DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...
Je m'étais promis qu'un jour, je le ferais...
Nous ne nous connaissions même pas ! Mais qu'importe... l'inconnu avait quelque chose d'attirant, d'intrigant.
Elle s'appelle Lycia.
Je l'ai appelée, deux fois en tout, après qu'une amie nous ait mises en contact. Nous avons parlé, tranquillement. Nous savions déjà où nous allions, je crois, elle a su cerner mes
espoirs. Et très rapidement, nous avons décidé d'une rencontre. J'ai fébrilement noté l'heure de notre rendez-vous, impatiente et déjà heureuse à la simple expectative. Pourtant, je ne
savais pas si elle me plairait, si j'arriverais à lui faire assez confiance pour me laisser aller, dans la réalisation de cette expérience inédite. Elle avait bien plus l'habitude que moi
de ce genre de découvertes, je l'avais compris.
La veille de la concrétisation de ce rêve, j'étais fébrile, me posant encore et toujours des questions... J'avais soudain
quelques appréhensions. Un seul moyen d'avoir mes réponses : y aller.
J'ai tout fait pour être parfaite. L'enjeu unique de cette occasion ne me laissait pas le droit à l'erreur. Cette impression de me préparer pour un premier rendez-vous galant m'amusait :
mêmes préoccupations, même impatience, mêmes gestes... J'ai passé du temps à me préparer, à me "faire belle"... pour une autre femme.
Soigner mes cheveux, hésiter à les laisser détachés. M'épiler, m'hydrater. Je voulais ma peau douce, pour elle, c'était la moindre des choses. Me parfumer ? Finalement, non ; je voulais
rester neutre, pour profiter des parfums dont elle m'avait parlé. Choisir avec soin ma lingerie ; simple coton, ou bien dentelle ? Quelle couleur ? Rouge provocante ? Blanche innocente ?
Jusqu'où irions-nous ? J'ai opté pour de la dentelle noire, classique mais sexy (vous verrez l'objet du délit à la fin de ce billet)...
J'étais prête.
J'ai traversé la ville, mon plan à la main, pris le métro, cherché la rue. Le soleil était de la partie, et c'est bien réchauffée que je suis arrivée devant la porte, dans cette petite
rue qu'elle m'avait indiquée. Un vieux bâtiment en pierre, un escalier étroit. J'ai sonné et Lycia est venue m'accueillir.
Je me suis instantanément sentie bien, chez elle. Tout en enlevant manteau et écharpe, j'ai découvert un endroit très cosy, très zen, décoré avec goût. Des pièces aux accents féminins,
des tons reposants, des coussins, des rideaux assortis... une musique douce, des bougies, des fleurs, quelques tableaux aux murs, toujours dans les mêmes nuances de mauve, de prune...
C'était beau et j'aurais aimé que ça soit chez moi.
Nous nous sommes installées dans un canapé, l'une à côté de l'autre, puis Lycia m'a proposé un thé, que j'ai accepté. Tout en discutant doucement, elle essayait de mieux m'interpréter. Ce
qui lui importait, c'était ce que j'attendais de cet échange. Ce que je souhaitais ? Être moi, penser juste à moi, n'être pour une après-midi qu'une femme, sans attaches, sans quotidien, sans devoirs de mère, de compagne. Juste moi, et
mes désirs de sensualité.
Et c'est en fait naturellement, que je me suis retrouvée en string, sous un plaid très doux, comme dans une bulle.
Finalement, pas entièrement nue, ma timidité m'incitant à garder un brin de dentelle. Il faisait bon, les rideaux étaient désormais tirés, donnant une luminosité entre le violet et
le bordeaux. Et toujours cette musique...
Alors, nous avons arrêté de parler. Glissant sous le plaid, ou dévoilant mon corps, elle a effleuré ma peau, a dessiné des courbes sur mes épaules, dans mon dos, puis a mêlé ses doigts
aux miens.
Elle a caressé mon visage, a passé sa main dans mes cheveux. S'est attardée dans mon cou, sur ma nuque. Ses mains étaient d'une incroyable douceur. Elle savait exactement comment me faire
du bien, et je me laissais faire. Ayant décidé du rythme de la découverte, elle s'est ensuite consacrée à ma poitrine, puis est descendue vers mon ventre... qu'elle a longuement cajolé,
avant de s'aventurer sur l'arrondi de mes fesses, puis l'intérieur de mes cuisses...
Le parfum de Lycia, bien que délicat et frais, flottait autour de moi et m'enveloppait. Respirer sa peau me troublait, à chaque caresse. Quelques murmures, quelques mots échangés... J'ai
fermé les yeux, et je me suis laissée aller, bien décidée à profiter de chaque instant de plaisir...
