DANS L'OMBRE & SOUS LES CARESSES ...

 

[ J'ai commencé cet article le 30 mars, juste après ma série de photos du printemps.
Depuis, il y a eu du mieux, des rechutes, de la tendresse, des maladresses.

Je crois que je suis arrivée au bout de ma patience, ce qui ne facilite rien. Pourtant, j'ai
encore envie d'y croire, et j'ai donc hésité à publier ce billet. Mais ces questions restent,
là, au fond de moi. Elle referont surface, tôt ou tard, certainement.
]

 

* * *

 

lumierePasser du coq à l'âne, et du corps à l'âme...
Après des photos flirtant avec ma limite de la décence, passons à la limite de mon indécence.

La transition ne peut pas se faire. Pourtant, il y a une explication.

Ces clichés, une ultime tentative d'alléger mes maux, d'avancer malgré tout ; des apparences cachant les tristesses. Par contre, mes mots sont lourds. Lourds de sens, lourds de souffrances.

 

Désespérée ? Plus maintenant.
Désabusée, certainement. À force de s'éloigner pour ne pas avoir mal, on finit par prendre une réelle distance, et faire un constat froid de son couple.

 

*

 

      Pourquoi moi, pour lui ?
Etait-ce une sorte de contrat tacite ? Il voulait un enfant, je voulais un bébé. J'ai fait une fausse couche, il m'a laissée seule avec mes souffrances. Il ne les a pas comprises, il a rejeté mon droit à la tristesse. Je manquais de dignité. Je m'apitoyais.

 

Lui, qui m'accuse de ne pas "aimer les gens", se détourne de ceux qui ont mal. Ces personnes-là "ne l'intéressent pas". Lui, ne se demande jamais quelles sont les émotions, les questions, les états d'âme, de celle qu'il dit aimer. Lui, ne voit pas, ne sent pas, quand elle pleure. Lui, ne compte sur personne, et en déduit donc qu'on ne doit pas compter sur lui. Il m'ignore, il s'échappe. Fuite en avant, fuite dans le monde virtuel, fuite dans les artifices. Fuite.

 

Fuite en étant ailleurs. Rentrer toutjours un peu plus tard du boulot, doucement, tester. Prévenir de plus en plus tard, puis arrêter de le faire. Laisser dans l'attente, les silences. Une façon de me dominer ? Consciente, ou pas ? Ou juste une façon de revendiquer sa liberté ?
Il sort, je ne sais où, ni avec qui. Il ne dit rien, je ne demande pas, et je ne saurai jamais. J'attends. Je suis en situation d'infériorité.
Je lui ai donc clairement dit qu'il ne me respectait pas, n'avait aucune considération pour moi ; il a trouvé que j'exagérais, et a saisi l'occasion pour dire "si je ne suis pas le bienvenu ici, je repars". Prétexte encore pour s'échapper, ne pas s'investir ! Moi, j'étais la femme docile, qui avait préparé un bon repas (trop cuit). Pas le bienvenu ?! Est-il stupide, ou aveugle ? Juste de mauvaise foi ? Il m'a mise en colère, et je sais que ces accrocs, mis bout à bout, usent mon amour de lui.

 

Il se lasse de moi, du quotidien, mais ne fait rien pour le changer. Il préfèrerait là encore l'escapade, vers la nouveauté, toujours plus stimulante et tellement plus facile, qui éveillerait sa curiosité, ses désirs. La routine, la fatigue, usent notre couple. Je suis, ou plutôt j'étais, celle qui écrivait des textos juste pour dire "je t'aime", envoyait des mails ou des photos. Celle qui faisait des cadeaux, sans occasion. Lui, il est celui qui n'ouvre pas lesdits présents, et laisse trainer. Qui prétexte que la Saint Valentin est commerciale, alors qu'avec un peu d'imagination (et il en a quand il veut) il pourrait en faire une journée juste pour me rassurer, me dire qu'il me regarde toujours, me trouve attirante et m'aime malgré tout. Essayer un brin d'originalité, me montrer que je le mérite. Me séduire, encore. Me faire comprendre que je ne suis pas acquise.

 

Devoir conquérir est stimulant. À quoi bon me (re)conquérir ? Il a fait le tour de "moi".
Je suis disponible. Je ne me refuse jamais à lui (lui, si, par contre). Suis-je trop disponible ? Eveiller sa jalousie, une solution ? Non, il trouverait là le prétexte idéal pour faire ce qui le travaille depuis toujours : séduire des femmes pour une soirée, voire quelques après-midis.

