DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...
Bientôt, le jour va se lever, et peindre le ciel en bleu marine, mauve sombre, avant de passer aux nuances plus douces,
turquoises, roses et dorées... J'ai l'impression d'être seule à profiter de ces heures obscures, seule éveillée, consciente du monde.
Et je me souviens qu'une nuit, j'avais reçu un message... de la part d'un jeune homme, qui me disait à peu près ces mots :
L'absence nourrit tant de sentiments...
Tu me plais à chaque fois davantage. Chaque visite
apporte une nouvelle couleur, et je les aime toutes.
Cette histoire de couleurs m'avait touchée, troublée, et j'y ai repensé. Sûrement à cause des teintes du ciel, que souvent j'attends malgré moi, avant d'aller m'endormir auprès de mon homme, parti au pays des songes sans moi. Je trouve la douceur dans ces camaïeux aériens...
En harmonie avec mes dessous, mes émotions, mes humeurs, ses attentes, ses envies, j'ai imaginé quelles avaient pu être ces
colorations.
Crème, pour de la délicatesse, de la tendresse, des caresses, des hésitations... Ses lèvres ourlées et ses baisers. Et des heures apaisantes, ou rafraîchissantes.
Chocolat pour des après-midis tout en sensualité ? Le goût de sa bouche, le parfum de sa peau, les souffles qui changent, ma
langue pour ces plaisirs masculins... ses mains pour quelques derniers frissons.
Noir, pour des nuits de séduction, pour me faire provocante, pour les désirs inavoués, pour les fantasmes à découvrir, pour
oser se révéler l'un à l'autre... pour les regards qui scintillent.
Rouge, pour être carrément indécente. Pour être libres d'être juste nous-mêmes. Inciter, et subir les plus douces tortures ? Pour ces instants infimes où on oublie tout.
Bleu-vert, pour les confidences, pour murmurer quelques mots doux, pour nourrir nos yeux des courbes de l'autre, pour ces silences paradoxalement rassurants, parce qu'il n'est pas besoin
de parler... pour s'endormir, doigts emmêlés, corps rapprochés... et trouver, en écoutant bien, quelques notes de sérénité.
~ ° ~
Toutes ces couleurs, ces facettes, ont révélé celle que je suis.
Je crois que je me suis sentie, pour quelques secondes, acceptée "absolument". Et je les aime toutes... était-il écrit.
Pourtant, je ne saurai jamais ses pensées
exactes. Pensait-il encore à autre chose en écrivant ces mots ? Comment ai-je été "lue" par ces yeux masculins, par ces mains parfois rassurantes, parfois exaltantes, prenant assurément
plaisir à me dé-couvrir et à me (re)découvrir ?
L'absence nourrit tant de sentiments... Est-ce pour cette raison, que "nous" profitons mieux, tous, de ces couleurs, alors que la présence les ternit, au final ? Les rend
plus fades, moins attrayantes...
Dehors, le jour se lève... je vais dormir.
Juju, je ne peux que réagir à cette citation "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt" ! ;)
En fait, elle m'a toujours crispée. Cette expression était valable au temps où on vivait avec la lumière du jour ! Il fallait donc se lever tôt pour faire sa journée.
Que penser alors, de ceux qui travaillent de nuit, de nos jours ? ;)
Croyez-vous que je ne fasse rien pour autant, parce que je vis mieux la nuit ? Je gère tellement de choses seule... et j'éduque seule une enfant, et je ne m'en sors pas si mal.
Et surtout (en dehors des insomnies, qui m'empêchent de dormir, c'est vrai... puis la nuit dernière je veillais un petit animal malade, en plus) pourquoi les gens n'acceptent-ils pas les autres,
même si leur rythme de vie est différent ? Mon père s'est toujours acharné à me faire étudier dès 7 heures du matin. Il n'a jamais voulu accepter que je travaillais mieux le soir, tard. Mes
meilleurs devoirs ont été écrit la nuit, pourtant.
Moi, la nuit, le silence, le calme, m'inspirent (puis la journée, j'ai ma fille et mes obligations, et je ne pense pas à moi). D'autres auront besoin de fumer pour être inspirés, ou que
sais-je... moi, j'ai besoin de la nuit. Je ne vois pas en quoi c'est pire. ;)
La nature au lever du soleil (ou la ville qui se pare de couleurs uniques) je la vois, mais je l'attends, quelque part... je passe les heures de la nuit à anticiper, et c'est agréable en soi,
aussi.
