Duo de caresses

Samedi 6 avril 6 06 /04 /Avr 02:31

 

solitudeWeek-end seule. Sans enfant, sans homme. Il me faudra m'habituer.
Tous les quinze jours, absolument seule ; le reste du temps, juste mère, en oubliant ses désirs de femme.

Cette nuit, j'aimerais m'endormir dans les bras d'un homme. J'aimerais sa chaleur rassurante. Sa peau, son odeur. Fermer les yeux et  me reposer contre son corps, sereine. Écouter sa respiration, écouter ses mots. Savoir qu'au réveil, j'aurai quelqu'un à câliner, qui me cajolera en retour. J'aimerais l'embrasser, le respirer... j'aimerais ses caresses.


Mais tout ça, c'est fini, pour moi.
Mes nuits, mes journées, sont bercées d'angoisses et de tristesses, de RSA et de logement social... d'hébergement "à titre gracieux" qui n'a rien de gracieux.

Déjà six kilos de perdus, face à un homme qui me prend de haut, ne m'adresse plus la parole, alors qu'il a retrouvé sa liberté. Pourquoi cette méchanceté gratuite ? Alors qu'il me quitte, alors que je pars même si je l'aime encore ?
Sans coeur.

Je suis triste. Je pleure. S'il avait eu un peu de volonté, je suis sûre qu'on aurait pu continuer ensemble... mais c'est tellement plus facile d'aller parader devant des demoiselles prêtes à écarter les cuisses au moindre compliment.
La dernière fois que nous avons fait l'amour ensemble, c'était le premier janvier. Ça me manque. Pas pour le plaisir physique, mais parce qu'on arrivait à se dire tellement de choses, dans ces moments-là...

Je préférais quand j'étais en colère ; avancer était plus facile.
Continuer est si difficile...

 

... Et moins de 24 heures plus tard, j'en suis à - 7 kg.

 

 

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Samedi 26 janvier 6 26 /01 /Jan 01:43

 

Encore des erreurs féminines, me direz-vous... cette fois-ci, sept. Et les conseils pour stopper ces vilaines "manies".
Ça se passe chez Maïa Mazaurette (ça vous donne une idée du ton, déjà) et ça m'a amusée de lire ça ce soir, suite à l'autre discussion (discussion poursuivie sur facebook et abordant certains sujets tels que : quelles sont les tâches féminines et masculines à la maison ?).

Alors, quelles sont les choses à faire, pour devenir une fille bien ?



homme femme

 

Résolution numéro 1 : ouvrir une bouteille de vin ET une bouteille de champagne.
Le vin, je sais faire (même si on ne boit pas de vin, chez nous). Le champagne, je n'ai encore jamais eu l'occasion d'essayer... eh oui !

Résolution numéro 2 : ne pas faire hiiiii.
Euh... parfois, je me pose des questions sur ma féminité. J'ai besoin que vous me rassuriez ! ;)

•  
Résolution numéro 3 : achetez un truc chez Ikéa et montez-le.
Fait ! Maintes fois. Et aussi des meubles plus compliqués que ceux du magasin suédois.

•  
Résolution numéro 4 : bossez votre sens de l’orientation.
Fait ! Je ne m'en sors pas trop mal, en plus (pour une fille, me direz-vous). Je retombe toujours "sur mes pattes" (mon côté féline ?).

•  
Résolution numéro 5 : changer une ampoule.
Non mais sérieux... il y a des femmes qui ne savent pas ? Maïa nous donne même un lien vers une vidéo qui semble sérieuse, sur la démarche à suivre. Je reste sans voix. Vraiment.

•  
Résolution numéro 6 : faire un créneau.
Facile ! J'en fais tous les jours, n'ayant pas le choix. J'avoue, je gère un peu moins bien ceux du côté gauche de la route (qui ne sont pas conseillés, vu qu'on est garé en contresens par rapport à la circulation).

•  Résolution numéro 7 : ouvrir un bocal.
Facile ! Ici, c'est moi qui ouvre les bocaux. Les bouteilles de coca, aussi. Mon homme me demande ! Il dit que j'ai des tentacules, et ça me fait penser aux fantasmes japonais avec tous ces tentacules, pieuvres... et ça fait peur. ;)


Conclusion ?
Mais je ne suis pas une fille, alors !
Et puis, il y a beaucoup d'autres tâches que j'accomplis sans soucis... j'ai commencé à bricoler quand mon père a quitté ma mère. Pourquoi ? Parce qu'elle disait "ne pas savoir faire", mais n'essayait jamais rien ! Alors, je me suis lancée et à 38 ans, je touche un peu à tout (non... que des choses sages. Mais si !).

Conclusion bis : j'ai lu une partie des commentaires critiques sur le billet de Maïa. Article soi-disant sexiste... femmes revendiquant le droit de faire hiiiiii, et j'en passe. Mais, dites-moi, vous l'avez lu comment, vous, ce message ? Au premier degré ?
Je suis la seule à y voir de l'humour, de l'auto dérision, du second degré ?!? À l'avoir lu pour me détendre, sans le prendre au sérieux ?

 

... Pourquoi les gens sont-ils toujours aussi sérieux ?

 

 

Je sais, ces jours-ci, j'écris des billets hautement intellectuels et érotiques...
Il faut varier les plaisirs ! ;)  Disons que j'ai envie de légèreté.


 

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Lundi 21 janvier 1 21 /01 /Jan 12:15

 

Promenades relativement sages sur internet, pendant que ma fille fait ses devoirs... Je tombe sur un titre qui m'amuse : « dix erreurs que les femmes font au lit ». Toujours désireuse de mieux faire (...), et surtout, curieuse, je n'hésite pas à cliquer. Prétentieuse que je suis, je me dis « on va voir, ces erreurs, si je les fais... ».

Si ça vous intéresse, ça se passe par ici.

Prenons dans l'ordre...


Erreur numéro 1 : refuser de faire l'amour en dehors du lit.
Ça commence bien, ça contredit le titre de l'article. Bref, ça va, je crois avoir expérimenté divers lieux.