 

*

 

      Sommes-nous devenus deux inconnus, qui nous connaissons trop pour vouloir se re découvrir, se re séduire ? Il y a des jours où je m'éteins. Mon corps s'assèche ; la tête a envie, mais le corps ne suit plus. En ai-je trop fait ? Je me suis trop offerte.
Je suis peut-être allée plus loin que lui, au final, dans les fantasmes de notre couple. Etrange à dire, car j'ai joué le rôle de la soumise bien souvent. Mais... c'est finalement moi qui ai pris l'initiative de tous ces accessoires, qui lui ai offert de quoi me menotter, me ligoter, me fouetter, me tenir en collier. C'est moi, la cire, les bougies... et la lingerie. S'est-il senti dominé par mes envies, alors qu'il en a toujours été l'initiateur, au fond ? C'est grâce à lui si j'ai osé tout ça, que j'ai voulu partager. Grâce à la confiance en lui. En nous. En a-t-il fait une sorte de devoir d'homme, pour satisfaire sa femelle ? N'arrive-t-il plus à y trouver son propre plaisir ?

 

Que signifie un couple, pour lui ? Que veut dire "aimer" ?
Ce n'est pas (ce n'est plus) profiter du temps avec l'autre. Ce n'est pas discuter. Ce n'est pas passer nos repas ensemble (nous n'avons pas le temps de parler. Il n'aime pas "perdre son temps"). Ce n'est plus faire l'amour régulièrement, partager des moments forts. Ou ça l'est si rarement... que j'en viens à regretter l'époque où nous étions juste amants.

 

Il a peut-être envie, de vivre en couple. Je crois surtout que l'âge aidant,  il se sent obligé, s'il veut un enfant, de faire ce sacrifice de la vie à deux. Il va, il vient, à sa guise, il vit sa vie sexuelle en solitaire, si souvent. Je me tais, mais il se sent prisonnier. Mon existence même est une entrave à sa liberté. Juste savoir qu'il devrait considérer ma présence, mes émotions, mes sensibilités.
Il n'est peut-être pas capable de vivre à deux (ou trois, voire quatre), même s'il le souhaite. Il ne connait plus les bases minimales d'un couple, étant trop célibataire dans son âme. Il fait des efforts, difficiles pour lui, pour des choses qui devraient venir naturellement. Tout est contrainte, pour cet homme. Je suis devenue contrainte. Et ça m'attriste.

 

S'investir lui est donc difficile. Peut-être pour lui une façon de rester jeune, libre. Mais l'immaturité ne signifie pas jeunesse. Ne pas faire de projets, ne pas trop s'engager, ne pas participer. Trouver d'autres centres d'intérêt, certes plus enrichissants personnellement. Dire à l'autre que ce qu'il fait, c'est pour lui (elle ; moi).
Je suis une femme. Je suis celle qui s'occupe de la plomberie, de l'électricité, à cause de son laisser-aller, dans un appartement qui part en morceaux. Je suis celle qui gère tout le quotidien, et l'éducation d'une enfant. Seule. Je le fais "pour moi", selon lui, donc je n'ai à attendre aucune aide ou remerciement de sa part, vu qu'il s'en fiche. Facile, n'est-ce pas, de se déresponsabiliser de tout ? Aucune reconnaissance, aucune gratitude.

 

*

 

      Mais que penser d'un homme qui vous bouscule quand vous faites une fausse couche et n'est aucunement un compagnon ? Ne prend pas de nouvelles quand vous passez des examens de santé ?  (Une autre mammographie m'attend pour dans quinze jours. J'essaie de ne pas y penser.) Que penser d'un homme qui refuse toute démonstration du sentiment amoureux, ou presque ? Prend-il ça pour un signe de faiblesse ? Qui ne saisit pas les occasions de vous rappeler qu'il vous aime ? Veut toujours être ailleurs ? Ignore la vie du foyer ?
Que penser d'un homme qui vous laisse emménager chez lui, sans bouger le petit doigt ? Juste de la paresse, de la maladresse ?
Gérer le quotidien, et en parallèle bouger TOUS les meubles, seule. SEULE. Buffets, commodes, bibliothèque, clic-clac, bureau, tables... Même pas un peu de reconnaissance pour sa tranquilité. Ingratitude, silence, ignorance. Je suis perplexe. Que se passe-t-il en lui ? Pense-t-il que je vais repartir ? Ce n'est que temporaire ? N'a-t-il pas réellement envie que j'emménage "chez lui" ? Est-ce une obligation, là encore, pour avoir une vie de famille, selon lui ?

