DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...
"Si j'avais un amant, ce matin, je serais allée le rejoindre."
Mes pensées, ces matins gris où je me sens seule.
Mes pensées, il y a quelques jours.
Mes pensées, ce matin...
° ° °
Mon homme est sorti du lit, sans une caresse, sans un regard, sans un mot. Il s'est douché, a déjeuné. J'ai contemplé son dos
avec envie, tandis qu'il s'habillait dans la semi-pénombre, assis au bord du lit. Puis il est parti, juste un baiser sans un sourire, et les yeux dans le vague.
Et je me suis retrouvée seule, sous les draps, dans le silence de l'appartement. Vide. Triste. J'aurais eu besoin d'une toute
petite dose d'amour, pour ma journée. De celles qui font flotter, qui font avancer, la tête un peu ailleurs. Je n'ai même pas prétendu me réfugier dans son oreiller, pour retrouver son
odeur. Ces foutues larmes sont venues.
° ° °
Si j'avais un amant, ce matin, je serais allée le rejoindre. Je me serais levée, dès la porte refermée sur mon homme fantôme. De toutes façons, il n'était plus trop question de dormir. Je me serais douchée, parfumée, coiffée, et je me serais faite toute douce. J'aurais choisi de la lingerie raffinée. Je serais sortie, à la recherche d'un peu de légèreté, d'un rayon de soleil pour me réchauffer et éveiller mes sens.
Entre lui et moi, ce ne serait ni une histoire de cul, ni une histoire d'amour. Je me
transporte dans une histoire de sensualité, de tendresse, quelque chose qui ne se construit pas, mais qui existe, tout simplement, sans questions sur le présent ou l'avenir. De la douceur, celle qui me manque pour continuer. De la délicatesse, dans l'échange,
dans les mots. De la reconnaissance, pour ce qu'il me donne.
Avec lui, je pourrais être moi, sans peur du jugement. J'oserais redécouvrir les choses simples,
être naïve, m'émerveiller de peu. Être, avec mes sensibilités, mes peurs, mes interrogations, mes tristesses même. Il ne serait pas question de dignité, de fierté. Juste nous, juste moi, comprise et acceptée sans avoir besoin de poser
les mots sur tout.
Mon amant accepterait que je pleure sous l'émotion, sans questions, sans condamnation. Je serais lue entre les lignes par un homme attentif aux détails... et écoutée aussi, même pour
parler de choses insignifiantes. Echanger, sans peur de l'ennuyer, sans recevoir un vague acquiescement ou un silence, en guise de réponse.
Un moment de légèreté, d'abandon, pour me sentir choyée, protégée. Il saurait que je ne veux plus être transparente, considérée comme une plante verte qui se flétrit, faute de soleil et d'arrosage. Et à chaque rencontre, je serais touchée par ce mélange troublant et rassurant à la fois. Je pourrais enfin redécouvrir les plaisirs, le bonheur de caresser une peau masculine, chaude de désir. Voir l'envie dans son regard. Lui faire du bien, et me faire du bien, en toute simplicité. Il réveillerait ma peau, il m'accompagnerait pour retrouver ces sensations de bien-être, il me donnerait un peu de plénitude. Il m'aiderait à me sentir belle, accepter la tentation, sans peur d'un refus, d'une ignorance.
Si j'avais un amant, il me ferait comprendre que je participe à son bonheur, même de manière infime ou éphémère. Il m'offrirait des moments vrais, quelque chose de plus qu'un baiser sans réelle valeur, pour me dire bonjour ou bonne nuit.
Et je repartirais dans mon quotidien avec, au creux du ventre, d'agréables sensations, mais surtout, des émotions.
La certitude enfin retrouvée que je
ne vis pas que pour moi, que la vie peut être vécue en non égoïste. L'espoir de rayonner assez pour que l'homme qui vit avec moi réalise que je suis toujours une femme désirable. La
conviction qu'être froide et distante, pour ne pas ressentir, n'est pas la solution.
Je mérite des attentions masculines. Je ne suis pas laide. Ni dehors, ni dedans. Je ne suis pas un ange, mais pas un démon non plus.
