DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...
Je ne sais pas pourquoi, une fois sur deux, je pleure.
Est-ce juste physique ? Physiologique ? Trop d'hormones libérées, gardées trop longtemps en moi ? Toutes ces tensions qui s'en vont, avec les larmes ?
C'était bien, pourtant, ce soir, si on ne parle que des sensations. Mais, de suite après, j'ai su. C'est l'histoire de trois secondes. Je sens monter une autre vague, partie de l'estomac, passée par le coeur, pour finir dans ma gorge. Confirmée par le petit bruit d'une larme qui s'écrase sur le sol de la salle de bains, avant même que j'aie pu tenter une grande inspiration pour calmer le phénomène. Une autre. Et encore une autre. Un orgasme éphémère, gâché par cette manifestation non maîtrisée, que je redoute à chaque fois.
Puis, les pensées pour aller avec. Cette impression de ridicule, de vide, de solitude.
Tu fais pitié, toute seule, comme ça...
Ce n'est pas ça, que je veux. Pas de plaisirs
solitaires par manque et frustration. Ni de caresses qui soulignent qu'elles sont trop pâles pour finir en feu d'artifice. Celles-là, elles me font pleurer de rage, parce que des images
s'imposent à moi, en simultané, des fantasmes animaux, des rapports passionnels, des émotions et sensations fortes, à deux.
J'aime la masturbation quand je déborde de désirs. Quand elle complète une vie sexuelle de couple, épanouie. Quand elle est "excès", et
non pas "triste remplacement".
Pourtant, avant «lui», ça ne me posait pas problème. C'était ma façon d'avoir du plaisir ; les rapports sexuels en donnaient à l'homme égoïste du moment, uniquement. Maintenant, c'est différent, mais je ne peux pas confier cette pensée à mon compagnon actuel. Trop de responsabilités pour cet homme, qui ne veut pas que je dépende de lui, que j'aie besoin de lui. Au final, au lieu d'être flatté, il me fera passer pour la fille coincée, pas foutue de prendre son pied seule, qui manque de fantasmes ou d'imagination (mes fantasmes, j'aimerais les partager, en fait ; lui a les siens, tout seul, pour s'évader, ceux qu'il ne veut pas réaliser avec moi)... Ou il pensera que je le considère comme un sex-toy humain, or, ce qui me manque, ce sont les sentiments, les émotions, la chaleur.
Cinq semaines que je n'ai pas senti mon amant dans mon ventre. Fatigue, uniquement ? Il dit ne pas s'être lassé de
moi... mais où sont ses envies ?
Le provoquer ? Je n'ose plus. J'ai peur d'un refus, prononcé ou silencieux.
Je vais aller rejoindre mon homme, dans le noir. Me blottir contre sa peau chaude. Profiter de sa tendresse
ensommeillée, tendresse présente depuis que je lui ai écrit... jouir, de son odeur.
Au fond, ça m'apporte beaucoup plus qu'un orgasme impersonnel et mélancolique.
Et dire qu'avant lui, l'absence de sexe m'indifférait... Pire, même, les hommes qui ont partagé ma vie (parfois sur des années) m'ont reproché mon manque de désir !
C'est rageant.
J'espère retrouver son désir (faire renaître son désir... à lui de le retrouver !), mais... j'ai maintenant peur qu'on soit dans une routine du "au mieux tous les quinze jours"... :(
Vous regardez une connaissance avec un visage triste, elle vous renvoie cette tristesse, regardez la avec un visage souriant, épanoui il vous renverra un sourire
Vous pleurez? comme vous êtes fragilisée en ce moment vous devenez peut être hyper-émotive
La drogue du bien-être... Tout à fait d'accord, quand je fais l'amour, celui avec la chaleur humaine.
Mais seule ? Pourquoi l'orgasme amène de suite après des larmes de tristesse ? (pas de soulagement, pas à cause d'émotions fortes.) C'est instantanné, avant même que mon esprit ait pu vagabonder.
Par conséquent, ça me fait redouter la fois prochaine, maintenant.
