DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...

 

alone

Un message ce soir, parce que je suis encore là malgré tout... parce que je passe par ici et à chaque fois, je me dis que je m'y sens bien, dans ma bulle, c'est mon chez-moi, le seul refuge bien à moi, même s'il reste virtuel... vu que "chez moi", ce n'est plus chez moi.
Là où je vis, c'est "chez lui", un appartement devenu impersonnel, où je me sens redevable. Un endroit qu'il me tarde de quitter, pour avoir une chance d'avancer, d'oublier un peu... et c'est en même temps un endroit que je n'ai pas envie de quitter, parce que ça voudra dire que cette fois, c'est fini, bien fini, pour de bon.


Je sais, que c'est fini. Les choses ne s'arrangeront plus, c'est certain. Et pourtant il reste une infime partie de moi qui se dit qu'on aurait pu, s'il avait voulu... cette infime partie espère, à peine, un instant, parfois, même si elle sait pertinemment que c'est ridicule.

J'aimerais surtout voir chez cet homme une once de sentiment humain, une émotion, un désir, un geste, une réaction sincère. Ça me fait tellement mal, de me dire qu'il a pu me "désaimer" si vite, du jour au lendemain. Il ne m'aimait plus depuis longtemps, déjà, sûrement. M'a-t-il seulement aimée sincèrement, au fond ? Ou ne voyait-il dans notre relation que le profit qu'il pouvait en retirer et son intérêt (une mère porteuse, une secrétaire, une cuisinière...) ?
Il est plus facile de quitter que d'être quittée. Plus facile de retrouver sa liberté, plutôt que de se voir imposer une solitude paradoxale et qui torture ; je suis seule tout en vivant une sorte de colocation.
Il est surtout plus facile de fuir en avant, d'aller vivre les joies du célibat, de se rassurer auprès de n'importe quelle fille qui ne voit que ce qu'on veut bien montrer en surface. J'imagine que ça fait du bien à l'égo masculin. Il suffit juste de ne pas penser au fait que, lui ou un autre, elle ou une autre, ces gens-là s'en contrefichent. Femmes interchangeables pour hommes sex-toys... ça a quelque chose de pathétique.

Ceci dit, certaines femmes doivent y trouver leur compte, aussi, sans doute. Se faire draguer, se dire qu'on plait encore ou qu'on intéresse un mec plus âgé... Moi, j'ai essayé, de chercher dans le regard d'autres hommes à être "rassurée", mais je n'y arrive pas.
Me retrouver dans les bras d'un éventuel amant qui ne pense en réalité qu'à s'envoyer en l'air, et tenter vainement d'oublier un autre homme qui agit de la même manière, se contentant de relations éphémères... ne fait que souligner le manque que j'ai de LUI. C'est LUI, que je veux. Je m'en fous, moi, qu'un mec me trouve baisable, désirable. Je voulais "mon" homme, pour concrétiser des projets communs, pour explorer plus loin des chemins empruntés ensemble. Là encore, c'était LUI, et pas un autre.

 

* * *

 

Régulièrement, j'ai envie de venir me confier ici, étant donné que c'est le seul endroit où je puisse le faire, sans entendre l'incompréhension ou les jugements à peine cachés ("mais tu es encore amoureuse ?"... Oui, je le suis, je ne choisis pas quand j'arrête d'aimer).
Pourquoi ce silence, alors ? Parce qu'il y a sûrement trop à dire, trop à confier. Me délivrer de tout ce que j'ai sur le coeur me ferait certainement du bien, mais ouvrirait aussi encore plus grand les plaies que je tente (vainement) de refermer. Et puis, pour tout expliquer de mes émotions, réactions, il faudrait remonter dans le passé, mettre les mots, savoir où j'en suis... je manque de temps et de "disponibilité" dans ma tête. J'avance, en essayant de ne pas trop penser, j'avance pour ma fille, je suis prise par les démarches (emploi, logement, et autres papiers à n'en plus finir), les journées passent avec mes obligations de maman-solo... et le soir, épuisée mais n'arrivant pas à dormir sans aide médicale (le cerveau se met en boucle, en mode "cogitation"), je sombre dans un sommeil artificiel qui me fait oublier, pendant quelques heures, avant d'être rattrapée par tous ces cauchemars si "réels" trahissant mon chagrin et mes angoisses.

Pas un seul jour ne passe sans que la douleur ne soit ravivée. Il m'est impossible d'oublier.
Pas une seule journée sans larmes. Colère, tristesse, regrets, doutes...

