Il me reste surtout un trouble, qui me prend encore au ventre, comme quand on se réveille le matin et que les bribes d'un rêve nous hantent encore, nous imprègnent de leur ambiance. C'est à la fois flou dans son ensemble, embrumé... fugace ? Et tellement précis sur des instants infimes.
° ° °
Dans une douce attention mêlée à des envies primaires, il a jeté mon oreiller par terre, depuis le lit où nous sommes nus.
"Mets-toi à genoux. Les mains dans le dos."
Intonation ferme mais pleine de charme et de promesses. Le lien qui nous unit se resserre encore, dans un sourire. Les yeux brillent. J'obéis en silence. Attente excitante, tension presque insoutenable, que j'aimerais néanmoins faire durer encore, le temps de laisser mon imagination jouer, tout en expectatives. Je connais la suite, mais j'ignore les détails du scénario, et jusqu'où cet homme m'emmènera.
Il ira loin, dans ma bouche. Et moi je resterai docile, sachant qu'il me domine et guide mes plaisirs, écoute mes envies. Je n'ai qu'à le laisser faire, sans pour autant rester passive.
J'ai confiance.
Lentement, il me pénètre, puis tout doucement, il s'enfonce en moi. Lèvres humidifiées et langue caressante, je glisse. Délicatesse et finesse de sa peau, douceur et tendresse de cette érection pourtant très déterminée. Je détends et ouvre ma gorge, je sens mon amant buter et forcer imperceptiblement. Je recule légèrement, puis essaie d'enfouir son sexe un peu plus encore. Toujours les mains sagement ligotées derrière moi, par des attaches imaginées...
Je le garde au chaud, sans bouger. Tente d'élargir ce passage par de petits "non" de la tête. Epouser les formes de sa verge, l'enlacer, l'envelopper. Puis infime balancement, avant arrière, dans un "oui". Roulis, tangage... Voyage maritime, espoir de mouiller bientôt... En attendant, se laisser emporter dans les courants, profiter des vagues de plaisir, désir, excitation.
Quelques larmes perlent pour un moment intense et puissant. J'ai juste envie qu'il aille toujours plus profond dans ma bouche. Il y a l'odeur de sa peau, sur son bas-ventre ; il y a la chaleur de ses cuisses, près de mes épaules, contre mes seins ; il y a ses doigts emmêlés dans mes cheveux, qui s'attardent quelques instants sur ma nuque, qui s'agrippent avec l'idée de me maintenir tout contre son corps.
Pression, pour un mouvement de bassin appliqué, très masculin.
Je bascule en arrière, pour reprendre mon souffle, et je replonge vers l'objet de mon désir. Ouvrir grand la bouche, relâcher encore cet antre humide. Une part d'inconnu, pour mon homme, et pour moi ; je ne sais pas, jusqu'où j'irai. Juste l'idée de dépasser mes limites, nos limites.
La bande son de ces ébats est presque animale, indécente. Abandonner toute retenue, ne plus avoir de valeurs, de morale, d'a-priori pour nous freiner. Se moquer de ce que l'on ne doit pas faire d'habitude, ne pas craindre le regard de l'autre. Tout désapprendre, ne garder que la jouissance. Lécher et en même temps, sucer, aspirer, avaler ma salive qui coule abondamment. Pourtant, mes lèvres laissent ruisseler tout ce que je n'arrive pas à retenir. J'entends les gouttes qui viennent s'écraser et mourir sur l'oreiller, sur le parquet, entre mes genoux. Et ce détail, qui semblerait anodin pour un autre, me fait chavirer.
Pourtant, mes lèvres laissent ruisseler tout ce que je n'arrive pas à retenir.
Entre mes cuisses, aussi. Mais je ne m'en rendrai
compte que plus tard.
Mon complice se retire, se masturbe et je fixe son regard. J'y vois passer tour à tour le plaisir, le trouble, l'annonce de l'orgasme, la soif de se laisser submerger. Ses paupières ont envie de se fermer et papillonnent, à peine.
"Ouvre la bouche."
J'obéis, tout en me demandant ce qui se passe dans la tête d'un homme, à ce moment-là. Curiosité qui ne sera sans doute jamais totalement satisfaite... Il éjacule sur mes lèvres, ma langue, ma joue, caresse mon visage, recouvrant ma peau de sperme, pour la "nourrir" suite au soleil, encore. Puis me fait remarquer que j'ai quand même réussi à en avaler un peu. Petit goût salé pour ce voyage, ce soir...
J'ai toujours les mains croisées derrière moi, sans cordages. Un léger vertige me donne l'impression d'être ivre. L'intérieur de mes cuisses est luisant, et un peu de sperme a laissé un sillage brillant sur mon ventre. Les yeux de mon homme pétillent amoureusement. J'aime son sourire. Je suis bien.
