DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...
«C'est ma femelle !» a-t-il dit au chat, ce matin. Mon homme, allongé sur
mon corps, et revenu à la chambre chercher ses vêtements.
Le chat venait me câliner, mon mâle a parlé de moi, enroulée dans les draps et encore ensommeillée. Petite femelle, je sentais sa force et son poids sur mon ventre, ma poitrine. Mais il était dans mes bras, nu et désarmé.
J'ai abusé de lui, caressé ses flancs, respiré son odeur. Je l'ai serré contre moi, je l'ai gardé sous mes mains aussi longtemps que possible, le visage enfoui
dans son cou. J'ai embrassé son épaule, j'ai passé mes doigts dans son dos, encore, et j'ai basculé dans le désir, submergée d'un coup, à en pleurer. Oh, pas longtemps. Il est
vite reparti, mon mâle, après m'avoir embrassée... Embrasée ?
Souvenir de sa peau dans mes paumes...
J'ai eu envie de dire à cet homme déjà loin :
«Eh bien, prends-la, ta femelle ! Sauvagement, animalement. Laisse aller tes instincts. Baise-la. Elle veut te sentir au
fond de son ventre, elle veut ses fesses contre ton ventre alors que tu te répands en elle. Elle veut sentir tes mains l'agripper solidement.
Elle veut que tu la mordes dans le cou, sur la nuque. Elle veut aussi cette douleur qui la fait toujours
sourire, le lendemain, juste au-dessus de l'épaule, trace des ébats, traces de tes dents. Elle veut que tu la tiennes fermement par les cheveux, que tu l'obliges à relever la tête et à se
cambrer. Elle veut tes ongles sur sa peau, griffée sous le plaisir. Elle veut que tu empoignes ses seins pour mieux la maintenir.
Elle veut vivre.
Elle veut ta langue, partout, elle veut ses mains, partout.
Elle veut sa langue, partout, elle veut tes mains, partout.»
Goûter, flairer, palper, pénétrer, glisser, transpirer, haleter, mouiller, gémir, lécher.
Chérir et s'essouffler. Aimer et crier.
Voir des étoiles.
Et après, rester collés, enlacés, emmêlés. Le savoir encore avec moi. Ecouter sa respiration, retrouver le
calme. Sentir son sperme qui coule doucement, mais ne pas bouger. Et s'endormir comme ça, enfin apaisés. Se réveiller, et se rappeler l'intensité des instants électriques. Se
câliner et se dire des «je t'aime».
... Mais quelle est cette chose qui nous vole ses instincts mâles animaux ?
Le petit félin ronronnait à côté de moi, sur l'oreiller.
Cher A(nonyme),
Dois-je vous souhaiter la bienvenue ? ;)
Votre message me fait plaisir, dans le sens où je peux donc encore faire de l'effet à un homme ? :) Voilà une bonne nouvelle.
Mais je ne les ai pas dits, ces mots. J'en dis parfois, moins, mais des plus crus, plus directs encore.
Actuellement, je ne les prononce pas, pour ne pas aller aux devants d'un refus ou d'un silence.
La société. Le travail. Le temps qui passe et qui nous manque. La peur. L'argent après lequel on court. Toutes ces petites choses que l'on nomme la civilisation. Toutes ces petites choses qui nous asservissent. Alors l'animal se tait, se cache, s'enfouis au plus profond de nous.
Mais il est là. Prêt à bondir si on lui ôte ses chaînes. Prêt a vous prendre, vous lecher, caresser, griffer, pénétrer, mordre...
Je sais bien, tout ça (mais je ne souhaitais pas le développer dans ce billet). ;)
Ceci dit, il faut bien avouer qu'avant, malgré la fatigue et le stress, le désir était bel et bien là.
Le mien, d'animal, n'est pas prêt à me prendre, ou trop rarement à mon goût. Il est fatigué. (de moi ?)
Ma raison essaie très fort de ne pas penser à d'autres "choses" qui lui prennent son désir, des choses plus sournoises...
De son côté à elle, pendant une dizaine d'année elle a été mariée aun homme qui ne la touchais pas, faisait l'amour dans le noir, une fois tous les deux mois, en se douchant avant et aussitôt après, qui refusait toute pratique un peu originale.
Nous nous sommes trouvés, nous nous entendons parfaitement sexuellement, mais nous avons tous les deux peurde nous endormir. Rien n'est jamais acquis. Rien n'estjamzis perdu
Ce qui est perturbant, c'est qu'il ne trouve pas ça sale, il est assez obsédé par les choses du sexe ;) voire fasciné par certaines pratiques, et je ne suis pas farouche. Donc ? Lassitude ? Manque de nouveauté / d'inconnu ? Juste ça ? (et je ne peux pas lutter, je ne suis pas "autre".)
A moins que tu ne finisses par miauler ! ;)
Ce n'est pas mal non plus, en fin de comptes.
Les illustrations sont délicieusement troublantes ... ;)
Baisers.
Pour les photos, j'ai cherché un mélange subtil de douceur et de provocation... ;)
Ronronner et miauler, voilà qui me parle.
Heureusement que tout ceci se fait en douceur ... ;)
Peut-être un jour oserai-je en faire de semblables... même si ce n'est que pour moi.
j'aime tes textes pour ce que j'en ai déjà lu, cette sensibilité, ce désir décrit et si peu assouvi, cette douleur aussi au creux de toi parfois...
J'aime aussi tes photos tu as un corps superbe que tu merveilleusement bien et artistiquement bien en valeur...
Je me reconnais parfois dans tes mots, dans ce besoin d'être plus touchée plus considérée...
Ah cette fatigue qui nous vole nos hommes fougueux du début d'une belle histoire d'amour...
Je continue ma lecture...
Merci, pour ces mots sur mes écrits, mes photos.
Sensibilité amène souffrance, mais aussi petits bonheurs exacerbés.
Il croit que j'ai besoin de sa présence "corporelle", mais j'ai besoin qu'il me touche, parfois, qu'il soit vraiment avec moi dans ces moments-là.
Quant à mon corps, il a des défauts. ;) J'essaie juste de les cacher aux autres... Un petit défi qu'il me plait de relever, avec la photo. Mes imperfections, je ne les dévoile qu'aux hommes qui me voient réellement. (au sens propre, au sens figuré...)
Bonne lecture (et bienvenue ici !) :)