 

Que penser d'un homme qui a des comportements déroutants, déstabilisants, incompréhensibles?
En soirée, devant moi, il fait mine d'hésiter avant d'accepter de fumer. Il m'a certifié maintes fois qu'il ne ferait pas d'effort pour moi (ce que j'apprécierais, pourtant). Donc, à quoi joue-t-il ? Pense-t-il sincèrement que je ne sais pas, toutes les fois où il fume avant d'arriver à la maison, ou en cachette avant de se coucher ? Ou cherche-t-il sournoisement à me discréditer auprès de ses amis, en me faisant passer pour la femme castratrice ? J'ai bien peur que la réponse soit là. Même comportement quand il sort, ses amis ont l'air de penser (à cause de lui) que je suis une chieuse, alors que je n'impose rien, et j'attends bien sagement à la maison (ce qui déplait à monsieur, aussi, ça donne une mauvaise image de lui).
Je le brime, parce que j'attends un peu de considération et de respect ? (me prévenir quand il sait qu'il ne sera pas là. Me retrouver seule d'un coup, alors que cinq minutes avant je pensais faire un repas en amoureux, est assez pénible et frustrant, surtout quand lui savait très bien qu'il sortait, mais n'a pas daigné me dire.)
Mais même ça, je m'habitue. Par contre, je me détache, aussi.

 

*

 

      Je perds toute confiance, toute sérénité. Je n'arrive plus à me projeter avec lui, toute une vie. Pourtant, j'aimerais. Je me sens seule. Je vis seule, mais sans les avantages du célibat. Par ses silences, mon homme ne me rassure en rien, ne montre aucun signe d'intérêt ou de bonheur à mes côtés.
Je fais face à la violence de ses mutismes, à l'agressivité de son ignorance, et j'ai l'impression qu'il n'est même pas heureux.
Maladresses, sournoiseries, lâcheté ou désamour, je ne sais pas... ou un peu de tout ça.
J'ignore, si je dois espérer.

 

J'ai bien du mal à comprendre l'homme... 

 

* * *


Pour en revenir au début, j'aimerais que mon blog ne soit pas que questionnements sur l'existence d'un couple, le désir, l'amour... J'aimerais qu'il soit plus léger. Je m'y efforce, mais parfois, j'ai envie d'abandonner la partie.
Pourtant, je suis toujours là, même dans les silences.

J'ai conscience que mes écrits prennent des directions assez radicalement opposées, mais après tout, ça me correspond. C'est la vie, avec ses hauts, ses bas, ses contradictions.
J'ai peur, aussi, à la longue, de vous lasser. Mais ces mots vous expliqueront peut-être un peu pourquoi je n'ai pas le coeur à écrire de l'érotisme, quand toutes ces questions sont là, bien ancrées en moi, silencieuses, lourdes et effrayantes.

 

 

Mer 11 mai 2011 16 commentaires
Bonsoir

Ton témoignage me rend triste pour toi, si tu savais comme je te comprends d'être face à l'indifférence et à la manipulation de son compagnon.

Il n'a certainement pas du comprendre ta souffrance et n'a pas trouvé les mots pour t'aider.

Il arrive un moment dans notre vie ou il faut avancer et faire des choix, si douloureux soit il. Souvent les hommes fuient leurs responsabilités et ce choix. Nous laissant la dure décision de conclure.

Il me semble d'après tes maux/mots qu'il y a un gros problème de communication. Serait il capable, crois tu, d'aller faire une médiation de couple ?

Je suis restée 17 ans avec mon mari, il est arrivé un moment après lui avoir demander au moins 2 fois par an pendant an d'aller voir un sexologue, d'aller suivre une thérapie de couple ..;mais devant son mutisme, cette négation du nos problèmes ("c'est toi qui ne va pas bien , vas voir un psy et après on verra" me disait il parfois), à force d'encaisser, de prendre sur moi, ...un jour ma peur de séparation n'était plus là, 3 jours m'ont suffit pour reprendre confiance en moi et faire un choix difficile pour ma vie future.

tu es dans le doute , les doutes, tu n'as pas , tu ne peux pas encore faire le deuil de votre histoire, veux tu , croix tu encore pouvoir la sauver, ... Seule toi peux le savoir au fond de toi quand tu te seras poser les bonnes questions.

