DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...
Mon quotidien est actuellement rythmé par des cartons que je trie. Ranger et emménager enfin avec mes affaires, chez Monsieur, tenter d'en
faire un chez "nous", doucement. J'ai ramené un peu de mon ancienne vie, et j'épure.
J'ai changé, assez radicalement. Grâce à mon amant, je me suis découverte telle que je n'aurais jamais osé m'imaginer. Inconcevable, tout simplement. Il m'a longtemps donné confiance en
moi (tellement dommage que ça soit pour me la reprendre par son ignorance)... Dans ses regards, je savais que j'étais belle, intelligente, désirable.
Je suis tombée sur des menottes en métal, modèle avec la fourrure douce, et ça m'a fait sourire. Par contre, je n'ai plus les
clés (faudra faire attention)...
J'ai alors innocemment posé les anneaux (sans la fourrure) sur mon oreiller, juste pour voir si l'homme les remarquerait en allant se coucher. Il les a remarqués. Il m'a regardé avec des
yeux pétillants, et un joli sourire (que je lui vois trop rarement, mais qui me fait fondre). M'a dit que c'était... intéressant. Puis m'a précisé qu'il préférait quand même les bracelets
de cuir (moi aussi, je les trouve nettement plus sexy, plus agréable dans le maintien solide).
Ces menottes ont été un de mes tout premiers achats, il y a quelques années. Avais-je déjà ces fantasmes de "contrainte", de domination, sans même le savoir ? Pourquoi cet achat ? Je ne
sais même plus trop. Je me souviens juste que le trop peu d'essais (le singulier serait correct) tentés avec l'amant du moment, n'avaient mené à rien d'érotique et d'excitant réellement.
Mal à l'aise avec le scénario, en fait, un homme sans envie réellement dominante, avec sûrement la crainte de paraître supérieur, violent ou méprisant. Et moi, entravée, empêchée.
Frustrée.
Ensuite, j'ai rencontré un homme qui a osé, qui en avait le désir, surtout. Il voulait me faire découvrir d'autres plaisirs,
et la confiance nous a aidés à ne pas avoir peur. J'ai aimé la soumission, car je pouvais m'abandonner au maître et à la jouissance. Impossible de leur échapper... juste me laisser faire
et obéir. Et surtout, exacerber les autres sens, privée du toucher. Profiter. Désirer. Lâcher prise, me dépasser. Etre contrainte à aller loin, et y trouver la liberté de tout oser avec
lui.
Il n'a même pas besoin de m'attacher réellement. Un "les mains dans le dos"
suffit, mais j'aime aussi être véritablement maintenue, prisonnière. Il y a quelques mois, les bracelets de cuir avaient cédé sous la puissance de mon orgasme. Du métal pour des
menottes, ça parait plus solide...
« Intéressant... »
* * *
Ce matin, j'ai pris quelques photos, pour illustrer ce billet. Tout en simplicité, sans préparatifs, en gardant mes sous
vêtements du jour (rouges)... Retardateur, appareil juste posé sur le lit. Essais couleur, et noir et blanc. J'avais également dans l'idée de faire quelques clichés avec ma nouvelle
nuisette, dentelle très légère et transparente... mais ça sera pour une autre fois.
J'ai aussi terriblement envie, depuis, d'enfiler ladite lingerie, de donner les menottes à mon homme, et de lui dire "je veux que tu m'attaches"... Etre obéissante, vivre des
moments forts, être bousculée dans nos habitudes, notre routine, pour passer une nuit torride...
Je vais y réfléchir, et trouver comment parvenir à mes fins.
* * *
* * *
Et qu'il me prenne animalement, comme ça...
Qu'il tire mes cheveux, qu'il morde mon cou, qu'il bloque mes poignets...
À suivre... ?
S'investir dans la relation...
Et c'est à mon tour de dire que "tout est dit". Parce que dans un couple, il n'y a pas que l'aspect financier, n'est-ce pas ?
Je peux dire mes envies, peut-être me suivra-t-il, mais j'ai l'impression qu'il s'en fait un "devoir" d'homme... :(
La soumission n'est pas vue comme la domination du mâle, pour moi, mais comme un accompagnement pour se dépasser. Aller là où on n'aurait pas osé seule, vu qu'on y est "obligée". C'est l'homme qui prend la responsabilité (même si bien sûr, il n'y aura pas "accusation" si une tentative déplait... il suffit d'être à l'écoute et de rectifier le tir).
Libre, attachée, car enfin soi-même, loin au delà des barrières. :)
Libre de profiter pleinement.
Cette fameuse clé... ;) doit traîner dans un autre carton ! Je partirai à la chasse au trésor...
J'avais envisagé la suite pour ce week-end ;) (avec petit "scénario") mais j'ai laissé tomber l'idée pour le moment, vu la mise au point de ces derniers jours...
Pourtant, nous sommes juste "en couple" pour ces deux jours, ça aurait été l'occasion. Nous verrons dans 15 jours, si je tente mon parcours du désir en post-its, sur les péchés capitaux.
Sans aller "jusqu'au bout", on peut déjà faire beaucoup dans ces jeux-là. :)
Je me doute que ça ne doit pas être évident pour votre femme.