Bref ! Nous nous sommes éloignés du sujet de départ, pardon...
Si je pouvais, si cela m’était accordé avec une femme telle que vous, je me désirerais le crème (écru ?) pour un premier rendez-vous. Puis le chocolat pour une deuxième visite. J’offrirais alors le bleu-vert pour inviter à une troisième rencontre. Avec le secret espoir que la douceur de mes mains suffise pour longtemps à habiller ses nuits.
Mais je ne puis… ô rage…
Jeune homme chanceux ? Pourtant...
... Pourtant, une fois toutes les couleurs de l'arc-en-ciel touchées du bout des doigts, que restera-t-il ?
Il ne sera plus troublé, au bout d'un temps, il se lassera, même si la (re)découverte était sincèrement séduisante ; voici la grise conclusion que je tire de mes expériences. Ils se sont tous
lassés. Je gagne à rester mystérieuse, il faut croire...
Alors, pour cette raison, j'aime rester encore dans la séduction, j'aime que tout ne soit pas "fait", terminé, vécu. J'aime avoir l'espoir d'une prochaine fois. Même si elle n'aura pas lieu, je
sais qu'elle peut exister. Pas obligatoire, mais possible... juste ça.
L'absence nourrit les sentiments, les belles émotions, mais peut parfois aussi nourrir les tristesses, les doutes, les rancoeurs... le risque est là.
Quant aux couleurs, j'ai un faible pour le rouge, depuis... décembre dernier. Pas pour l'indécence forcément, mais plutôt pour être moi-même, étrangement moi, bien visible, alors que je suis
réservée et discrète... Le rouge pour ces "infimes moments où on oublie tout".
Le chocolat et sa sensualité tiennent aussi une bonne place...
Quant à la sérénité et aux silences apaisants du bleu-vert, ils peuvent finalement s'installer quelle que soit la couleur. Voire dans la nudité... On en arrive à la couleur de la peau.
Quand j'écris le monde appartient à ceux.... ce n'est pas par rapport au travail, c'est juste par rapport à la nature, ce qu'on y voit, la rosée sur une toile d'araignée, les batailles de lièvres et bien d'autres choses, la brume qui se lève sur les prés... je pensais que vous auriez plutôt réagit sur le petit mot que je mets à la fin qui était une allusion à votre mal vivre.
Encore une fois je suis désolé et vous présente toutes mes excuses. Jamais je ne juge ne voulant pas être jugé pour mes façons de penser
Non, mais il n'y a pas de problème, ne vous inquiétez pas ! ;)
Je dois être trop susceptible à ce sujet, c'est tout !
La rosée, la brume qui se lève, je la vois tout le long de l'année, quand je me lève pour ma fille... :)
Ceci dit, il est aussi vrai que passer mes nuits à cogiter ne m'encourage pas à aller me coucher, c'est certain. Etre plus sereine m'aiderait peut-être.
Ah, si, j'ai connu de vrais moments se sérénité, moi. Ça ne garantit nullement que ça sera pour la vie, c'est certain, mais il m'est arrivée d'être sereine, de me dire que j'avais une vie qui me
plaisait, que j'avais ma place, que j'étais respectée et aimée... avec la sensation que ça allait durer.
Difficile d'être sereine quand on se demande ce que pense l'homme, s'il va nous quitter le lendemain, s'il est heureux en couple ou s'il songe à tout arrêter...
J'essaie de changer, un peu, ces temps-ci...
Besoin de douceur. Alors j'essaie... d'autres couleurs dans mes billets.
bonne journée colorée :)
Oh, je suppose que le "style" reste le même, au fond... ;)
Je ne suis pas pressé ... ;)
Baisers O&C.
C'est une idée qui prend forme.
J'ai envie, en fait, de le faire aussi autrement, sans moi. Photos suggestives, mais sans corps féminin... essayer de mettre la lingerie en valeur. Peut-être un élément de la femme, mais flou, ou
en fond.
La lingerie en valeur et un flou féminin en arrière-plan ...
Il serait dommage de ne pas t'intégrer aux images ;)
Je ferai les deux, sûrement ! ;)
(mais dans l'immédiat, je n'ai pas assez de temps pour moi, pour faire ce genre de séances photos... donc, ça serait lingerie seule.)