Que faire, alors ? Venir déposer quelques mots, sous le coup de l'émotion ? Même dans le désordre, reflétant un désespoir somme toute banal ? Je devrais, peut-être. Et me dire "tant pis", si je vous lasse, à pleurer sur vos épaules.
De temps en temps, je laisse 140 caractères sur Tweeter, que vous pouvez lire dans la colonne de droite de ce blog ; peut-être devrais-je écrire ces quelques lignes ici, plutôt, un billet à peine plus long et construit ?

Dans mes brouillons se trouvent de nombreux articles commencés, pour la plupart non achevés par manque de liberté, parce que j'ai été interrompue par ma vie de maman ou par un bon coup de blues. Il faudrait que je les finisse. Même s'ils partent un peu dans tous les sens. On va dire que ce n'est pas grave ? Il y a plein de sujets que je voudrais aborder, des souvenirs que je veux encore laisser par écrit, des moments forts que je devrais certainement oublier, mais je ne le veux pas... des fantasmes qui m'attirent (mais qui me font du mal, parce que je ne les réaliserai pas avec celui que j'aime encore)... des livres que j'ai lus et dont je voudrais vous parler... des pensées et ressentis divers que je souhaiterais partager.

Dans tous les sens, je vous dis.
Et puis, j'aime faire des articles bien construits, bien finis. Avoir l'impression que j'ai fait le tour de ce que je voulais faire passer. Et j'aime bien trouver de belles photos pour les illustrer, ces mots. Actuellement, je n'y arrive pas, les photos me font pleurer, neuf fois sur dix. À chaque fois, un souvenir qui refait surface, un désir qui revient, un regret qui fait mal... Pour les mêmes raisons, je n'arrive plus à lire d'érotisme, ou si peu...

Sentimentale, sensible... ça joue de vilains tours.
Ça donne un goût d'envie de rien... à part dormir et laisser le temps passer. Pour se réveiller quand ça ira mieux et quand enfin il fera beau. "Mon" homme disait que mes émotions jouaient sur le soleil, car lors de notre première rencontre, en plein mois de novembre, il avait fait un temps radieux. Vu la pluie que nous avons depuis deux mois, il ne passe pas une journée sans que je pense à ses mots ; comme s'il y avait un fond de vérité...


 

 

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Mer 29 mai 2013 5 commentaires
On pourrait penser à cette sage pensée, "Après la pluie, le beau temps", qui rappelle que l'espoir et le bonheur ne peuvent disparaitre définitivement... mais tout cela n'est pas qu'une question de temps (de jours passés et de météo). Il y a aussi les limites de ce que peut supporter un être humain.

Et quelques soient tes forces et ta résistance au mal, cette histoire "d'amour" quasi à sens unique continue de te vider de cette joie et de ce rayonnement naturel qui est en toi. Comme si ton étoile s'était approché d'un trou noir gigantesque, qui aspirait toute son énergie.

Alors oui, laisser sortir avec les mots ces émotions néfastes qui hantent tes nuits et tes jours, je crois que c'est la meilleure sinon la seule "thérapie" pour t'aider à reprendre le dessus. En recevant le soutien moral de ceux qui te lisent et t'apprécient, non comme un sujet de fantasme mais comme une humaine en détresse, dans son quotidien désespérant.

Courage et milles pensées vers toi, pour te soutenir... !
Capitaine - le 30/05/2013 à 02h01

Après la pluie le beau temps, c'est très vrai, au fond... et si, je pense qu'il s'agit surtout de laisser le temps faire les choses. Le temps aide à oublier, à relativiser, à ne garder que le bon, à ne plus regretter, à retrouver espoir, à regarder devant soi...


Le temps aide à panser les blessures (et à les "penser", aussi, à les accepter).

 

Mais il est vrai que la situation actuelle use mes forces. Disons que ça en demande encore plus. Je sais que les choses seront plus "faciles", quand j'aurai mon chez-moi, mon nid, enfin, NOTRE nid, à ma fille et moi. Ne plus avoir "sous les yeux" la cause des souffrances ne peut qu'aider.

Ensuite, quand j'ai essayé de "forcer les choses" (rencontrer d'autres hommes, etc.) ça n'a rien arrangé. Au contraire, ça a souligné mes souffrances.
Pas prête. Là aussi, il faut laisser faire le temps...

 

Merci pour les pensées. :)
Autour de moi, je n'ai pas vraiment de soutien moral. Les "il y a pire que toi" et les "secoue-toi", voire l'incompréhension, ça ne m'aide pas. Et si je garde tout pour moi, je vais finir par craquer vraiment. Et j'ai une fille qui a besoin de sa mère...

Ombres & Caresses
"C'est dur de déchirer la peau", disait Kaa à Mowgli, lorsque ce dernier s'apprétait à quitter la jungle pour rejoindre ses frères humains.