Erreur numéro 2 : repousser ses avances trop souvent.
Je ne crois pas avoir fait cela bien souvent ! Même fatiguée, à 99% du temps, je me laisse convaincre.

Erreur numéro 3 : éteindre systématiquement la lumière.
Ça n'arrive jamais ! Ou alors, en cas de réveil au milieu de la nuit (on ne prend pas le temps d'allumer, on profite juste de la chaleur de l'autre, encore ensommeillés que nous sommes malgré le désir), ou au lever du jour (je garde un souvenir ému d'une fois, dans la pénombre, à ne voir que nos silhouettes)...

Erreur numéro 4 : attendre qu'il manifeste du désir.
Ah. Eh bien, après diverses tentatives infructueuses avec renvoi dans mon camp (pas réceptif, préoccupé, fatigué, pas l'heure, il faut dormir, il faut se lever, il n'a "rien foutu de la journée", ma demande est trop directe, il me parle d'autre chose alors que je suis en train de le caresser, il est occupé avec du porno, il trouve la lingerie trop superficielle, il ne réagit pas à mes photos, il ignore royalement mes fantasmes...) j'ai attendu, en effet, qu'il manifeste son désir. Autant vous dire que ça marche moyen. Parce que du coup, monsieur se persuade que je n'ai plus envie, et que donc, il a tous les droits de regarder (consommer ?) ailleurs (virtuellement... ou pas).
Donc, erreur, sûrement... avec circonstances atténuantes.

Erreur numéro 5 : en faire un peu trop.
Euh... non. En plus, les murs sont en papier, ici, j'épargne les petits vieux. ;)

Erreur numéro 6 : éviter tout contact avec son sexe.
Non mais ça va pas, non ?!? ;)

Erreur numéro 7 : confondre plaisir féminin et plaisir masculin.
Sujet intéressant. Pour moi, ce n'est pas confondre, ni explorer sa "part de féminité", comme ils disent. C'est juste que le plaisir est là aussi, et à partir du moment où monsieur demande... je nous fais plaisir !
Ensuite, je reviendrai certainement prochainement sur cette soi-disant "part de féminité". Finalement, j'ai peut-être raté quelque chose.

Erreur numéro 8 : ne penser qu'à son propre plaisir.
Oui et non ! Quand je fais une fellation, par exemple, je pense aussi à mon plaisir, de manière égoïste. Et c'est très certainement à cause du plaisir que j'y prends, justement, que c'est jouissif pour l'homme. Donc, ne penser qu'à son propre plaisir peut être une bonne chose.

Erreur numéro 9 : rester sourde à ses fantasmes.
Ah ah ah ! Je suis à l'écoute... toute ouïe. Et je ne crois pas en avoir refusé un seul. Par contre, lui... si. Il a mis des mois à en accepter certains (la cire, par exemple) et je ne suis pas persuadée qu'il y prenne réellement goût, alors qu'il voit que j'adore... et d'autres resteront des fantasmes (parce que, même s'il me dit "tu n'auras qu'à faire ça avec ton amant !", reprenant les mots de son ex, c'est avec mon homme que je veux explorer ces fantasmes).

Erreur numéro 10 : suivre les conseils des magazines à la lettre.
Ça, ça m'a fait rire ! Je ne lis jamais de magazines. Et (je vais revenir sur ce point...) à la lecture de cet article, j'ai envie de rajouter : ni les conseils des billets de blogs !

 

Conclusion : je suis parfaite ! Et modeste.



erreursEt maintenant, je voudrais revenir sur un passage de cet article. Un psychologue, un homme, explique donc aux femmes les erreurs à ne pas commettre. Et ce monsieur nous dit :
«
Libido en berne, journées bien remplies, soucis quotidiens… Les raisons ne manquent pas pour calmer les ardeurs de votre homme. [...] En revanche, si [vos] refus sont motivés par la paresse, alors il faut savoir faire des efforts ».

 

Ouch.
Et c'est un psy qui parle ? Sorti de quelle époque ?
Mesdames, ok, vous avez le quotidien à gérer, un boulot (ou pas. Moi je n'en ai pas à plein temps, alors imaginez !), des enfants à éduquer, des repas à préparer, des courses à faire... et bien souvent, votre homme vous laisse faire (non ? vous faites ça si bien...). Et vous ne voulez pas faire l'amour le soir car vous êtes crevées ? Bandes de viles paresseuses que vous êtes !

Et l'idée que l'homme pourrait lui aussi faire des efforts... non ? Au lieu de reporter toute la faute sur la femme ? J'aurais aimé lire comme conseil aussi, que l'homme peut aider sa compagne (faire sa part du boulot), la câliner, faire en sorte qu'elle soit détendue, reposée, capable de recevoir, dans de bonnes conditions pour profiter... Avec plus de temps disponible, m'est avis que faire l'amour ne serait plus "un effort" de plus dans la longue liste de la journée !
La paresse... non mais oh ?!?

En conclusion, j'attends la liste des dix erreurs masculines, maintenant. Non parce que c'est bien beau, de reporter toute la faute sur la femme... mais le mâle, il se demande où il pourrait s'améliorer ? ;)

 

 

Désolée, c'était mon quart d'heure crise de fille,"non mais
faudrait voir à ne pas abuser, là, les mecs !"
~ Photo extraite de l'article.


 

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Samedi 6 octobre 6 06 /10 /Oct 01:56

 

Comme si les cendres de notre amour avaient étouffé la braise...
Comme si plus rien ne pouvait me ranimer, me redonner l'envie.
Comme s'il avait tué mes désirs.

Comme s'il savait depuis longtemps ce qu'il voulait...
Comme s'il avait prévu de ne me laisser que le choix du départ.
Comme s'il attendait que je fasse la place pour la prochaine femme à séduire.

Comme si le précipice s'ouvrait entre nous, toujours plus grand.
Comme s'il me brisait un peu plus tous les jours, par son silence ou par ses mots.
Comme si tout se cassait, inexorablement. Plonger, toujours plus profond. Ne plus respirer.