° ° °
Oui, mais... je n'ai pas d'amant.
Alors je fais face, au lieu de fuir. Je ne me réfugie pas dans les artifices divers, et je ne me satisfais pas du virtuel. Je continue. Je n'ai pas envie que certaines
choses existent, mais je ne les renie pas, parce que cela ne suffirait pas. Il faut accepter.
Je n'ai plus l'impression de "plaire" à celui que j'aime. Il n'a plus de désir, ou plus de désir pour moi. Je ne sais pas.
Mon homme est sérieux ; je m'interdis certains comportements.
Mon homme ne compte sur personne ; je ne dois pas compter sur lui.
Mon homme ne veut pas d'une femme qui a besoin d'être rassurée ; alors je me tais.
Pourtant, j'aimerais un peu de sérénité, pour pouvoir m'épanouir.
° ° °
C'est assez étrange.
La première fois où j'ai parlé d'amant, c'était là.
Je viens de terminer ce billet, écrit en même temps que celui où je veux être femelle. Et je
réalise que je ne voudrais pas un amant pour m'envoyer en l'air, mais pour redécouvrir la sensualité qui me manque. Est-ce plus dangereux que du pur plaisir sexuel sans conséquences
?
Non, je crois que je veux simplement regagner confiance, en moi, en l'être masculin aussi, retrouver mon pouvoir de séduction, mon étincelle, et la flamme de mon homme. Me sentir désirable pour être désirée. Et à partir de là, oser être femelle, animale, crue. Je ne baise pas sans amour.
Et j'ai besoin de sensualité. Quitte à penser parfois que j'irais bien la chercher ailleurs, puisque celui qui vit à mes côtés ne veut pas ou ne peut pas actuellement en profiter.
Je veux redonner sa place légitime au désir. Ne plus me masturber par dépit ou frustration, mais par envie, parce que je
déborde de voluptés, parce que mon partenaire a allumé tous mes sens. Je ne veux plus de ces plaisirs solitaires laborieux, ne soulignant que l'absence, ces plaisirs où, sitôt la vague de
l'orgasme déferlée, celle des larmes vient me submerger, tandis que je replonge dans l'odeur masculine aimée et familière.
Effet "dessin" combiné sur photo...
Oui, c'est compliqué.
Alors on avance, on essaie de ne pas y penser. On se dit que ça va passer. On tente quelques idées, qui ne marchent pas frocément... On se pose des questions, puis on essaie de les ignorer.
Vis le ma belle ... :)
Eh oui, mais c'est avec mon homme que je veux le (re)vivre ! :)
Parce que je sais qu'on peut... qu'on pouvait ?
Une femme qui n'est pas aimée, pas désirée, pas touchée, perd peu à peu ce qui fait d'elle une femme.
Alors, si votre homme ne veut plus vous toucher, ne vous désire plus, voyez femme, femelle, avec un autre, qui saura voir en vous la sensualité, la tendresse, le besoin de caresses, de tendresse, de baisers...
Vivez, ne vous laissez pas enfermer dans cette petite mort
"Une femme qui n'est pas aimée, pas désirée, pas touchée, perd peu à peu ce qui fait d'elle une femme" : c'est très bien résumé. Et si on ne se sent plus femme, on n'est plus désirable, donc on n'est plus désirée. Bien triste cercle vicieux.
Ce qui me fait de la peine, c'est qu'il n'y a pas si longtemps, nous avions encore "tout ça". Une mauvaise passe de trop ? Et le désir ne revient pas, couplé à la fatigue générale.
Pour votre article si bien écrit et si plein de "tristesse?" de " frustration!" je ne vous pousserais pas dans les bras d'un autre, non pour la raison que je ne vous connais pas et que j'ignore complètement les conséquences que cela peut avoir, sur vous, sur votre couple, sur l'autre personne, sur son couple s'il est marié et si sa femme vient à l'apprendre etc.... autant de facteurs que l'on ne maitrise pas.