* * *
Fin d'après-midi. Je crois que je me suis assoupie un
moment, tandis qu'elle était dans la pièce à côté, préparant à nouveau du thé. Avant mon départ, elle m'a proposé
qu'on se revoit... Besoin de réfléchir, de savoir où je vais, mais je n'ai pas refusé... J'ai envie de me laisser tenter, même si tout ceci n'a rien de raisonnable.
Fin d'après-midi, et je suis repartie, j'ai marché un peu dans les rues de la vieille ville, le temps de revenir à la
réalité. J'étais bien.
Le soir, je me suis couchée avec encore ces effluves d'orange et de mandarine. J'ai bien dormi, ai eu conscience de faire de beaux rêves. Je me suis réveillée le lendemain matin, en me
demandant déjà « quand... ? ».
Le string en dentelle noire...
Épilogue...
Ce billet peut être lu de deux manières : une rencontre voluptueuse et érotique entre deux femmes, ou... une séance de massage, très sensuelle. Tous mes sens étaient en éveil, et le
plaisir, s'il n'avait rien de sexuel en fait, était bel et bien réel.
Tout est vrai, dans ce récit, des préparatifs à la question finale « vais-je la revoir ? », en passant par ces parfums
d'huiles essentielles aux agrumes. Elle m'a aussi laissé le choix : entièrement nue, ou avec mon string. J'ai bien fait de prendre soin à ma "tenue".
Tout est vrai, sauf le prénom. ;)
L'idée m'est venue d'écrire un texte ambigü, la veille de ce moment de détente. Je me préparais, comme lors d'un rendez-vous galant, en effet ! Et ça m'a amusée.
... une de mes résolutions 2012 que je suis heureuse d'avoir tenue.
Juju ! Je n'ai pas pris le temps de répondre aux commentaires, encore... mais qu'est-il arrivé ? Rien de grave, j'espère (bien que craignant que si... on ne va pas à l'hôpital pour rien). :(
Quoi qu'il soit arrivé, en effet, il faut parfois prendre du temps pour soi, prendre soin de soi. Je vois pour moi, je suis arrivée au bout de mes forces, mon corps douloureux et ma fatigue
chronique me le disent... :( Il faut bien que je continue ma route, que je gère un peu tout, mais j'essaie de faire des petites, toutes petites pauses.
Prenez soin de vous, et bon rétablissement, alors.
c'est très bien que tu aies pris ce moment de plaisir, et à mon humble avis n'hésite pas à récidiver!
PS: c'est le string en question?
Oui, c'est le string en question ! ;)
C'est précisé dans le billet...
(Troublé à la lecture, peut-être ?)
J'aurais adoré être sous ce plaid, au coeur du trouble ... ;)
Baisers O&C
Il peut y avoir ambiguïté sur l'interprétation... mais aucune ambiguïté quant à ce que j'ai vécu ! Aucun secret de gardé. Je fais la nette séparation entre émotionnel et professionnel. Ce délire est parti des préparatifs la veille... rien de plus.;)
Avec une fille, oui... :) mais pas dans le cadre pro.
Un joli récit, qui fait la part belle à la préparation et aux sensations éprouvées : on se verrait bien dans l'une ou l'autre posture (j'ai massé... où j'aime assez ?)
Les sensations... du bonheur.
J'aimerais recommencer. ;)
Quant à un jour franchir le bonheur de lui retirer son string, à partager un duo de femmes, de sensations très douces, vous aurez d'autres journées pour cela. Mais essayer est un premier pas si délicat, goûter, savoir ...
Qui sait, un jour, peut-être que... mais dans l'intimité, dans des conditions précises.
Je ne sais pas trop comment ça pourrait arriver, en réalité. Je ne me vois pas franchir le pas de la "recherche active" via internet, les sites, tout ça... pas prête pour ce côté artificiel.
Amicales pensées
Ouh ! :(
Eh bien en effet, grosse sonnette d'alarme. Le repos est nécessaire (et même vital). Prenez soin de vous !
Mener à plus, je n'oserais pas ! ;)
Mais un massage en soi est un réel bonheur, et c'est déjà beaucoup. Une autre forme de sensualité.
alors, tu l'as revue?
Ah, alors, dans ce cas-là, il a en effet des jumeaux / clones chez moi... je ne peux donc pas garantir que c'est lui-lui-vraiment. ;)
Non, pas revue ! La dame veut que je la paie... ;) Je n'ai pas les moyens de m'offrir une femme quand bon me semble (rhooo...).
Ha, l'argent... préfère lui les hommes alors ;)
Non, cette photo date d'il y a quelques temps. ;)
J'en ai quelques-unes en réserve, encore.