Comme si les larmes restaient bloquées, quelque part entre le coeur et les paupières.
Comme s'il n'y avait plus rien à dire.
Comme si c'était la fin d'une vie, d'une histoire... et ça fait mal, je crois.

 

 

 

comme si

  Une photo qui n'a rien à voir, mais je "me" trouve plutôt jolie dessus.

 



Cet après-midi, il m'a incitée à le quitter, en tentant de me faire porter la faute de notre échec.
Tout lui, en somme. Ne jamais se remettre en question...

 

 

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Lundi 30 avril 1 30 /04 /Avr 03:25

 

pincesalinge1
Souvenez-vous...


... il y a quelques temps, mon homme et moi avons eu une petite conversation, dont j'ai parlé dans un précédent billet :

En étendant le linge ensemble, nous avons été confrontés à un problème de pinces à linge. J'ai évoqué un endroit où les ranger... sur moi. Je n'ai jamais essayé, la "torture" aux pinces à linges... ça m'intrigue et me tente. Mon homme m'a dit alors : « il faut en mettre plusieurs, passer une petite ficelle, et... » Et j'ai fini sa phrase avec « tirer d'un coup sec, pour toutes les enlever d'un coup ». J'ai eu droit à un « ah, je vois que tu t'es renseignée ! » Moi ? Nooon... ;)



Depuis, ayant pressenti un terrain d'entente sexo-intime, j'ai repensé à notre échange.

Ce qui m'attire ? L'idée de partager quelque chose de fort, de nouveau, pour sortir de l'amour (trop rare et) routinier. Chercher la nouveauté et découvrir ensemble...
Ce qui me plaît et m'intrigue, c'est tester toutes sortes de "petites tortures", puis de comparer. Je me revois encore, le jour où mon homme m'avait offert des pinces à seins japonaises (si je me souviens bien, le premier cadeau qu'il m'ait fait) : je n'avais jamais vu ça, enfin si, mais sans m'y attarder, horrifiée par l'aspect cruel et violent de l'objet. Et puis finalement... j'y ai pris goût ! Plus tard, j'en avais acheté d'autres, réglables par une vis, la chaînette pouvant passer dans l'anneau de mon collier de cuir. Celles-ci pinçaient moins fort mais les sensations irradiaient plus dans ma poitrine. L'autre jour, mon homme a passé sa main sous mon pull, et a placé la pince à linge sur le bout de mon sein. Je ne l'ai gardée que deux ou trois secondes (nous n'étions pas seuls) mais ce que j'ai ressenti était encore différent, même si je n'ai pas eu le temps d'intégrer pleinement.

Hier, je me suis promenée sur internet, à la recherche de photos suggestives, et j'en ai trouvées de toutes sortes. Certaines (les plus intéressantes, selon moi) étaient axées sur l'esthétique, me donnant envie d'essayer. J'ai réfléchi aux magasins où on pourrait trouver de jolies pinces. Au rayon des arts créatifs ? Pour une utilisation détournée, et un amusement certain au moment de l'achat ?
Différentes tailles pour divers effets,visuels ou physiques. Du bois, pour la beauté du résultat. Naturel, ou noir, voire coloré...

Et j'ai imaginé des courbes sur ma peau, tracées par ces morceaux de bois dressés, contournant l'arrondi d'un sein, suivant la ligne d'une fesse ou d'une hanche, se promenant dans le bas de mon dos, à l'intérieur de mes cuisses, évoluant sur mon ventre... J'ai pensé aussi au résultat après avoir tout enlevé : ces petites traces rouges, que j'ai comparées à celles laissées par la corde de bondage. Des détails troublants, révélant ce qui vient de se passer, laissant la place à l'imaginaire... 

Pinces ou bondage, je voudrais des photos dévoilant le "pendant" et "l'après". Alors, soit je les fais seule, (gérant l'aspect artistique) et je verrai plus tard avec mon homme pour le côté sexuel, soit il se joint à moi pour la séance photo, dans un joyeux mélange des genres (ne sachant pas jusqu'où tout cela pourrait dégénérer).

Je ne sais pas encore, mais ce matin, je lui ai annoncé : « Je veux des photos, il faudra que tu m'aides. Tu pourras me dessiner, aussi, si tu veux. Et puis on pourra tester plein de trucs ». Il n'a pas refusé... et a refait référence au fil à passer dans les pinces ! ;)

 

* * *

 

En attendant la concrétisation, d'une manière ou d'une autre, de ce nouveau fantasme, j'ai pris deux photos. Peut-être ces pinces-là, précisément celles-là, serviront-elles...
En tous cas, le string sur les clichés EST celui que je portais lorsque j'étais sous les mains d'une femme. Lui, pas un clône ni un jumeau ! 

 

 

pincesalinge2


 

Plus tard (prochaine étape, à présenter en douceur à mon mâle dominant ; pas sûre qu'il apprécie l'idée au premier abord, tout comme la cire qui ne le tentait pas du tout, manifestement) j'achèterai une roulette à picots, dont le nom savant est "roulette de Wartenberg". Encore un instrument qui m'a fait peur longtemps, mais en lisant des témoignages, j'ai envie d'apprivoiser la chose, doublement : les effets sur ma peau selon les pressions, et les marques à photographier, encore...

 

 

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Samedi 14 avril 6 14 /04 /Avr 05:00

 

Deux soirs de suite qu'il m'invite dans son bureau pour une séance "cinéma"... Moi, je n'avais pas prévu ça, et j'ai l'esprit préoccupé ; je ne sais pas si je suis d'humeur à regarder des films X et à m'envoyer en l'air devant, honnêtement... Mais allez, je me laisse prendre au jeu. Il cherche à nous rapprocher. Hier, ça s'était bien fini, très bien fini même, et... j'avais bien dormi. (Hier, ça sera pour un autre billet.)