J'essaie, de sourire pour qu'on me renvoie mon sourire. J'essaie malgré tout de rester belle (même quand mon homme ne voit rien et s'en fiche) pour me sentir désirable, pour désirer... et être désirée.
Mais parfois, comme hier soir, je flanche. Fatiguée...
J'ai hésité à poster ce billet. Je le trouvais trop déprimant. Mais après tout, j'avais besoin de mettre à plat ces réflexions.
- quel age a t-il
-y a t-il une grande différence d'age entre vous
- lui arrive t-il d'avoir des pannes sexuelles ( je viens d'avoir ma première et croyez moi ça met un coup au moral)
- fait il un métier très physique qui l'épuise
- depuis combien de temps vous êtes ensemble
-a t-il des fantasmes que vous ne pouvez réaliser
-boit il ou fume t-il des choses interdites de consommation
-est il sous antidépresseur
je ne suis pas psy évidemment j'essaie de comprendre, les photos que vous publiez ( je pense qu'il s'agit de vous) font de vous une femme plus que très désirable. Je sais que vous avez eu des problèmes de santé, je crois me souvenir que vous avez perdu un bébé pendant la grossesse, est ce depuis ces soucis qu'il est devenu distant.
A part la fatigue et les excès lors de ses sorties (qui ont pu jouer, oui) aucun problème avec ces questions-là...
Nous ne sommes pas vieux, et ça ne fait pas si longtemps que nous sommes ensemble. PAs déjà un vieux couple, non !
La lassitude ? J'ai tendu une perche (très clairement) et il m'a dit que non.
Désirable ? Oui, dit-il (quitte à trouver mes efforts inutiles). Oui ben en attendant, il ne montre pas qu'il me désire !
Ah, les fantasmes. Aucun que je ne veuille tenter (ça serait presque l'inverse). Ensuite, il en a qu'il ne veut pas partager. Les siens, devant son écran, en solitaire. Je suis quasi sûre qu'il me reprocherait de ne pas en avoir vraiment "en solo"... La solution ? Me forcer à en avoir ? Apprendre à aimer le mode solitaire, même quand je n'ai pas la vie sexuelle de couple à côté ? Me satisfaire de ça ?
La masturbation ne remplacera pas ma vie sexuelle. Je ne la conçois agréablement que quand elle complète la vie de couple, quand un désir fait naitre l'autre, qui fait à son tour grandir encore le premier. Pas quand elle remplace.
Je rajouterais une "nuance" (qui a une grande importance) : reprendre son plaisir en mains et n'avoir que lui... n'est pas aisé à vivre et accepter. Parce que je ne l'ai pas mis "que" dans ses mains. Quand mon couple va bien, les plaisirs solitaires suivent. Je suis dans un état de désir, indéfini, mais désir. Ça rajoute au bonheur déjà présent.
La libération par les larmes... Deux sortes. Après l'amour, il m'arrive de pleurer. Mais là, c'est bien, c'est fort. Des émotions à fleur de peau. Le corps est libéré, oui, l'esprit aussi. C'est
peut-être ça, le truc. L'esprit aussi.
Les larmes seule, c'est complètement différent. Juste déprimant. Juste ce vide. Le bien être si fugace, aussitôt balayé par le manque de chaleur masculine.
Mais ça va mieux, ce soir.
La tendresse retrouvée, c'est beaucoup, déjà. Le plaisir, on verra plus tard.
Prendre du plaisir en se masturbant, c'est mieux à deux mais seule quand on a pas de partenaire, c'est presque vital.
Parle avec lui, c'est le Ba Ba de votre relation. J'ai bcp aimé visité ton blog et cette photo est très charmante !
Merci pour ton message. :)
Prendre du plaisir est vital quand on est seule... mais en théorie, je ne suis pas seule.
Qu'on en prenne ensemble ET séparément, c'est bien... mais là... juste seule...
Bon, deux choses :
- pas besoin de visiter en douce. Il regarde en faisant comme si je n'étais pas là, où il tente de cacher (mal). Puis je sais (ce n'est pas de la prétention) ce qui l'attire (le monde porno, de manière générale. Et je connais bien les thèmes récurrents vers lesquels il va).