Par contre ce que moi je vous conseillerais c'est de ne pas attendre le bon vouloir de monsieur pour faire l'amour, n'oubliez pas que vous êtes son égale, n'oubliez pas que votre main peut provoquer sa virilité, et bien d'autres parties de votre corps le peuvent également. Il prend sa douche? pourquoi n'allez vous pas le retrouver et lui laver le dos. Il se couche et vous tourne le dos? he bien allez l'agacer de vos mains, allez vous cacher sous les draps... Osez provoquer son désir, vous ne vous en sentirez que plus femme, amusez vous à lui donner du plaisir, faites le hurler sous votre bouche, bien sur vous serez d'une certaine façon frustrée mais vous aurez obtenue sa rédition et vous pourrez dans la journée y repenser et ... mais là c'est votre intimité.
Voila ce que j'oserai vous conseiller, si monsieur est prude dosez vos caresses mais battez vous, affirmez vous, vous l'aimez? alors vous savez pourquoi vous vous battez
Amicales pensées
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Et : non, mon but n'est pas de chercher ailleurs ce que je ne trouve plus ici. Du moins, pas à long terme. J'espère que ça va revenir. Mais forcer les choses ne me semble pas judicieux. Pas avec cet homme, qui va se braquer.
A la limite, ça serait du plaisir sexuel recherché... ça passerait encore. Mais je sais au fond de moi, que je rechercherais de la tendresse, et c'est dangereux. Et le plaisir sexuel, je peux l'avoir avec mon homme (quand il veut).
Ou alors, il me faudrait rencontrer un homme qui s'axe lui aussi sur la sensualité sans conséquences, la douceur. Se faire du bien, redonner confiance en soi... Après tout parfois, je me dis que si mon homme ne veut pas me donner ça, je le mérite quand même, donc je pourrais le trouver chez un autre, et un autre me trouverait troublante, désirable... Je ne suis pas repoussante !
Mon homme, à vrai dire, il fuit et évite les situations où nous pourrions être ensemble (tout en trouvant la situation normale, il ne pense pas m'éviter, lui. Il veut son indépendance ; la situation lui convient, on dirait). Nous nous croisons, parfois. Nous passons très très peu de temps ensemble. Je ne demande pas à en passer beaucoup, mais je veux des instants "de qualité", je veux que mon homme soit bien présent, quand il est physiquement avec moi. Mais il ne l'est pas. Même dans le lit. Même après avoir fait l'amour. Je peux vous dire que ça fait mal, et ça calme les envies, aussi... Même quand je le câline. Même quand je lui parle, il ne m'entend pas, ne me répond pas.
Essayer de le "provoquer" sous les draps, je finis par renoncer doucement, vu qu'il m'évite là aussi, enlève ma main, marmonne tout seul, s'endort, me tourne le dos, pense à autre chose... Je devrais peut-être continuer, mais mon but n'est pas de le harceler. Donc, je le laisse tranquille.
Je ne vais pas non plus supplier ! Je ne veux pas m'abaisser à ça.
Mais je vais repenser à cette histoire de reddition. ;) C'est vrai que moi, j'aime me remémorrer nos moments complices où nous avons partagé tant de plaisir, même si lui les oublie si vite...
Je connais quelques raisons, contre lesquelles je ne peux rien. Dire mes angoisses, mes peines à ce sujet, ne fait qu'envenimer.
Je suis donc impuissante. Me taire parait encore être le moindre maux (sans mauvais jeu de... mots).
Question complexe, mais à laquelle j'ai... envie de dire oui.
Avec la réserve qu'on ne réalise pas toutes ses envies.
Quand j'y pense, mes idées se contredisent (côté ange, côté démon).
Bien sûr dans l'absolu, je veux vivre ça avec mon homme. Mais, il n'est pas disposé à me donner tout ça (actuellement du moins) et il éteint (malgré lui ?) ma féminité, en refusant mes avances ou
prenant trop de distance.