Ce soir, j'ai pris soin de passer sous la douche, et j'arrive dans cette petite pièce chaude sans m'être totalement rhabillée : grandes chaussettes et long pull en guise de mini-robe en laine. Nous nous installons sur le petit canapé. La pièce est dans le noir, actuellement, en mode cinéma miniature. Juste l'écran qui scintille.

deux mainsEt les premières images défilent. Il a choisi deux brunes (une aux cheveux longs et une aux cheveux courts) qui se déshabillent et se font toutes les cajoleries imaginables ou presque (apparemment, les lesbiennes des films ne connaissent pas le plaisir anal). Quelques minutes à peine après le début de la vidéo, mon homme s'installe devant moi, sur le parquet, au creux de mes jambes. Il embrasse ma peau, enlève ma culotte, et commence à jouer de sa langue, tout en me demandant ce que font "les filles" à l'écran. Je prends bien sûr un malin plaisir à lui répondre :

- La brune est en train de lécher la brune...


Mes sensations prenant le pas sur le reste, j'ai tendance à délaisser la vidéo. Mon homme me rappelle alors à l'ordre et m'ordonne de continuer à regarder... J'obéis "sagement". Pense au fait que j'aimerais bien, avec une fille, un jour... mais pour de vrai. Sur un lit, dans une chambre, dans une bulle faite d'intimité et de complicité. De tendresse et de désir. Pas dans un club, où on goûte sans jamais approfondir, aller plus loin. On picore, on passe de l'un(e) à l'autre, on change... et rien n'est abouti.

Quelques minutes plus tard, le programme est différent, un peu plus chaud encore. Une (très) jeune femme tout juste majeure, mignonne et souriante (brune, encore... manifestement, la préférence masculine ne va pas vers les blondes... dommage, je suis blonde !), passe un casting et a pris l'option "fellation et gorge profonde" pour son examen oral. (Pardon.) (Par contre, elle n'a pas pris de mascara waterproof, et... quand on a les larmes aux yeux, on finit par ressembler à un tout mignon raton laveur.)

À croire que ce soir, c'est juste mon soir : mon voyeur veut que je me caresse. Il y a toujours une gène à dépasser, pourtant, à cet instant-là, j'accède à sa demande facilement. Dans la faible lumière, il est venu s'asseoir à côté de moi. Je pose ma tête sur son épaule et je profite de sa chaleur, de son odeur qui me fait du bien. Je suis détendue... Mes doigts s'activent doucement, je frôle, change de rythme,
ralentis et sens que je pourrais jouir très bientôt.

Plus lentement quand le plaisir monte un peu trop vite... alors, mon homme se joint à moi. Il a envie de m'exciter, son majeur fait mine de me pénétrer, mais... non. Même quand je lui demande. S'en suit un jeu entre nos mains : j'aimerais qu'il glisse en moi, il aimerait que je le fasse moi-même. Il prend ma main et la place là où il veut, je retire mes doigts et tente de mettre les siens à la place.

- Non, toi, c'est meilleur... lui dis-je dans un gémissement.

C'est vrai, c'est meilleur quand c'est lui. Lui, il sait. Il trouve. Sans hésitation la pulpe de son doigt presse le point le plus sensible, en douceur mais sûrement.

masturb deuxIl finit par céder (craquer ?). Je n'ai pas arrêté mes propres caresses, effleurant toujours mon clitoris tout en essayant de suivre l'histoire du petit film. J'avoue, j'ai de plus en plus de mal à me "concentrer", et je finis par fermer les yeux.
Je les rouvre au moment où je sens que je ne pourrai plus faire marche-arrière. Un drôle de déclic se produit : en voyant les images, j'ai très envie de sentir mon homme bander dans ma bouche, ma gorge, et cette pensée m'électrise tout le corps, me rapprochant encore de l'orgasme.

Nos mains ont trouvé un rythme commun : lui en moi, moi sur mon (très) sensible bouton. Et c'est ensemble que nous me faisons jouir. C'est délicieux, et d'une douceur incroyable. Chaud, tendre, sensuel, complice. Je suis partie sur un petit nuage. Quand il s'apprête à retirer ses doigts, je pose ma main sur la sienne, pour qu'il la laisse là, sans bouger, en moi. C'est tout tiède... je veux rester comme ça ; je suis bien. Détendue.

 

* * *

 

Une vidéo BDSM plus tard (mélange de plaisir extrême et de douleur, montrant une femme devenue animale et ne maîtrisant plus rien, dépassée par ses orgasmes d'une puissance impressionnante), ça sera à mon tour d'avoir les larmes aux yeux, nue entre les cuisses de mon homme... larmes aux yeux, à essayer de toujours aller un peu plus loin, de sentir cette verge durcir encore, à chaque fois qu'elle pénètre plus profondément ma gorge.
Je ne suis pas prête d'oublier le regard de mon homme, dans la semi pénombre, étonné, brillant et peut-être ému aussi... Et moi, j'ai joué de ma langue, partout là où elle pouvait aller... partout.



Récit perfectible... Je n'ai pas, par exemple, traqué les répétitions ! Mais c'est que
j'ai perdu l'habitude, moi, d'écrire ce genre de billet, depuis le temps. ;)

 

 

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Communauté : les blogs persos
Dimanche 18 septembre 7 18 /09 /Sep 04:53

 

Les mots ont jailli de sa bouche, méprisants, agressifs. Attaquer en premier, surtout, faire reculer l'ennemi. Et l'ennemi... c'est moi. 

 

« Tu es jalouse ! »

 

Une façon d'accuser, de mettre en tort, de faire taire. La jalousie est vue comme un horrible défaut ; une tare. Au lieu de se demander pourquoi, de se remettre en question, il souligne un travers insupportable. Je suis jalouse, je l'étouffe, je le castre, je l'incommode, tout simplement.
Evidemment, ce genre d'argument clouerait le bec à la plus belle des pies. Essayez de répondre, d'expliquer, après une telle condamnation ! Tous vos mots seront perçus comme de pitoyables tentatives à justifier votre comportement. Donc, vous savez que vous êtes prise en faute, n'est-ce pas ?
Boucle bouclée.

embrace2Il pourrait réfléchir à son comportement trouble ou ambivalent, au pourquoi de mes angoisses, à la signification de mes craintes, à mon sentiment d'insécurité, à mon anxiété. Tenter de me rassurer, tout bêtement.
Oui, moi, l'idée de le perdre, au fond, ne me réjouit pas plus que ça, vu que je l'aime...