Parles lui, écris tes pensées quand elles te passent par la tête, et vois un psy si tu as envie.

Bon courage, contactes moi en privé si tu veux.
Affectueusement
Crikette

Courage, ne perds pas confiance en toi !
Crikette - le 11/05/2011 à 03h20

Tout d'abord, merci de ton passage ici... :)

 

"Nous laissant la dure décision de conclure" : j'avoue, j'ai parfois eu cette impression. Ignorer, délaisser, s'éloigner... et attendre que je prenne la décision de partir, pour de bon. Pouvoir m'en donner la responsabilité. Il m'a déjà dit "si tu n'es pas bien avec moi, pars" au lieu de dire "si tu es mal, on va tenter d'arranger les choses".

 

Et oui, j'ai cette impression (fondée, ou pas... mais parfois très clairement fondée, vu ses mots) qu'il croit que c'est juste "moi, qui ai un problème". Bien évidemment ! Vu que lui, son comportement ne lui pose pas problème.
Et mon ressenti, à moi ?

 

Il faut parler, oui. Et il faut aussi arriver (nettement plus difficile) à ECOUTER. Ne pas se braquer, par fierté, agresser, pour avoir raison.

Ombres & Caresses
Votre texte est fort, tant par ses multiples facettes il nous renvoie à nos échecs personnels...
Que dire, qu’il faut y croire, oui, sans doute, mais ce n’est pas assez.
Analyser les paragraphes, décortiquer, pour comprendre : fausse couche/pourquoi pas de nouvel essai ?, petits signes d’affection/pourquoi cette indifférence, quelque chose à prouver ?, jeux sexuels suggérés/passivité et manque de désir apparent ?, entretien domestique/je m’en foutisme mais dans quel but ?
Vous posez toutes ces questions, je ne vois qu’une réponse : il a démissionné, démissionné de son rôle de père potentiel, de compagnon, d’ami même... alors pourquoi cette démission ?
Je pense que vous auriez tors de croire que cela vient de vous, vous semblez, mais entre ce que l’on écrit, ce que l’on voudrait être, et ce que l’on est il y a parfois un gouffre, vous semblez, disais-je, parfaitement désirable à bien des hommes, tant par vos désirs que votre niveau intellectuel ou votre physique... Alors ne vous desséchez pas !
Il est difficile de conseiller d’espérer ou de ne plus espérer, il me semble en revanche évident que vous devez penser à vous, votre épanouissement, car que vous vouliez le re-conquérir ou en trouver un autre, c’est en étant séduisante, pleine de vie que vous y parviendrez et non par le mutisme ou le reproche suggéré...
Ne cherchez pas à comprendre l’homme si il ne veut pas être compris. Nous avons tous (hommes et femmes) des zones d’ombres, des actes manqués, des choses à prouver... leur analyse aide à se comporter en société, avec l’autre, et à se comprendre, voire à s’aimer. S’aimer est nécessaire pour pouvoir aimer l’autre, ne pas s’aimer est souvent la cause de comportements qui paraissent égoïstes mais qui ne font que traduire une grande souffrance intérieure. Vous n’y pouvez pas grand-chose, chacun doit faire SA route, il est évident qu’il est bien plus aisé de marcher à deux main dans la main, mais quand ça ne le fait pas il faut accepter de marcher côtes à côtes, le temps qu’il faut, pour que les mains se lient ou les chemins se séparent...
Reprenez confiance en vous, créez, vivez !
philachev - le 11/05/2011 à 08h07

Y croire ne suffit pas, surtout quand on est / se sent seule...

Analyser, je tente. Mais pareil, sûrement un peu trop seule.

 

La fausse couche, sans nouvel essai ? Au début, par peur que ça se reproduise, et que je retrouve ce sentiment de solitude extrême, avec un homme à mes côtés, me bousculant et reniant mes souffrances (sûrement parce qu'il ne voulait pas qu'elles existent). Puis, il y a eu d'autres moments, où j'aurais voulu un compagnon, et il s'est montré absent (examens médicaux, divorce...) et malheureusement, j'ai fini par me faire à cette idée, même si elle m'attriste toujours.
Maintenant, pour des raisons très terre à terre. J'ai perdu la folie, la passion, l'envie de faire un enfant même si ce n'est pas "raisonnable". Je suis devenue raisonnable, donc il y a beaucoup de raisons qui font que... non. Et je veux un père vivant, impliqué, investi.

