DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...
Deux soirs de suite qu'il m'invite dans son bureau pour une séance "cinéma"... Moi, je n'avais pas prévu ça, et j'ai l'esprit
préoccupé ; je ne sais pas si je suis d'humeur à regarder des films X et à m'envoyer en l'air devant, honnêtement... Mais allez, je me laisse prendre au jeu. Il cherche à nous rapprocher.
Hier, ça s'était bien fini, très bien fini même, et... j'avais bien dormi. (Hier, ça sera pour un autre billet.)
Ce soir, j'ai pris soin de passer sous la douche, et j'arrive dans cette petite pièce chaude sans m'être totalement rhabillée
: grandes chaussettes et long pull en guise de mini-robe en laine. Nous nous installons sur le petit canapé. La pièce est dans le noir, actuellement, en mode cinéma miniature. Juste
l'écran qui scintille.
Et les premières images défilent. Il a choisi deux brunes (une aux cheveux longs et une aux cheveux courts) qui se déshabillent et se font toutes les cajoleries
imaginables ou presque (apparemment, les lesbiennes des films ne connaissent pas le plaisir anal). Quelques minutes à peine après le début de la vidéo, mon homme s'installe devant moi,
sur le parquet, au creux de mes jambes. Il embrasse ma peau, enlève ma culotte, et commence à jouer de sa langue, tout en me demandant ce que font "les filles" à l'écran. Je prends bien
sûr un malin plaisir à lui répondre :
- La brune est en train de lécher la brune...
Mes sensations prenant le pas sur le reste, j'ai tendance à délaisser la vidéo. Mon homme me rappelle alors à l'ordre et
m'ordonne de continuer à regarder... J'obéis "sagement". Pense au fait que j'aimerais bien, avec une fille, un jour... mais pour de vrai. Sur un lit, dans une chambre, dans une bulle
faite d'intimité et de complicité. De tendresse et de désir. Pas dans un club, où on goûte sans jamais approfondir, aller plus loin. On picore, on passe de l'un(e) à l'autre, on change...
et rien n'est abouti.
Quelques minutes plus tard, le programme est différent, un peu plus chaud encore. Une (très) jeune femme tout juste majeure, mignonne et souriante (brune,
encore... manifestement, la préférence masculine ne va pas vers les blondes... dommage, je suis blonde !), passe un casting et a pris l'option "fellation et gorge
profonde" pour son examen oral. (Pardon.) (Par contre, elle n'a pas pris de mascara waterproof, et... quand on a les larmes aux yeux, on finit par ressembler à un tout mignon raton
laveur.)
À croire que ce soir, c'est juste mon soir : mon voyeur veut que je me caresse. Il y a toujours une gène à dépasser, pourtant, à cet instant-là, j'accède à sa demande facilement. Dans la
faible lumière, il est venu s'asseoir à côté de moi. Je pose ma tête sur son épaule et je profite de sa chaleur, de son odeur qui me fait du bien. Je suis détendue... Mes doigts
s'activent doucement, je frôle, change de rythme, ralentis et sens que je pourrais jouir très bientôt.
Plus lentement quand le plaisir monte un peu trop vite... alors, mon homme se joint à moi. Il a envie de m'exciter, son majeur fait mine de me pénétrer, mais... non. Même quand je lui
demande. S'en suit un jeu entre nos mains : j'aimerais qu'il glisse en moi, il aimerait que je le fasse moi-même. Il prend ma main et la place là où il veut, je retire mes doigts et tente
de mettre les siens à la place.
- Non, toi, c'est meilleur... lui dis-je dans un gémissement.
C'est vrai, c'est meilleur quand c'est lui. Lui, il sait. Il trouve. Sans hésitation la pulpe de son doigt presse le point le plus sensible, en douceur mais sûrement.
Il finit par céder (craquer ?). Je n'ai pas arrêté
mes propres caresses, effleurant toujours mon clitoris tout en essayant de suivre l'histoire du petit film. J'avoue, j'ai de plus en plus de mal à me "concentrer", et je finis par fermer
les yeux.