Il pourrait, mais il ne le fait pas ; il pense à lui, pas à moi.

 

Il pourrait s'attarder sur mes efforts, mon ouverture d'esprit, sur ce que je suis prête à accepter par amour, pour sa liberté chérie. Parce que, pour dire vrai, je ne le harcèle pas, je me tais la plupart du temps, alors que je ne sais pas où il est, ni avec qui, et c'est mon quotidien ; alors qu'il peut partir un week-end sans me donner de nouvelles, envolé ; alors qu'il rentre toujours un peu plus tard ; alors qu'il me sert certaines explications douteuses.

 

Il pourrait, mais il ne le fait pas ; à moi d'agir, seule.

 

Surtout sans le déranger, sans demander sa participation à cette vie de couple.

J'accepte cette idée qu'il me trompera, juste pour le fun, mais je suis jalouse. Si, il l'a dit. Un peu de gratitude, d'amour, de bonheur, me donneraient plus envie d'avancer, de vivre ça sereinement, en me disant qu'il reviendra vers moi, heureux, détendu, amoureux. S'il me disait qu'il appréciait ! Ça changerait tout. Non, il me reprochera des détails, ou des situations que je gère mal dans l'échangisme, quand je perds pieds ou me sens de trop dans ce qui est en train de s'instaurer entre lui et une inconnue...

Il pourrait m'aider à mieux comprendre, mieux vivre.

Je suis jalouse, quand je lui demande en quoi cette femme en club libertin lui a procuré plus de plaisir que je ne lui ai jamais donné. Sa réponse à ma question ? « Ah, tu vas pas être jalouse ! » Je voulais savoir ce qu'elle faisait de différent, ce qu'il avait aimé, pour arriver à lui faire autant de bien. Suis-je bête !
Mais au fond, j'ai réalisé, c'était juste le fait qu'elle soit "neuve", inconnue. C'est à la fois triste et rassurant. Je ne suis pas en cause ; ceci dit, n'importe quelle femme nouvelle lui fera plus d'effet que moi. Dommage pour moi, je ne fonctionne pas comme ça. Mon homme reste le seul à me connaître, à me donner du plaisir vrai et des orgasmes.

 

* * *

 

Les mois ont passé.
J'ai préféré garder le silence sur mes questions. Aujourd'hui, j'ai envie de dire : il me veut jalouse ? D'accord, je suis jalouse.

Je suis jalouse quand il se fait beau une heure avant de recevoir sa jeune prof, avec qui il partage une passion, avec qui il rit, pour qui il fait preuve d'attentions, devant qui il n'adopterait pas certains comportements. Je suis jalouse du savoir-vivre dont il fait preuve, quand il a envie. Je suis jalouse parce qu'il ne sourit même plus, avec moi, ou si peu. Il ne passe pas une heure dans la salle de bains, pour moi ; à moi, il parle du fait qu'il n'est pas superficiel...

embrace
Je suis jalouse de toutes celles qu'il rencontre quand il sort sans moi, qui éveillent, elles, son désir ; celles qui ont droit au charme, aux regards pétillants, aux sourires, aux compliments, à l'écoute, à la considération.

Je suis jalouse de ses cours de dessin. Nus artistiques, modèles vivants... de jolis mots. Il va trouver l'inspiration pour des séances "solos", matière à fantasmer. Ce n'est pas un crime, c'est son corps, je sais ça, aussi. Si seulement j'étais moi aussi encore l'initiatrice de certains de ses fantasmes... Je rêve d'un partage.

Je suis jalouse des débuts de notre histoire. Il se souciait de mes émotions, il écoutait mon ressenti, il aimait passer du temps à juste me câliner.

 

Je suis jalouse de sa vie virtuelle, de ses amis qu'il ne connaîtra jamais, avec qui il peut passer ses journées, ses nuits, délaissant la vraie femme qui vit à ses côtés. Mais c'est ma faute, je ne le réclame pas. Et si je le faisais, il étoufferait.



Et de manière plus générale...

Je suis jalouse de ceux qui ont des réponses à leurs messages, petits mots doux... je suis jalouse de ceux qui aiment se dire des "je t'aime". Et je suis jalouse des femmes dont les compagnons sont touchés par certaines attentions, ou reconnaissants de certains gestes : lingerie, photos coquines, petits cadeaux...

Je suis jalouse de ces vies à deux, où le mot "compagnon" prend tout son sens. On peut compter sur l'autre, sur ses mots, ses caresses. Partage, soutien, réconfort...


Je suis jalouse de ces couples qui se promènent main dans la main. Jalouse de ces amoureux allongés dans l'herbe, enlacés. Jalouse de ces jeunes gens qui s'embrassent sous un arbre, à l'ombre. Jalouse de toutes ces personnes qui montrent au monde entier qu'ils s'aiment toujours.

Je suis jalouse de cet homme et cette femme, qui marchent en discutant, pour mieux se connaître, en toute simplicité. Leur conversation n'est pas importante, on le voit, c'est juste le plaisir d'échanger, même des banalités. Je n'ai jamais ces conversations avec mon homme. J'aimerais, lui dire des choses sans importance, parfois, mais je ne le fais pas (je n'ai droit qu'à du silence, en guise de réponse, même pas un regard. Ça calme les plus valeureux).

 

* * *

 

Je suis jalouse de gestes anodins qui montrent qu'il existe encore des sentiments... Voilà mon plus grand vice. Suis-je à blâmer ? Parce qu'à partir du moment où on laisse son homme vivre sa vie sans rien lui demander, est-on jalouse ? Franchement... !
Non, j'espère juste le minimum de respect et de considération, d'attentions et de présence, j'attends ces choses qui doivent être naturellement dans un couple. Ce n'est pas de la jalousie !

Mais  j'ai appris à me refermer, au fil du temps. Tellement bien, que maintenant, je suis parfois triste, mais surtout désabusée, fataliste. Je m'y suis faite.