S'il ne veut pas me donner tendresse et sensualité, s'il préfère s'isoler, soit. Moi, j'ai le droit d'être considérée comme une femme. J'en ai besoin. Il clame haut et fort son droit à faire ce qu'il veut de son corps, donc je peux légitimement faire pareil. En théorie.
Dans la pratique, peut-être malgré ses mots, ne me trompera-t-il pas (mais j'en doute). S'il le fait, ça ne sera pas par frustration, mais juste par amusement (quoiqu'actuellement, je suis en droit de me poser la question... je ne le satisfais pas, et jamais je ne lui "suffirai").
Moi, ça serait pour revivre, pour combler un vide qui me fait mal.
Je ne veux pas d'une histoire de cul. Ça serait vain.
Je ne veux pas quelque chose de construit, là n'est pas le but, et c'est dangereux.
Je ne veux pas utiliser cet "amant" pour me sentir mieux. Je veux un partage. Je veux le plaisir de nos sens. De la douceur.
Je ne veux pas perturber sa vie.
Mais risquerais-je de réaliser que je peux avoir ailleurs ce qui est agonisant ici ? Mettrais-je donc mon couple en danger quand même ? Fuite, au lieu de reconstruction ? Culpabilité ?
Oui et non, je sais bien que ces choses là ne durent qu'un temps, je ne me leurre pas.
Ma conclusion a envie d'être que j'ai le droit de me sentir femme, belle, appréciée, considérée, caressée, écoutée... voire désirée.
Je croise ici et là des hommes qui ne sont pas insensibles à moi. Mais je ne ferai pas de premier pas vers eux je crois, même si parfois j'en ai envie. Ils ont leur vie. Alors, je me nourris d'instants furtifs, de sourires, et je cultive les sensations que je peux plaire, encore... Juste comme ça. Mais je reste frustrée de ne pas être touchée (dans les deux sens du terme), c'est vrai. Besoin de chaleur, dans les gestes ET les mots.
Seulement un amant je ne le vois pas ainsi, car ce que tu décris n'est ni plus ni moins qu'un compagnon, ce que tu décris doit être celui qui partage ta vie, tel qu'il était avant...
Ce n'est pas un amant qu'il te faut c'est retrouver votre complicité d'avant et avec ça votre sensualité et communion des sens...
je te le souhaite
C'est bien vu.
Je veux retrouver mon amant. Pas tous les jours, pas tout le temps... mais je voudrais savoir qu'il existe toujours, qu'il a envie d'exister encore.
Je ne passerai pas ma vie entière à croiser mon amant une fois tous les quinze jours. Je le veux compagnon, parfois, aussi... et ça, il ne sait pas trop s'y prendre, mon célibataire dans l'âme.
Alors, un amant, une fois... pour renaitre, être femme, juste ça... ça reste une idée tout au fond de moi.
Ce dilemne qui vous obsède ne viens pas de vous mais de lui. Alors, faute de le voir revenir à ce que vous attendez (vainement ?...), optez pour ce "subsitut" de tendresse et de câlins, de reconnaissance et de sensualité, de compagnie et... plus si affinités, comme libellé dans certaines petites annonces.
Mais surtout n'attendez plus, le temps passe et vous vous étiolez et vous sentez frustrée (à juste titre)en vain puisque Monsieur ne daigne même pas soupçonner votre mal-être.
Osez !
Jeff
Mais peut-être qu'oser est déjà s'avouer vaincue, au fond. Enfin, je le vois un peu comme ça. Si on tente l'aventure ailleurs, même un peu, c'est que c'est déjà mort, non ?
Je ne sais pas. Parfois, je me dis, j'en aurais le droit, mais pas pour baiser, non, juste pour un peu de douceur, d'attention, de présence en effet (en toute simplicité, discuter) un regard
masculin qui trouble, qui rend vivante, qui donne un intérêt à la vie...
Mais... mais grapiller de la tendresse, comme ça, je trouve en même temps que c'est tellement triste ; ça fait presque pitité.
Non en fait je ne cherche plus car je l'avais trouvé ce Tant et Tout qui me submergeait de mille sensations et sentiments mêlés ...
Ah c'est bien compliqué tout ça !