DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...

 

Prologue :
Veuillez excuser la naissance de cet article. J'aurais pu l'intituler « Les carnets intimes
d'une jeune femme à l'ombre d'un couvent »... ou les craintes concernant
mon parcours initiatique, sur le chemin de la chasteté ? ;)

 

 

 

Je m'en souviens comme si c'était hier. En fait, non, je m'en souviens comme si c'était un rêve. En me concentrant, je peux retrouver l'ambiance ; certaines images restent très précises, d'autres se mélangent avec de plus anciens souvenirs.

C'était le 4 décembre. 2010. L'an dernier !

Pour rompre la monotonie et faire face pitoyablement avec bravoure au minimal, je vais vous narrer « ma vie, où comment avoir recours au mini mâle », au gré du froid et du chaud. Un peu d'humour, un peu de dérision, pour apprendre la patience.

  

* * * 

diary oc
* * * 

 

 

 4 décembre ~

Mon grand mâle et moi avons fait l'amour, à la manière des animaux. Moi, domptée par une chaîne et des bracelets de cuir. Cambrée, à quatre pattes, les mains croisées et attachées à la tête du lit. Sauvagement prise par derrière, j'ai, sous le plaisir, cassé une "menotte". Ah, ce n'est plus ce que c'était... Si on ne peut même plus tirer dessus réellement, s'il faut faire semblant de se rebeller... Où va-t-on ?
S'il a joui dans mon ventre ? Je n'en suis plus sûre, au moment où j'écris. Mais c'était torride, et ça faisait déjà trop longtemps à mon goût que la température chutait. 

 

 

5 décembre ~

Les menottes sont réparées. 

 

 

6 décembre ~

Pour la saint Nicolas, coutumes obligent (non ?), je porte pour la première fois de ma vie des dessous rouge rubis. Et j'aime ça, étrangement.  Non attirée par cette couleur habituellement, je la trouve sexy sur ma peau. Caraco de diablotine caché sous un pull avec des lacets... Températures hivernales le matin, qui deviennent plus douces en journée. J'ai trouvé comment me réchauffer doucement. Sous les draps.

Un joli rêve, étrange et pénétrant, va m'accompagner pour la semaine. Il y en a, des comme ça, qui me suivent parfois. Ça reste rare.  Je suis toute imprégnée de l'ambiance, je suis bien. Un peu de sérénité.
Pour aller avec, un magnifique ciel bleu, et 18°C. Une sorte d'été indien. Surréaliste. Décalé. Paraît que c'est moi, qui fais du soleil...
 

  

 

7 décembre ~

Mon homme se transforme en muse malgré lui, et m'inspire "ce que je n'ai pas dit"...
Le soir, il est déjà tard quand je vais me coucher. Je dis bonne nuit à celui qui vit à mes côtés, qui vérifie discrètement s'il est bien... rhabillé. À deux heures du matin, oui. J'en conclus que je vais écrire le « Petit Manuel de la Discrétion, à l'usage des Onanistes ». À 4h30, j'arrête de l'attendre, et j'éteins. Je n'aurai pas le bouillonnement de son sperme, moi.

 

 

10 décembre ~

Ferons-nous l'amour ce week-end ?
En semaine, ce n'est pas trop la peine d'y penser. Fatigue, je te hais, je te maudis !  
Non, pas de nuit de folie. Mais une balade main dans la main, dans la nuit glaciale, en contraste avec un verre dans un pub irlandais à l'ambiance chaleureuse et simple. Ces instants passés ensemble me touchent.

 

 

11 décembre ~

Je retrouve la tiédeur du lit relativement tôt. Avec le fol espoir d'attirer mon homme dans les flammes de mon enfer érotique. Il vient, à 4h. Pour lire. À 5h, je lui demande si je peux éteindre (éteindre les lueurs vacillantes de mon enfer d'abstinence)...  

 

 

14 décembre ~

- 7°C ! Frigorifiée.  25 degrés de moins qu'il y a une semaine. Je vous laisse imaginer nos nuits ardentes... Mon compagnon fait office de banquise, devant  ma féminité.
C'est là que le mini-mâle entre en jeu. Une forme de stalagmite, un peu... rose, courbé au bout pour ranimer mon point G. Je n'utilise même pas les vibrations. Je l'ai baptisé G-raldine. Mon mini-mâle est donc une fille ! 
Elle est sympa, Géraldine. Elle me met le feu aux poudres, mais les étincelles restent bien éphémères. Pas de braises sous la cendre, toute la nuit, après, comme quand mon amant me touche.

 

 

16 décembre ~

Flocons qui tombent doucement, délicatement. Silences, café viennois, câlins félins, mais pas d'étreinte masculine. Pourtant (en vue de briser la glace ?) il me propose un massage, pour le soir, mais il dormira, à l'heure dite. Je n'avais osé y croire, j'ai eu raison. Pas de fonte des neiges, de liqueurs qui coulent... 