 

Son indifférence : je dirais, l'envie d'avoir la paix, de ne pas être embêté par les états d'âme de celle qui devrait être sa "compagne".

 

L'entretien domestique... ça m'a fait sourire. Il reste célibataire, avec ses habitudes de célibataire, et peut-être l'impression de garder un peu de liberté, tout en se sentant au final frustré quand même.

 

La démission peut-elle venir de la lassitude ? Se plait-il dans le rôle de nouvel amant, juste ? (et je n'ai plus rien de nouveau) Aimerait-il se complaire, au fond, dans le rôle de célibataire ?

 

Par contre, ne pas chercher à le comprendre, non, je ne pourrai pas. Je ne peux pas tout accepter dans le silence, et encore moins sans comprendre. Si je comprends, dans la douceur, je peux accepter beaucoup.
Si on ne se comprend pas, sur rien, on n'a rien d'un couple. A quoi bon vivre sous le même toit ?!

 

S'il ne s'aime pas, il ne peut pas m'aimer ? Donc, devrais-je me taire, accepter, pour qu'il s'aime à nouveau ? Je saisis le concept, et j'ai tenté ça. Mais il ne le voit même pas, et se trouve toujours brimé. Ne voit pas mes efforts, mais me fait passer pour une chieuse. :(
Il y a un moment où je ne peux plus...

Ombres & Caresses
ce post me fait de la peine et me met en colère contre LUI, alors que je ne le connaiS même pas ...
Je comprends bcp mieux maintenant certains de tes commentaires et je suis attristée de voir qu'une femme comme toi , apparemment sensible et soucieuse d'avoir une vie de couple se retrouve coincée dans une telle situation .Tu vis vec un mur, un autiste, un courant d'air .C'est très dur , les silences font mal , autant que le mots , si ce n'est plus !
tu te tortures pour comprendre , pour LE comprendre, alors que de l'autre côté, il l'ir de se poser bcp moins de questions .
Si il ne veut pas communiquer, c'est l'impasse .
Je ne me premettris pas e te donner de conseils du style "rebrousse-chemin", non, c'est pas mon rôle et en plus, si tu l'aimes, tu ne pourras pas t'en détacher si facilement .
Essaie peut-être de feindre l'ignorance ? ça le touchera peut-être .
Mais c'est tellement dommage de devoir en arriver là , à se prendre la tête et à rentrer dans des jeux psychologiques malsains .
Je te souhaite vraiment de te sortir de ce guêpier, ma belle !
Courage .
Et garde le sourire .Je suis sûre que ça te va très bien .
french onion - le 11/05/2011 à 09h46

Le mur, l'autiste, le courant d'air... ;) j'aime bien, ça.
Le mur, je ne sais pas trop (quoique sur certains sujets, si...) ; l'autiste, il m'arrive de le penser, quand il est en mode solo alors que sa nana attend au lit et aimerait bien du vrai sexe, avec un mâle vivant ! Quant au courant d'air... ah, le courant d'air... parait qu'en été, c'est agréable.
Ça lui va très bien, Courant-d-Air, je trouve.

 

C'est sa solution à lui, de s'éloigner pour ne pas se poser de questions. Ça doit marcher, de son côté, oui. Mais ça n'arrange rien, ou alors, faut que je me débrouille seule, et que je finisse par accepter...

 

Feindre l'ignorance... le risque, c'est qu'à force, on s'y habitue. Moi aussi, à la longue, il y a des choses qui m'indiffèrent. Mais ça veut dire par la même occasion, que maintenant, il y a peu de choses qui me touchent et m'émeuvent, et je trouve ça triste, dommage. A trop vouloir me protéger, j'ai remis ma carapace. :(

 

Pas facile de partir, en effet, parce que je l'aime (tout ne s'explique pas facilement).
Il est vrai aussi, qu'entre le début de cet accouchement d'article, et le jour de la naissance / publication, beaucoup de choses se sont adoucies, sans que j'en sache la ou les raison(s) de son côté.