Me battre pour faire revenir ses désirs ? J'ai tenté, et il n'a pas dû voir. "Rivaliser", même si c'est dans ma tête, avec ces femmes qui l'aident à s'évader ? Il faut aussi la volonté de l'autre pour jouer ce jeu, pas juste l'impression d'avoir perdu d'avance. Je ne suis plus celle qu'on veut conquérir.

Mes émotions ont changé. J'envie les amoureux, de manière générale, maintenant. Je suis aigrie, de temps en temps, aussi... un peu. J'avoue. C'est mal. J'ai envie d'un homme qui m'aime, qui soit tendre, attentionné. Parfois fier d'être avec moi... UN homme, pas MON homme en particulier... parce qu'avec lui, je n'y crois plus tous les jours. Comment ça pourrait revenir ? 

Je crois qu'au fil du temps, je me détache. Finalement, quand j'étais "jalouse", j'aimais plus. Quel triste constat.

 

 

Il pourrait...   



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Dimanche 19 juin 7 19 /06 /Juin 16:40

Récit écrit il y a quelques temps... Puis, du jour au lendemain, nous sommes repartis
dans "son" silence et l'abstinence.
Grâce à la domination, je trouve la vie,
la fougue, un homme qui s'épanouit et manifeste ses désirs.

Définitivement, je préfère ça à la morne solitude.

 

 

 

alex danceLes vacances ? Sa maîtresse l'a quitté, ou il s'est éloigné d'elle ? Non, les vacances... on va dire, les vacances. C'est décidé. N'en parlons plus.

Moins de tensions, plus de tendresse, de baisers, de mots doux, de corps à corps. Je prends, je respire, je vis. Je prends aussi, l'exaltation, l'animalité, la violence des émotions, la domination,
l'excès qui contrebalance le manque. On ne sait jamais, que ça ne dure pas... Je suis sa maîtresse à nouveau, pour un temps, une femme désirable, et j'aime ça.

 

 

J'ai envie d'être doucement torturée, malmenée, renversée, j'ai envie de ressentir douleur et plaisir, j'ai envie de tout, tous les extrêmes pour me sentir... enfin vivante. En parallèle pourtant, ma fibre féminine me fait pleurer devant des comédies romantiques, l'amour, les belles déclarations, et les moments d'un couple que j'aimerais avoir : passer une journée sous la couette, se câliner, parler de tout et de rien... tout ce qu'on ne fait pas.

C'est lui qui mène la danse ; il dispose. Il fait le chat, vient quand il veut, n'est pas forcément réceptif à mes caresses s'il juge que ce n'est pas son moment (complètement ailleurs et me donnant l'impression d'effleurer une pierre, lorsqu'il... est en train de penser au saut du kangourou et à l'énergie dépensée pour ça, par exemple. Si si. Le kangourou ne saute pas, il rebondit. Alors moi, j'ai rebondi aussi... me tournant vers le matou. Le vrai).
Je ne (me) refuse jamais. Est-ce une façon pour lui de dominer la situation, inconsciente ? Le mâle pure souche a-t-il besoin de maîtriser, de manières indirectes ? Ses émotions, ses actes, ignorant parfois les initiatives de "l'autre" ? 

 

* * *

 

cambreeMatin. Endormie. Réveillée par un "je t'aime" qui me donne un sourire. Je n'ouvre pas les yeux ; je ne regarderai pas l'heure. Il doit être tard, mais je veux rester dans ce demi sommeil, encore. Je murmure à mon homme un "moi aussi", en m'étirant à peine, tandis qu'il vient se coller contre mon dos. Il est nu, sa peau est chaude et son odeur me fait du bien. Il bande ? Pas sûre...

Il rajoute :

- Et ce n'est pas que sexuel...


Je presse mes fesses contre son bas-ventre et mon dos contre sa poitrine, avant de lui répondre, alors qu'il m'enveloppe de son bras :

- Ah, moi si, c'est juste sexuel.
- Oui, je sais, tu en as juste après ma queue.
- Voilà.
- Tu n'es qu'une petite salope nympho.
- Ben oui.

Ce dialogue, empreint de douceurs diverses, se poursuit sur un ton naturel. J'aime nos mots d'amour décalés. Je n'ai toujours pas ouvert les yeux. Monsieur me rappelle mes devoirs de femme ? Je ne compte pas obéir :

- Bon, tu vas me faire à manger ? Il est tard.
- Non. J'ai pas envie.
- Quoi ?! Tu veux être punie ?
- Oui.  (avec un sourire de plus, amusée.)

Léger silence. Caresses, petit câlin. L'histoire semble close. Je me love contre lui, puis il me  questionne, comme on discuterait théories devant un thé et des petits gâteaux :

- Tu préfères ma main, la cravache ou le martinet ?

J'hésite... et lui précise que la cravache, quand même, c'est ce qui fait le plus mal. J'opte pour le martinet, à cet instant. Mais j'aime aussi le contact de ses mains, qui me marquent longtemps.
Il se détache de moi d'un coup, se lève et part vers son armoire. Je ne le prends pas vraiment au sérieux. Comme ça, au saut du lit, mes yeux encore brouillés de sommeil ? Il oserait ?

Il oserait.

Il passe son bras sous mon corps, et me met à quatre pattes. Soulève ma nuisette, baisse ma culotte juste sous mes fesses, m'ordonne de me cambrer, et déclare :

- Ça sera cinquante coups.

Ouah... Cinquante ? Cinquante... Non, il n'ira pas jusqu'au bout.
Et malgré moi, en silence, je commence à compter.

Un... deux... trois... encore un... encore... jusqu'à ce qu'il me demande si je sais où on en est. Oui, je sais : huit. Alors, il continue, et compte à voix haute. Alternant irrégulièrement fesse droite et fesse gauche, cuisses, arrondi de mon derrière... Quelques coups plus légers, quelques coups beaucoup plus cinglants. Je me concentre sur les sensations, et retiens mes gémissements. J'espère le prochain claquement. Les silences débordent de tensions dûes à l'anticipation, l'excitation, la crainte. Le coup suivant me surprend à chaque fois, tombant après une, trois ou cinq secondes, aléatoirement.  Cela parait peu, mais la différence dans l'appréhension mêlée à l'attente est importante.