- ensuite, regarder son pc, non. J'y trouverais ce que je sais déjà. Et ce que je ne sais pas me ferait du mal. Donc, à lui d'avoir le courage de me dire, s'il y a "quelque chose". Puis son bureau, je ne m'y sens pas chez moi. Je n'y rentre même pas, quasiment.
Oui, ça fait peur ! Surtout à la longue... surtout quand l'homme se dit "obsédé"... surtout quand on m'a reproché, jusqu'à "lui", de ne pas avoir assez de désirs (eh bien oui, je m'ennuyais)...
C'est le monde à l'envers !
Ce genre de situation que chacun d'entre nous peut-être amené à vivre, n'est pas d'une hilarité complète.
Entre manque et indifférence, il est parfois bien difficile de tracer sa route, du bout des doigts ...
La photo est sublime !
Je t'embrasse.
Merci pour la photo, mais elle n'est pas de moi ! ;)
(J'aimerais ben trouver cette luminosité... et ce genre de lingerie ! Magnifique !)
... Je continue mon chemin, à l'aveuglette, en espérant recouvrer la vue. :)
Vous nous parlez toujours de cette distance physique. À ce niveau, votre compagnon semble se contenter de ses fantasmes virtuels, vous laissant seule avec votre désir de lui.
Mais vivez-vous encore avec lui une relation satisfaisante sur le plan affectif, intellectuel, culturelle… ? Si le désert est partout, ne faut-il pas conclure ?
Vous méritez en tout cas plus que la tendresse de son corps endormi !
Ne pas me désirer... Parce que je suis une chieuse pour lui ? :P Parce qu'il s'est lassé (quoiqu'il dise) parce que je n'ai rien de "nouveau", je n'ai plus le côté tellement excitant de l'inconnu(e). Parce que la fatigue bouffe notre vie sexuelle. Parce que c'est plus facile, rapide, moins fatigant, tout seul. C'est plus varié dans les fantasmes.
Quant au plan affectif, intellectuel... Oui et non. :(
Il a une âme de célibataire, et il est très indépendant.
La tendresse est revenue, c'est vrai, doucement... mais on se voit peu (et ça lui convient très bien à lui. Limite il trouverait qu'on se voit trop). Et on parle très peu aussi (il n'écoute pas,
je ne cause pas).
Alors oui mesdames osez vous aussi lui donner envie, montrer lui que vous le désirer, faite le pas vers lui...
Si cela ne va pas... alors il faut pas hésiter a se masturber devant lui... pour lui montrer que vous avez envie de faire l'amour...
Si après ça votre homme reste froid... il ne reste plus qu'a fuir vite et loin...
Ah, ce n'est pas faute de l'avoir fait, le premier pas ! De manière plus ou moins directe ("j'aimerais qu'on refasse l'amour, un jour") en passant par les caresses ("c'est pas le
moment", "je suis fatigué", "je me lève trop tard du coup"). Et l'entendre râler après parce qu'il a "rien foutu", ça calme. Qu'il se détourne sous mes caresses, aussi.
Qu'il se couche en râlant, pareil.
J'ai tenté les photos (de moi, ou de certaines pratiques qui m'intéressaient, que je voulais partager avec lui). Réaction ? Silence.
J'ai tenté le rendez-vous érotico-romantique, mais je vais pas faire ça tout le temps, puis ça perd en spontanéité.
La lingerie ? ça a fait son temps...
Puis il revient régulièrement vers cette petite phrase censée être de l'humour "je ne suis pas un objet sexuel". Me masturber devant lui attirerait ce genre de réponse.
Un de ces jours, je lui renverrai peut-être "je ne suis pas une plante verte ?"
Quoique maintenant, je n'ai plus trop de désirs tout court... donc ça règle le problème.
L'absence de sexe, de désir de l'autre nous rend dingue ! Evidemment que ces pleurs ont un sens, ces larmes ne sont pas là par hasard. Un soir, un matin... tu retrouveras son désir et le plaisir partagé, je le crois et te le souhaite.