Par contre, étant arrivée au bout de ma patience, le moindre couac me fait dire qu'on n'y arrivera pas, et j'ai du mal à croire que ça va durer... Moi, pessimiste ? 

Ombres & Caresses
Bonjour,

Peiné pour vous mais pas surpris, je l'avoue, par ce billet qui se veut presque un aveu d'échec, même si vous n'osez l'avouer tout à fait encore.
Non, pas surpris depuis que je vous lis de façon régulière et ai suivi le développement et la glissade inexorable de votre couple qui, de face à face, est en train de se retrouver dos à dos, inexorablement..
Aimer à sens unique est difficile, déjà à accepter (ce que vous n'avez pas encore totalement fait) et aussi à vivre et là, vous êtes en plein dedans.

J'aimerais tant me tromper !...
Je sens votre désespoir, votre amour encore qui s'accroche, ne veut pas baisser pavillon, votre révolte aussi...
Faute de caresses, il ne vous reste que l'ombre pour abriter votre chagrin aux yeux d'autrui (cet autrui dont il fait à présent partie) et ce n'était certainement pas votre but initial en créant ce blog.

Je crois que le temps d’une explication franche et saine est venu, même si cette dernière doit faire mal à cause des décisions qui en adviendront : ne plus vivre dans une ignorance, en porte à faux mais surtout dans une dépendance qui n’a plus lieu d’être, me semble-t-il.

Toutes vos qualités, nombreuses, que vous laissez s’exprimer dans vos mots méritent une autre écoute, un meilleur accueil, un véritable amour et non ce désamour qui vous ronge.

Ne perdez pas espoir et ne craignez pas de nous lasser, pensez surtout à vous dans ces moments pénibles. Je suis, nous sommes dans l’ombre de votre ombre et espérons pour vous des caresses à venir.

Jeff
Jeff - le 11/05/2011 à 10h00

Tout pourrait se résumer certains soirs en effet par les mots "aveu d'échec".

 

Mais je n'aime pas m'avouer vaincue.
Pourtant, les phases que je traverse et qui donnent naissance à ce genre de billet  m'enlèvent tout espoir et envie de me battre. Parce que je me sens seule.

 

Mais je suis sûre que lui pense faire des efforts, juste parce que je fais partie de sa vie et qu'il s'empêche de coucher avec toute nana sexy, ou s'oblige à rentrer le soir. :( Et quelque part, ça m'attriste, de me coltiner cette image.

 

Et il est certain que mes besoins passent à la trappe. Lui et moi n'avons pas les mêmes, mais est-ce une raison pour en oublier les miens ? Et mes émotions ? Et mon envie de douceur ?

 

Merci en tous cas de votre message. :)

Ombres & Caresses
Bonjour
Je découvre ce blog, au hasard de mes promenades numériques, et j'y trouve sensualité, bonheur, et vie. Puis cet article...
Toujours la vie, mais dans ses aspects plus quotidiens...
Pourtant, c'est toujours la même sensibilité, le même désir des mots, ce sentiment de vouloir s'ouvrir, découvrir, exploser sa personnalité, vivre vraiment...
Alors je LE plains. Il est des trésors que certains ne voient pas. Par peur de l'engagement, par crainte de restreindre sa liberté ? non par lâcheté, par paresse...
Comme les messages précédents, j'arrive à mépriser cette autre personne, par son irrespect, son insensibilité, son absence.
La suite ? A toi de l'écrire... mais garde courage, garde confiance en toi...
Flouzy - le 11/05/2011 à 12h46

Tout d'abord, bienvenue par ici...
J'espère remettre des touches de bonheur et de vie dans mes mots, prochainement. :)

 

Il y a, dans le fond, la peur de perdre sa liberté, si. Je sais qu'elle est présente, chez lui.
Et il y a le quotidien, où la lacheté va entrer en jeu, en effet. Plus facile de se détourner, ignorer, et voir si ça va passer tout seul. S'imaginer que la faute vient de l'autre...

Ombres & Caresses
je ne sais franchement pas quoi vous dire à la lecture de toute cette mal vie. Il y aura certainement des décisions à prendre mais vous seule pouvez les prendre? Pas toujours drole la vie.
Amicales pensées
juju051 - le 11/05/2011 à 21h56

Pas toujours drôle, en effet... Quand d'autres angoisses viennent s'en mêler, d'autres doutes, d'autres moments difficiles... l'accumulation joue beaucoup.