Quinze. Il annonce le chiffre, et exige une réponse : combien en reste-t-il ? Je suis ailleurs,  au milieu des oreillers, mais ailleurs, le postérieur offert, subitement arrachée à mon cocon. J'ai un mal fou à me  ressaisir pour faire cette opération digne d'un cours primaire. Les secondes passent. Je réponds. Il continue.

Trente ! L'un de nous s'est trompé dans le décompte. Je pense qu'au final, j'en aurais eu trois ou quatre de plus...
Il m'intime l'odre de mieux me cambrer, je m'exécute. Je tente de ne pas bouger. Ne pas esquiver, ça ne sert à rien. Tenir. Se dépasser. Relever le défi, mériter l'après... Partir loin, pour mieux revenir.

Quarante ! J'ai le vertige et le souffle coupé, les fesses en feu. La douleur va et vient, comme une brûlure qui s'estompe rapidement. C'est là que mon homme s'arrête, passe sa main sur mes courbes rougies, lentement, apaisant ma peau, puis la glisse au creux de mes cuisses. Cruauté feinte et jouissances, morsures des lanières, tout est mélangé, décuplé.

Il reste dix coups.

À cinquante, ses doigts emplis de sa salive viennent se  plaquer sur mes lèvres intimes. Caresse tendre et mouillée, glissante, plaisir doux, tandis que mon postérieur irradie. Mon amant vient derrière moi, entre mes genoux. Me mord le cou. Il a laché le fouet.

Il bande ? Sûre... Oui, il bande. Et me pénètre.

 

* * *

 

Quelques heures plus tard, je passe devant le miroir, en string et t-shirt, et je regarde ces traces,  tatouages de nos ébats. Je me surprends une fois de plus à les aimer, à désirer les immortaliser.  La sensation qui fait mal part vite, mais ma peau reste marquée longtemps. Je me demande si je n'ai pas un brin de folie bien caché (ou pas)... mais tant pis, si je ne suis ni raisonnée ni raisonnable. Ça me fait sourire. Il faudra que je suggère à mon dominateur amoureux de me faire de belles et grandes lacérations toutes en esthétisme, et de les photographier, au soleil, dans notre intimité. Me prendra-t-il pour une drôle de fille ? Peut-être, oui... Tant pis.

J'ai tenu, j'ai repoussé mes limites, et c'est grâce à "lui". Je ne cherche pas à souffrir gratuitement, non. Je me livre à lui et lui fais cadeau de ma confiance. Il m'accompagne, pour un voyage unique, juste à mon écoute.
J'ai failli pleurer, j'ai senti la vague monter en moi. Un trop plein d'émotions, difficiles à définir, inexplicables, incontrôlées, grisantes, nées de cette complicité particulière, que j'offre à mon amant. Comme des confidences que je lui ferais, sans mots. Quel plaisir retire-t-il, lui, de tout ça ? Il faudrait que je lui pose la question. Ne se consacre-t-il pas entièrement à moi, dans ces instants-là ?

Et je me rappelle cette étudiante de vingt ans, qui était en cours avec moi. Un peu timide, souriante, gentille... et intrigante. Katia L., plus connue sous le pseudonyme de Vanessa Duriès.  Elle venait de publier « Le Lien » et je l'avais lu, par curiosité. J'avais vingt ans moi aussi, j'étais encore vierge ! Cette lecture m'avait dérangée, un peu, mais pas tant que ça. J'y ai compris beaucoup de choses, de ce milieu que je diabolisais de trop, avant. Et surtout, je faisais... le lien (!) avec la jeune fille que je cotoyais quasi quotidiennement, simple, humaine, vraie. Avec des considérations de jeune fille, et avec d'autres qui sont... le lien avec ce billet : elle comptait et regardait en cours les marques sur ses bras, ses cuisses, les dévoilant fugitivement, alors que le reste du temps, rien ne transparaissait de sa double vie. Elle semblait heureuse et fière, et ça m'étonnait.
Maintenant, je comprends...  


 

martinet morsure

   


J'espère ne pas vous choquer... Je suis une personne saine, si, je vous jure. ;)
J'ai rajouté un petit "effet" sur la photo, pour atténuer les rougeurs...


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Mercredi 11 mai 3 11 /05 /Mai 01:34

 

[ J'ai commencé cet article le 30 mars, juste après ma série de photos du printemps.
Depuis, il y a eu du mieux, des rechutes, de la tendresse, des maladresses.

Je crois que je suis arrivée au bout de ma patience, ce qui ne facilite rien. Pourtant, j'ai
encore envie d'y croire, et j'ai donc hésité à publier ce billet. Mais ces questions restent,
là, au fond de moi. Elle referont surface, tôt ou tard, certainement.
]

 

* * *

 

lumierePasser du coq à l'âne, et du corps à l'âme...
Après des photos flirtant avec ma limite de la décence, passons à la limite de mon indécence.

La transition ne peut pas se faire. Pourtant, il y a une explication.

Ces clichés, une ultime tentative d'alléger mes maux, d'avancer malgré tout ; des apparences cachant les tristesses. Par contre, mes mots sont lourds. Lourds de sens, lourds de souffrances.

 

Désespérée ? Plus maintenant.
Désabusée, certainement. À force de s'éloigner pour ne pas avoir mal, on finit par prendre une réelle distance, et faire un constat froid de son couple.

 

*

 

      Pourquoi moi, pour lui ?
Etait-ce une sorte de contrat tacite ? Il voulait un enfant, je voulais un bébé. J'ai fait une fausse couche, il m'a laissée seule avec mes souffrances. Il ne les a pas comprises, il a rejeté mon droit à la tristesse. Je manquais de dignité. Je m'apitoyais.

 

Lui, qui m'accuse de ne pas "aimer les gens", se détourne de ceux qui ont mal. Ces personnes-là "ne l'intéressent pas". Lui, ne se demande jamais quelles sont les émotions, les questions, les états d'âme, de celle qu'il dit aimer. Lui, ne voit pas, ne sent pas, quand elle pleure. Lui, ne compte sur personne, et en déduit donc qu'on ne doit pas compter sur lui. Il m'ignore, il s'échappe. Fuite en avant, fuite dans le monde virtuel, fuite dans les artifices. Fuite.