Oui, c'est dur mais inéluctable... Alors pourquoi faire durer cette soufrrance puisque vous savez bien, au fond de vous, qu'il n'y a plus aucun espoir ?... Même si vous ne voulez pas vous l'avouer en vous accrochant à de vaines chimères, c'est fini !!!

Désolé de paraître aussi dur, mais il me semble que vous devez, à présent, mettre un terme à cette douleur unilatérale, ne serait-ce que pour ne plus lui donner ce plaisir de contempler votre souffrance. Pour arriver à repartir, aussi, car tant que vous imaginerez un hypothétique retour de flamme, vos efforts seront vains et vous vous enfermerez vous-même dans ces liens qui n'appartiennent plus qu'à vous. Lui les a quittés depuis longtemps, et d'ailleurs, les a-t-il seulement un jour partagés ?...

Je pense à vous chaque jour, malgré vos silences. J'aimerais pouvoir vous aider de façon plus efficace. Vous avez mon mail alors n'hésitez pas à me contacter si vous pensez que...

Mais encore une fois, vous seule pouvez agir sur votre vie, malgré les difficultés matérielles qui viennent en plus se greffer sur votre douleur amoureuse.
Dans votre tête, dans votre coeur, déjà, vous devez dire STOP !

Pardon pour cette fermeté affichée dont je sais qu'elle est facile, de l'extérieur.

Je vous embrasse.

Jeff.
Jeff - le 30/05/2013 à 11h10

"Alors pourquoi faire durer cette soufrrance puisque vous savez bien, au fond de vous, qu'il n'y a plus aucun espoir ?... Même si vous ne voulez pas vous l'avouer en vous accrochant à de vaines chimères, c'est fini !!!" : Euh... je ris (jaune). Soit vous m'avez mal lue, soit... soit je ne sais pas.

Je ne suis pas un robot, les émotions et les sentiments ne se dictent PAS. Point barre. Les hommes peuvent peut-être (manifestement ?) se voiler la face et/ou oublier un être aimé en claquant des doigts, tant mieux pour eux.

J'ai écrit noir sur blanc : je SAIS que c'est fini. Je n'espère pas de retour de flamme. Je ne vois pas à quoi cela vous "sert" d'en rajouter.

Et pour finir, le principal : pourquoi faire durer ? JE ne fais pas durer. Je n'ai PAS LE CHOIX que de cohabiter, le temps de trouver un logement social, et ça peut être long, et c'est très dur à vivre. C'est ça ou la rue !

Imaginez-vous être témoin des nuits où l'autre découche, etc. Imaginez que je fais encore les lessives de monsieur, ses repas quand il n'a pas de rencard, son ménage, sa vaisselle... et pensez que je suis un être humain, hyper-sensible qui plus est, pas une machine. C'est lui qui me quitte, parce qu'il veut "baiser plein de femmes" (je le cite), alors bien sûr qu'il a "quitté nos liens" depuis longtemps !!! Et ? Ce n'est pas MA décision, c'est une chose qu'on m'impose, il me parait évident de ne pas pouvoir tirer un trait du jour au lendemain.

Bref.
Voilà le genre de messages qui ne me donne clairement pas envie de venir me confier ici, finalement. Si encore j'en étais à venir pleurnicher tous les jours... mais je vous épargne beaucoup de mes états d'âme et j'écris peu.


Lisez un peu avec votre coeur, pas juste avec votre raison et vos théories... Ce genre de "violence" ne m'aide nullement.
Désolée.

Ombres & Caresses
Bonjour,
Actuellement votre cerveau est saturé alors il se met à fonctionner en " disque rayé". Il vous faut apprendre à vous décontracter. Il vous faut méditer de façon positive. Ce que je fais ( j'ai pratiqué le QI-QONG pendant 10 ans) allongé, les yeux fermés, les mains croisées sur le ventre, la gauche sur la droite, entre le nombril et le pubis, se concentrer sur ce qui se passe sous les mains, maitriser son cerveau qui veut partir dans tous les sens, puis fabriquer, créer, construisez l'irréalisable rien qu'en pensée.
Si vous le pouvez, touchée la terre de vos mains, jardinez, ça fait un bien fou, on arrete de penser.
Vous ne lisez plus de littérature érotique? ça ne doit pas vous surprendre, c'est normal, vous êtes trop éprouvée pour y avoir goût. Vous vous posez la bonne question: m'a-t-il un jour aimée? ça ne sert à rien de chercher à y répondre. A mon avis ce monsieur manque totalement de maturité, là il vous fait pleurer, un jour, à son tour il pleurera soit parce qu'il sera seul et âgé, soit parce qu'une femme l'aura largué. Le fait d'être encore chez lui vous empêche de progresser, d'aller de l'avant. Quand vous serez chez vous, une page se tournera. Avec l'assistante sociale, ça se passe bien? Elle vous conseille bien dans vos démarches?
juju051 - le 30/05/2013 à 13h10

Il faudrait que j'essaie, des exercices pour être plus zen, oui. Et même, je pourrais en faire en compagnie de ma fille (une  petite stressée, comme sa mère)...
Pour le moment, je tente la gym. Pendant un moment ça me change les idées, et ça ne peut être que bénéfique (mis à part les courbatures, vu que je n'ai fait aucun sport durant des années).