Ombres & Caresses
question? pourquoi tant de souffrance?
reveillez vous prenez votre destin en main deployez vos ailes beau papillon de nuit :)

sa me plairait d'etre menotter par vous abandonner mon corp entre vos mains jusqu'a l'extase et vice versa
tout sa me rend triste :(
courage ombres et caresses vous me touchez beaucoup
bonne nuit
jp - le 12/05/2011 à 23h03

Je crois que j'aimerais encore que mon "destin" soit avec Lui... pas envie d'abandonner la partie facilement, moi... pourtant, ça serait certainement plus facile à vivre ! Et lui s'en remettrait nettement mieux que moi.

Ombres & Caresses
Le constat est rude et j'ai le sentiment en te lisant que la fracture est profonde et que plus rien ne pourra la réparer ...
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, mais il me semble que rien ou presque ne te retient, dans la perspective d'imaginer un autre choix de vie ...
J'adore cette photo, elle a toujours été l'une de mes préférées !
Tu es splendide ...
Baisers affectueux.
Philo - le 12/05/2011 à 23h07

La question est bien là? Peut-on réparer ?
Il faut être deux.

 

Il faudrait du temps, de la douceur, beaucoup de douceur, de l'écoute et de la compréhension... et de la patience. Ça fait beaucoup (trop ?) pour un seul homme. ;)

 

(Merci, pour la photo.) :)

Ombres & Caresses
Pfff .... Bien difficile de laisser un commentaire après la lecture de cet article.
Je suis comme tout ceux qui ont laissé un commentaire, triste. Triste de vous voir malheureuse, en pleine incertitude, cherchant à comprendre un homme qui se refuse à vous. Mes mots me fuient alors je préfère ne rien écrire de plus de peur de me montrer ... vulgaire.
bombadilom - le 12/05/2011 à 23h53

Ah, non, pas de vulagrités, voyons ! ;)



Allez, moi, ça va un peu mieux dans l'ensemble, ces jours-ci, malgré d'autres soucis (de divorce, entre autres).
Si mon homme montre un peu de bonne volonté, ça va nettement mieux...

... bien qu'il passe ses nuits seul dans son bureau, maintenant. Alors je dors mal.


Mais je crois que je m'habitue, en fait. On se croise, parfois, sinon, je me suis faite à son absence. Je ne sais pas si c'est bien, ou pas... Bien sûr, je suis toujours un peu dégoutée (sur le principe) de ses soirées à l'extérieur dont il daigne m'informer au dernier moment... mais je profite de ma solitude.

Ombres & Caresses
Il est un moment ou il faut se rendre à l'évidence ...
Avoir perdu ce bébé n'est pas anodin.
Il ne devait pas naître dans cette famille , dans ce non-amour... La nature fait bien les choses parfois (souvent!).

Tu vas devoir prendre une décision franche et nette.
La vie passe si vite et il ne faut pas perdre de temps a lutter .
Il est un temps ou l'amour meurt...
Vouloir le récupérer à tout prix est une perte de vie évidente. Ne t'épuise pas dans cette ambiance néfaste.
Garde en toi tout ce que tu as pour un autre qui le méritera 0 combien...

Etre seule, c'est laisser une porte ouverte pour un nouvel amour épanouissant.

Je t'envoie plein de courage et de doux bisous.
Titia - le 14/05/2011 à 09h02

Disons que le bébé... s'il était né, je crois que tout serait allé mieux. C'est à partir de cet événement que ça s'est dégradé. A "cause" de moi vu que j'en ai souffert et que l'homme n'a pas compris... A cause de lui vu qu'il n'a pas été tendre (et a préféré fuir).

Il y avait de l'amour, du bonheur, de la passion, même... Puis c'est parti, doucement, avec d'autres événements. :(

 

Mais il est vrai que parfois, quitte à devoir tout gérer seule, j'aimerais avoir les libertés d'une célibataire (ne pas rendre de comptes, séduire et être séduite, se sentir vivante et désirable, juste... sans même aller plus loin.) Mais ça, j'en ai envie parfois, juste parce que je n'ai pas ce que je souhaite dans mon couple. Sinon, ça m'indiffère. Je n'ai nullement besoin de draguer pour me rassurer... Je ne cherche pas à faire du chiffre. ;) 

Ombres & Caresses