Photo empruntée sur le blog Ô Plaisir des Sens... Photo qui me fascine totalement, j'avoue.
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Tout a commencé en juillet 2010... L'ombre et les caresses se sont presque imposées. Venues naturellement, avec le désir de confier ces pensées légères, sensuelles, ces souvenirs, doutes ou questions.
Quant aux photos, les miennes sont "estampillées" des mots Ombres et Caresses.
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• Instants désirs : en solo... Envies, rêves, fantasmes.
• Duo de caresses : en couple.
• Ombres libertines : voire plus...
• Bulles de liberté : heures légères et autres hommes.
• Frissons : photos, auto-portraits.
• En quelques mots : pensées, émotions, sur le vif.
• Souvenirs, petites choses : souvenirs, bonheurs.
• Murmures & plumes : récits et lectures.
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En Cascade...
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Desseins dessinés
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domination.
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bougies.
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J'aime... ma fille, les chats et leurs ronronnements, le chocolat, la sensualité, la lingerie, m'habiller en noir,
l'animalité, les fellations :p être attachée, les morsures amoureuses, la complicité, les caresses, les massages... la photo, la musique qui me fait pleurer, la musique dans ma bulle,
écouter jouer mon musicien, regarder un bon film... les bougies (pas que pour la cire) et les luminosités douces, la Bretagne, les Alpes, les cascades, les ruisseaux, la mer et l'Océan,
le bruit des vagues... les mains masculines, respirer au creux du cou d'un homme, dormir contre mon amant, embrasser sa peau... l'innocence des bébés, les sourires, les freesias, les
flocons de neige et le silence feutré qui va avec... le parfum de l'air après la pluie, l'odeur du café au lait et du pain grillé... les fraises.
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Sensations Plumes...
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"Le diable n'est pas autre chose que l'incarnation des pulsions anales érotiques refoulées."
Sigmund Freud.
"L'érotisme, c'est quand on le fait, le porno, c'est quand on le regarde."
Yvan Audouard.
"L'innocence est quelque chose de très érotique."
Armistead Maupin.
"Le chocolat est divin, moelleux, sensuel, profond. Noir, somptueux, gratifiant, puissant, dense, crémeux, séducteur, suggestif, riche, excessif, soyeux, doux,
luxueux, céleste..."
Elaine Sherman.
"La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel, et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte."
Kate Chopin.
A bientôt
Merci beaucoup.
Re passez quand vous voulez. :)
Jolie façon d'aborder mon blog ! :)
J'aime beaucoup l'idée, le concept. Il faudrait qu'on s'y mette tous. Donner le premier mot qui nous vient à l'esprit, en lisant un article.
Votre blog me plait beaucoup, au premier abord. Il a l'air très fourni, complexe. Il faudra que je m'y attarde, m'y promène plus longuement, et commente.
De très jolies photos, et l'album "Oxanne et Kaw" me plait tout particulièrement. Ambiance troublante pour deux corps féminins... qui font envie (oui oui, je suis une femme). :P
En ce qui me concerne j'aime que la partenaire n'avale pas tout , moi aussi j'en veux ...
Intéressant, cette idée de partage... :P mais je ne sais pas si ça l'inspirerait beaucoup, mon homme. Mais l'idée me plait bien, même en restant floue. Il y a sûrement des scénarii à imaginer...
Je ne suis pas un obsédé de ce genre de conconcetés, au sens de l'acte en lui-même.
Par contre j'adore ta manière d'écrire les choses et surtout l'idée même de cet abandon au plaisir.
On aime plus ou moins les fluides de l'autre, mais que ce soit par amour ou par désir on les absorbe par tous les pores de notre peau.
Merci pour ce texte et pour les petits nuages qu'il nous fait passer dans la tête.
Avec plaisir. :)
Et même, je pourrais dire : tout le plaisir est (et était) pour moi...
Je n'ai pas trouvé d'autre mot ...
Tant mieux. :)
Délicieux moment, pour moi aussi...
Quel beau moment aussi ce dû être...
J'ai apprécié ce texte aux qualités indéniables (autant littéraires qu'érotiques). Cela m'a rappelé de bons souvenirs - rien de plus beau qu'une femme qui s'abandonne.
Le vocabulaire marin est habilement utilisé... Il faut dire qu'il ne manque pas de métaphores
(Renaud : "Assise sur une bitte d'amarrage, elle pleure. Son homme qui la quitte, la mer c'est son malheur." - double sens ?)
Puis-je alors vous guider jusqu'à « Baume de nuit » ? :) Qui est sentimentalement un des quelques récits que j'ai préférés écrire...
Le vocabulaire marin était un petit essai. A approfondir dans un récit plus long, plus travaillé, encore...
« Baume de nuit » a une construction un peu particulière. J'ai aimé l'écrire pour ça, aussi.