Je vais être parfaite pour les photos, après ! ;)
(Je plaisante. Je ne le fais absolument pas pour ça.)

 

Le contact avec la terre, le jardinage... ça me plairait. Mais je n'en ai pas la possibilité.
L'an dernier, j'avais fait pousser des tomates, des herbes aromatiques, etc., sur ce qui était encore mon balcon. Mais cette année, je ne peux pas, vu que je vais devoir déménager, sans savoir si j'aurai un endroit extérieur.

 

"A mon avis ce monsieur manque totalement de maturité, là il vous fait pleurer, un jour, à son tour il pleurera soit parce qu'il sera seul et âgé, soit parce qu'une femme l'aura largué. Le fait d'être encore chez lui vous empêche de progresser, d'aller de l'avant. Quand vous serez chez vous, une page se tournera" : nous sommes du même avis. :)

 

L'assistante sociale... pas grand chose, en fait. Des papiers à remplir, et voilà. Elle est peu joignable, quand j'ai des questions. Après, à moi de me débrouiller. Prochain rendez-vous dans quinze jours, pour mon dossier "logement social". Les choses n'avancent pas vite... 

Ombres & Caresses
Bonjour. Je découvre votre blog, au hasard (enfin pas tout à fait non plus), qui m'a touché au plus haut point. Pas uniquement parce que nos jeux (bdsm si j'ai bien suivi teinté de fétichisme) semblent communs mais surtout parce que je découvre une femme sensible touchante avec ses doutes, ses envies...Il me tarde de vous lire à nouveau, de vous accompagner dans votre renaissance, car il y en aura une .... Tristar
Tristar - le 01/06/2013 à 13h47

Oh, il y a des gens qui arrivent "au hasard", ici, quand je vois les intitulés des recherches qui aboutissent sur "mes" pages... C'est parfois amusant. ;)

Bienvenue par ici, alors.
Et le renouveau, pour bientôt, j'espère...

Ombres & Caresses
Le Qi gong, le jardinage oui de bonnes idées. Sur aussi qu'il faut se forcer un peu. Ne croyez pas cependant que cette situation n'arrive qu'aux femmes, ne maudissez pas les hommes pour autant. Le temps oui le temps, la mémoire sélective aussi, la terre continuera de tourner, plus ou moins bien selon l'idée du moment, heureusement pour les joies, malheureusement pour ces chargeurs qui continuent de se vider en Syrie ou ailleurs.
Votre reconstruction est en route malgré tout même si l'"aquabonite" est présente, vous avez connu votre capacité à aimer, vous avez même su l'écrire et j'aime votre plume. Aujourd'hui vous aimez ou croyez encore aimer, vous vivez seulement cet amour devenu impossible car l'élan n'est plus reçu et que le partage n'est plus, sentiment de ne plus construire et moment de dépression, tristesse en tous cas.
Les décisions ont cependant été prises, triste mais, moins cependant que de faire semblant en vain.
Etant passé par là, j'ai connu de pareille situation; ces moments, et même trente ans après parfois encore des cauchemars.
Laissez faire le temps et surtout prenez soin de vous.

Tous vos lecteurs vous aiment, et moi parmi eux aussi.
philippe - le 02/06/2013 à 06h17

Je ne maudis pas les hommes, mais disons que... si, ils ont quand même tendance à être plus guidés par leur hormones mâles que les femmes. ;)
Désolée ! Parce qu'une vie de couple, ce n'est pas la vie chez les bisounours, hein, il y a des problèmes, qu'on affronte à deux. Pendant que je cherchais des solutions pour nous, monsieur cherchait ailleurs. :(

Je sais bien, que je m'en sortirai, que le temps fera son travail. J'ai connu d'autres chagrins d'amour. Peut-être même un jour, j'arriverai à ne garder que le bon. Mais je crois que je lui en voudrai toujours de n'avoir même pas voulu essayer, préférant jouer les petits coqs auprès de maitresses d'une nuit.

 

Dans toute notre histoire, c'est ça, le plus moche.

Ombres & Caresses