 

 

17 décembre ~

Une fois de plus, seule, dans la moiteur de ma salle de bains... cachée dans la buée, je trouve un peu de bien-être, avant que le jour se lève. Mais j'ai des envies d'à deux. J'aimerais qu'«il» n'ait pas froid aux yeux, qu'il fasse soleil dans mes nuits.   

 

 

18 décembre ~

Deux semaines. Je commence à songer à me proposer pour le couvent le plus proche. Ou non, tenez, un loin loin loin... dans la neige, ou près d'un lac, à l'étranger.
Au coucher, mon cher et tendre me propose un câlin, mais se ravise temporairement devant les frissons de ma peau. "Retourne de ton côté du lit, tu es trop froide !"  Je vais devenir givrée, en tous cas, à ce rythme... Il finit par me prendre contre lui, pour s'endormir. Ça ne me semble pas gagné pour la nuit torride. 

 

 

19 décembre ~

Ce matin, dans le lit, il a passé ses doigts sur mes fesses.
Il a passé ses doigts sur mes fesses !!!
Une décharge électrique, trois tonnes de douceur d'un coup, le ventre en feu, puis... rien d'autre. Il s'est levé. Je reste toute la journée avec le souvenir dévastateur de sa main suivant le contour de ma culotte, dessinant la courbe de mon postérieur en haut de la cuisse, celle qui mène à mes chaleurs intimes...

 

 

À suivre...                   

 

 

Sam 15 jan 2011 12 commentaires
Il me semble comprendre, si je lis bien entre le lignes, que monsieur aime se masturber devant l'ordinateur, il se déconnecte de la réalité, ça lui " bouffe" sa libido. Une panne d'internet serait salutaire je pense. Avez vous essayé de partir 2 ou 3 jours ensemble sans ordinateur, je suis certain que son comportement changerait.
L'ordinateur déssociabilise, c'est prouvé
juju051 - le 15/01/2011 à 21h14

Coupure d'internet, je ne peux pas, besoin pour le boulot... ;)

 

Que dire ?
La masturbation ne me pose pas problème, si nous avons une vie sexuelle à côté. Si c'est un excès de désir. Je comprends que ça soit plus facile pour lui, différent (meilleur ?) et qu'il ait besoin de fantasmer, de sortir de sa routine / moi.

Le hic, c'est que ça affecte MA vie sexuelle, du coup. Puisque qu'à deux, il n'y a plus... et seule, c'est assez désastreux ! ;)
Ça ne concerne pas que sa sexualité.

 

Partir à deux... Difficile. Et pas très efficace jusqu'ici. :(

Ombres & Caresses
terribles ces décalages de désir mais pas une fatalité non plus...
je vous embrasse
home - le 16/01/2011 à 14h04

J'espère !

Mais c'est plus facile quand on est deux, à combattre "ce qui n'est pas une fatalité"...

 

(Je vous embrasse aussi, et vous donne une tonne de courage.)

Ombres & Caresses
Comment ne pas avoir envie d'une femme comme toi ?
Je me pose cette question sans trouver de réponse ...
Philo - le 16/01/2011 à 23h53

Voir ma réponse à Lampe de Chevet, sur l'article "Je ne sais pas".  ;)

( http://ombres-et-caresses.erog.fr/article-je-ne-sais-pas-64587421-comments.html#anchorComment commentaire numéro 9.)

Ombres & Caresses
Mon ventre fait des 8 quand il lit ça! "Vous êtes la Femme dont tous les hommes rêvent". Mais le votre, en ce moment , ne vous voit pas?
Ferme les yeux, je te caresse et tu n'as qu'à faire semblant de croire que c' est lui...
Rebaptise l'autre, G-ralD, rien que ça déjà, ça va aider.
Pardon, je trouvais ton témoignage si beau et poignant; je ne voulais pas toucher!
Je n' ai pas réussi!
Ludie - le 19/01/2011 à 22h09

Merci pour le sourire (en attendant que mon homme recouvre la vue) ! :D

Mais G-rald... bof, je sais pas si je m'y ferais, honnêtement... ;)

 

... Et mes encouragements pour votre blog, qui débute bien, je trouve. :)

Ombres & Caresses
Quel dommage...se lasser ainsi d'une chair si ardente...un véritable sacrilége !
Dommage que ce petit objet ne puisse vous combler..il faut trouver d'autres solutions toujours envisageables dans l'obéissance...
Laurent - le 22/01/2011 à 17h55

Je cherche, je cherche... et ça se "travaille", je suppose. Mieux dans sa tête, pour être mieux dans sa peau... et la réciproque marche aussi, ensuite.

 

Le désir appelle le désir. Le problème, c'est d'être descendu du manège, et d'avoir perdu ce cercle positivement vicieux, pour un autre nettement moins agréable.

Ombres & Caresses
Mais il est facile d'y remonter sur ce manége pour se laisser emporter par ses merveilleux tourbillons...le désir n'est pas reparti, il est latent et n'attend qu'un souffle...
Laurent - le 24/01/2011 à 00h12

Facile, facile... faut le dire vite ! ;) Apparemment, il est plus facile (pour l'homme en tous cas) de regarder le manège tourner, sans remonter. Il profite de son petit manège fantasmé, ou alors, il a trouvé un autre manège, qui procure plus de sensations, ou qui va plus vite... Option non exclue totalement.