Il n'y a pas que la jouissance, dans tout ça. Elle devrait profiter du reste, du côté excitant et agréable. Se laisser guider (mais peut-être a-t-elle du mal avec la contrainte, ce qui serait
compréhensible) ou bien encore, vous donner du plaisir aussi (j'aime bien ces petits challenges). :)
Le "truc" dans tout ça, c'est peut-être qu'elle n'ose pas s'abandonner totalement (je dis peut-être des bêtises, je ne sais pas)... Elle n'ose pas confier son orgasme à un autre.
Euh... Jusqu'ici, il n'y a pas eu de suite.
Ce week-end n'est pas vraiment axé sur ces ambiances torrides, dirons-nous...
Je m'arme de patience, et nous verrons dans 15 jours (quand nous serons à nouveau tous les deux ; maman divorcée) ? :(
C'est long...
Le quotidien, la routine, la disponibilité, la fatigue, la lassitude, l'acquis...
La nouveauté est toujours plus stimulante. Devoir conquérir... La curiosité réveille, aussi. Moi, il a fait le tour, sûrement. Physique ET caractère.
Vous pouvez ne pas publier ce post ça ne me vexera absolument pas
Amicales pensées
Aucune raison que je supprime votre message, tant qu'il ne s'agit pas d'insultes ou de non respect (vis à vis de moi, des lecteurs, ou d'autres personnes extérieures). Vous avez tout à fait le
droit (et peut-être le besoin, quelque part) de vous exprimer. :)
Ici, je veux un espace d'échanges, divers, de liberté.
Je me doute aussi que votre situation doit être dure à vivre, pour vous deux. Déjà, beaucoup de femmes se posent des questions, ont des doutes, en temps "normal". Le plaisir, le désir, sont des
choses fragiles.
Pour ma part, j'ai eu ce genre de pensées (arriver à reprendre du plaisir, ressentir autre chose que de la douleur, physique et mentale, douter de retrouver son orgasme) après ma fausse couche,
par exemple ; mon corps n'était que douleur. Ou après de (trop) violentes disputes.
Le comportement de votre belle-mère est consternant. Le déni passe décidément par d'étranges réactions. Et ce sont ceux qui souffrent déjà qui en pâtissent le plus. Là aussi, je comprends, pour d'autres raisons...
Votre femme n'a pas du tout à culpabiliser ! Plutôt à sa mère de présenter ses excuses, avant qu'il ne soit trop tard.
Mon amante a un fort désir de soumission, qui peut prendre toutes les formes imaginables, comme les entraves par exemple ...
C'est bien à ce moment-là qu'il faut être à l'écoute pour sentir les limites à repousser, mais peut-être ne pas dépasser !
Tout est très juste dans ce que tu as écrit et c'est agréable de lire cela au moment où je m'apprête à abuser d'elle ... ;)
Très jolies photos, même si j'aurais préféré que soit laissée une plus grande place à la couleur de cette magnifique parure !
"C'est bien à ce moment-là qu'il faut être à l'écoute pour sentir les limites à repousser, mais peut-être ne pas dépasser !" : très belle phrase, tellement vraie... tout est là.
Alors, qu'en a-t-il été de cete séance soumission avec cette amante ? ;)
... Quant à la couleur de cette (magnifique) parure, elle reviendra sur certaines photos, sûrement...
Soumission et domination me semblent indissociablement liées, quand à moi - les deux pôles complémentaires d'un jeu de rôles. Il y a néanmoins accord de volonté sur les règles du jeu, les limites à explorer... C'est une danse où l'un des deux mène pour que l'autre profite au mieux de son voyage. Le dominant se dédie au plaisir de sa soumise, en contrôle tous les paramètres pour que celle-ci soit libre de se laisser aller.
La volonté de domination brute qui ne tiendrait aucun compte du/de la partenaire n'est que brutalité imbécile, égoïsme condamnable et abus de pouvoir. Ce n'est plus un contrat de tortures érotiques mais une violation de contrat.
"C'est une danse où l'un des deux mène pour que l'autre profite au mieux de son voyage" : pour moi, ça rejoint "mon" passage cité, en fait... Ce que je voulais dire, c'est qu'il ne prend pas son pied à me soumettre et souligner ma condition de faible femme, il m'incite à faire ce que seule je n'aurais pas osé.
L'abus de pouvoir... je suis sûre que certains en profitent, mais parce qu'aussi, certaines femmes poussent la soumission à l'extrême... le danger est là, de vouloir toujours aller plus loin.
Pour trouver l'envie, il faut que chacun veuille sortir de son train train, s'investir dans la relation, y mette un grain de folie. Quand les désirs sont en résonance, alors tout est possible... même l'inconcevable ! C'est une question de moment, de partenaire, ce n'est jamais gagné d'avance, ni facile. Mais quelle joie quand ça se produit... Quelle impression de plénitude !
J'aime bien l'expression "Changer pour devenir soi-même". Tu es devenu celle que tu étais ; moins les barrières et les inhibitions, la morale sexuelle et le "ce qui ne se fait pas". Tu as trouvé dans la soumission (en l'occurrence) une façon de te réinventer, de te réapproprier ce qui est "toi".
Il y a des expériences qui nous révèlent, des extases qui nous font nous sentir vivant, libres (libre en étant attachée... le beau paradoxe !) Alors je te souhaite de retrouver la clef de ce que tu as perdu (tu dois l'avoir encore, cherche bien... tout autour :), et avec elle la joie de vivre, l'extase du jouir.
(Photos très suggestives, j'aime ce métal sur fond de crinière dorée. Cela incite à de douces violences...)