Je les rouvre au moment où je sens que je ne pourrai plus faire marche-arrière. Un drôle de déclic se produit : en voyant les images, j'ai très envie de sentir mon homme bander dans ma
bouche, ma gorge, et cette pensée m'électrise tout le corps, me rapprochant encore de l'orgasme.
Nos mains ont trouvé un rythme commun : lui en moi, moi sur mon (très) sensible bouton. Et c'est ensemble que nous me faisons jouir. C'est délicieux, et d'une douceur incroyable. Chaud,
tendre, sensuel, complice. Je suis partie sur un petit nuage. Quand il s'apprête à retirer ses doigts, je pose ma main sur la sienne, pour qu'il la laisse là, sans bouger, en moi. C'est
tout tiède... je veux rester comme ça ; je suis bien. Détendue.
* * *
Une vidéo BDSM plus tard (mélange de plaisir extrême et de douleur, montrant une femme devenue animale et ne maîtrisant plus
rien, dépassée par ses orgasmes d'une puissance impressionnante), ça sera à mon tour d'avoir les larmes aux yeux, nue entre les cuisses de mon homme... larmes aux yeux, à essayer de
toujours aller un peu plus loin, de sentir cette verge durcir encore, à chaque fois qu'elle pénètre plus profondément ma gorge.
Je ne suis pas prête d'oublier le regard de mon homme, dans la semi pénombre, étonné, brillant et peut-être ému aussi... Et moi, j'ai joué de ma langue, partout là où elle pouvait
aller... partout.
Récit perfectible... Je n'ai pas, par exemple, traqué les répétitions !
Mais c'est que
j'ai perdu l'habitude, moi, d'écrire ce genre de billet, depuis le temps. ;)
Quel homme ne serait pas d'accord pour regarder du porno tous les jours ? ;)
Parfois, je me le demande.
Après, la question est : en solitaire, ou en duo ? Les effets ne sont pas les mêmes... et les plaisirs sont différents.
Très jolie plume, chaude et sensuelle, sans détour...
(Message posté initialement sur Facebook)
Si j'arrive à échapper à cette fatigue chronique, l'habitude va revenir, oui. :)
Quels choix... originaux ! ;)
Merci. :)
J'avoue, ça fait du bien, et ça me change très agréablement, de vivre (enfin) en couple... pas juste pour ces soirées, mais aussi concernant tout le quotidien.
Une preuve supplémentaire de ta générosité (tu n'avais initialement pas la tête à ça...)
Le naturel, ça peut être bien, mais je cherche aussi à "travailler" et évoluer. ;)
Là, ce n'était pas trop le cas. Mais parfois, je peux me permettre du spontané. Puis faut se remettre sur les rails.
Ma générosité... je ne sais pas. Je sais en tous cas que si je n'étais pas venue, il aurait fait sa séance porno en solo, c'est certain. Disons que quand je suis arrivée après ma douche... il
avait commencé sans moi. J'étais un "plus" dans l'équation.
L'évocation de ce plaisir à deux invite à faire partager, découvrir pour qui y a tellement pensé et est resté sur sa faim, sans oser...
Donner sans ordonner tout en guidant la main, orientant le désir, offrant et partageant le plaisir...
Belles friandises, entrées en matière à d'autres attouchements, d'autres caresses, d'autres introspections
Belle écriture, belle plume, belle balade sur votre site et jolies photos et belle invitation à plus souvent revenir
deni.S
Il faut oser, mais ce n'est pas toujours facile, ni pour l'un, ni pour l'autre.
Merci pour vos compliments, et... bienvenue ici, alors.
Revenez quand vous voulez. :)
Merci ! :)
Merci. :)
J'essaie de retranscrire émotions ou sentiments...
Parfois, le naturel a du bon. :)
Il y a des récits que je travaille, et d'autres qui sont le reflet de mon humeur à un moment donné... on y trouve un côté plus spontané. Avec un blog, on peut se le permettre.