 

Chez moi, le désir est latent, oui... mais j'ai peur de finir par le perdre aussi. Alors j'essaie (pas de manière trop directe, sinon c'est mal vu) de faire tourner le manège encore un peu... mais je peux vous dire que c'est tout sauf facile. ;) J'ai de petits bras.

Ombres & Caresses
Si tes bras sont trop courts...saute sur un manége qui tourne !
Laurent - le 25/01/2011 à 17h47

Mais j'ai des petites jambes, aussi, pour aller avec... ;) Je suis bien proportionnée.

 

Puis en fait, je préfèrerais sauter sur celui qui me fait bien l'amour, plutôt que de chercher de la fausse tendresse sur d'autres manèges.

Et rencontrer une tendresse vraie, ça serait dangereux ; ne tentons pas le diable.

Ombres & Caresses
Je ne saurais trop conseiller à O&C d'aller lire les commentaires des compagnes des porn-addict sur http://www.orroz.net/

(C'est aussi accessible aux hommes)

Bonne balade !
Capitaine - le 09/02/2011 à 05h49

Tout d'abord, bienvenue ! :)

 

Je suis allée lire. (pas tout...)

 

Ce n'est pas évident pour un homme qui ne voit aucun problème à ça, d'admettre que ça puisse l'être pour d'autres. Il a tendance à choisir la facilité, et dire que le problème, c'est la réaction de "l'autre" (la femme - moi). Et ça l'est, pour lui, c'est vrai. Il voudrait avoir la paix, et la "compagne" se rappelle à lui, tandis qu'il voudrait être seul.

La pornographie n'est pas un problème, si elle est visionnée de manière raisonnable, et si elle ne bouffe pas la vraie vie sexuelle du couple.

 

La mode veut peut-être maintenant que certaines actrices valorisent leur métier. Sur le site, on a tendance à trop le dévaloriser, peut-être, par contre. Il faut là aussi trouver un juste milieu.

 

Je pense, au fond, être assez ouverte sur le sujet maintenant (bien plus que d'autres femmes, en tous cas, acceptant certaines choses, où d'autres feraient un esclandre) mais à quoi bon, si l'homme ne le reconnait pas ? S'il ne comprend pas qu'un mot gentil m'aiderait plus à accepter sereinement, qu'une critique acerbe parce qu'il se sent agressé dans son besoin de "solitude" / sexualité solitaire ? (Comment faire, quand la femme veut une sexualité vraie, à deux, avec un mâle vivant ?)

 

Et que faire s'il tourne tout en négatif, quand j'aurais besoin d'être rassurée ? Un "ah mais tu comprends rien, je t'ai déjà dit que ça n'avait rien à voir !" détruit plus qu'un mot rassurant...

Ombres & Caresses
Non Monsieur n'est pas aveugle, il s'est tellement habitué à vous qu'il ne fait plus attention.
L'une des options est effectivement de chercher un autre manège (non non rassurez vous je n'aurai pas l'impudence de vous proposer le mien). Ou bien, prenez quelques jours seule, juste vous, une ou deux copines pourquoi pas. Et profiter de votre absence pour lui laisser quelques mots doux qui feront monter son désir, lui feront sentir que vous lui manquez et que vous le désirer.
Pas grand chose n'est pire pour un homme que de désirer une personne absente.

P.S. tès joli blog, je reviendrai à coup sur.
bombadilom - le 18/02/2011 à 12h08

"Non Monsieur n'est pas aveugle, il s'est tellement habitué à vous qu'il ne fait plus attention" : donc, je l'ai en quelques sortes rendu aveugle, par ma présence dans sa vie... ;)

 

Mon absence de quelques jours n'y changerait rien. Nous avons fait, à Noël, en passant les fêtes séparés. Pas de retrouvailles passionnées, ou romantiques... pas de nuit torride ou sensuelle. Je ne lui manque pas, c'est clair. Il aime sa liberté.

 

De la tendresse, avant, après, mais là aussi elle se meurt doucement, avec la routine qui reprend le dessus.

 

Il faut que j'écrive la suite de cet article, sa conclusion, ses conséquences...

Ombres & Caresses
Il est bon de réfléchir, mais finalement je pense que tu te poses beaucoup trop de questions!
profites de la vie...elle est si courte !
Laurent - le 02/03/2011 à 01h55

L'amour fait poser des questions. Le manque de logique, parfois, dans les grands moments de doutes ! ;)

"Mais pourquoi je l'aime ?"

 

Tant que je me pose des questions (trop de...) c'est qu'il y a de l'amour. Le jour où je me fiche totalement de tout, c'est que c'est parti. :(

Ce qui me fait peur, c'est que lui, il se fiche de plus en plus "de tout"...

Ombres & Caresses