 

Fuite en étant ailleurs. Rentrer toutjours un peu plus tard du boulot, doucement, tester. Prévenir de plus en plus tard, puis arrêter de le faire. Laisser dans l'attente, les silences. Une façon de me dominer ? Consciente, ou pas ? Ou juste une façon de revendiquer sa liberté ?
Il sort, je ne sais où, ni avec qui. Il ne dit rien, je ne demande pas, et je ne saurai jamais. J'attends. Je suis en situation d'infériorité.
Je lui ai donc clairement dit qu'il ne me respectait pas, n'avait aucune considération pour moi ; il a trouvé que j'exagérais, et a saisi l'occasion pour dire "si je ne suis pas le bienvenu ici, je repars". Prétexte encore pour s'échapper, ne pas s'investir ! Moi, j'étais la femme docile, qui avait préparé un bon repas (trop cuit). Pas le bienvenu ?! Est-il stupide, ou aveugle ? Juste de mauvaise foi ? Il m'a mise en colère, et je sais que ces accrocs, mis bout à bout, usent mon amour de lui.

 

Il se lasse de moi, du quotidien, mais ne fait rien pour le changer. Il préfèrerait là encore l'escapade, vers la nouveauté, toujours plus stimulante et tellement plus facile, qui éveillerait sa curiosité, ses désirs. La routine, la fatigue, usent notre couple. Je suis, ou plutôt j'étais, celle qui écrivait des textos juste pour dire "je t'aime", envoyait des mails ou des photos. Celle qui faisait des cadeaux, sans occasion. Lui, il est celui qui n'ouvre pas lesdits présents, et laisse trainer. Qui prétexte que la Saint Valentin est commerciale, alors qu'avec un peu d'imagination (et il en a quand il veut) il pourrait en faire une journée juste pour me rassurer, me dire qu'il me regarde toujours, me trouve attirante et m'aime malgré tout. Essayer un brin d'originalité, me montrer que je le mérite. Me séduire, encore. Me faire comprendre que je ne suis pas acquise.

 

Devoir conquérir est stimulant. À quoi bon me (re)conquérir ? Il a fait le tour de "moi".
Je suis disponible. Je ne me refuse jamais à lui (lui, si, par contre). Suis-je trop disponible ? Eveiller sa jalousie, une solution ? Non, il trouverait là le prétexte idéal pour faire ce qui le travaille depuis toujours : séduire des femmes pour une soirée, voire quelques après-midis.

 

*

 

      Sommes-nous devenus deux inconnus, qui nous connaissons trop pour vouloir se re découvrir, se re séduire ? Il y a des jours où je m'éteins. Mon corps s'assèche ; la tête a envie, mais le corps ne suit plus. En ai-je trop fait ? Je me suis trop offerte.
Je suis peut-être allée plus loin que lui, au final, dans les fantasmes de notre couple. Etrange à dire, car j'ai joué le rôle de la soumise bien souvent. Mais... c'est finalement moi qui ai pris l'initiative de tous ces accessoires, qui lui ai offert de quoi me menotter, me ligoter, me fouetter, me tenir en collier. C'est moi, la cire, les bougies... et la lingerie. S'est-il senti dominé par mes envies, alors qu'il en a toujours été l'initiateur, au fond ? C'est grâce à lui si j'ai osé tout ça, que j'ai voulu partager. Grâce à la confiance en lui. En nous. En a-t-il fait une sorte de devoir d'homme, pour satisfaire sa femelle ? N'arrive-t-il plus à y trouver son propre plaisir ?

 

Que signifie un couple, pour lui ? Que veut dire "aimer" ?
Ce n'est pas (ce n'est plus) profiter du temps avec l'autre. Ce n'est pas discuter. Ce n'est pas passer nos repas ensemble (nous n'avons pas le temps de parler. Il n'aime pas "perdre son temps"). Ce n'est plus faire l'amour régulièrement, partager des moments forts. Ou ça l'est si rarement... que j'en viens à regretter l'époque où nous étions juste amants.

 

Il a peut-être envie, de vivre en couple. Je crois surtout que l'âge aidant,  il se sent obligé, s'il veut un enfant, de faire ce sacrifice de la vie à deux. Il va, il vient, à sa guise, il vit sa vie sexuelle en solitaire, si souvent. Je me tais, mais il se sent prisonnier. Mon existence même est une entrave à sa liberté. Juste savoir qu'il devrait considérer ma présence, mes émotions, mes sensibilités.
Il n'est peut-être pas capable de vivre à deux (ou trois, voire quatre), même s'il le souhaite. Il ne connait plus les bases minimales d'un couple, étant trop célibataire dans son âme. Il fait des efforts, difficiles pour lui, pour des choses qui devraient venir naturellement. Tout est contrainte, pour cet homme. Je suis devenue contrainte. Et ça m'attriste.

 

S'investir lui est donc difficile. Peut-être pour lui une façon de rester jeune, libre. Mais l'immaturité ne signifie pas jeunesse. Ne pas faire de projets, ne pas trop s'engager, ne pas participer. Trouver d'autres centres d'intérêt, certes plus enrichissants personnellement. Dire à l'autre que ce qu'il fait, c'est pour lui (elle ; moi).
Je suis une femme. Je suis celle qui s'occupe de la plomberie, de l'électricité, à cause de son laisser-aller, dans un appartement qui part en morceaux. Je suis celle qui gère tout le quotidien, et l'éducation d'une enfant. Seule. Je le fais "pour moi", selon lui, donc je n'ai à attendre aucune aide ou remerciement de sa part, vu qu'il s'en fiche. Facile, n'est-ce pas, de se déresponsabiliser de tout ? Aucune reconnaissance, aucune gratitude.

 

*

 

      Mais que penser d'un homme qui vous bouscule quand vous faites une fausse couche et n'est aucunement un compagnon ? Ne prend pas de nouvelles quand vous passez des examens de santé ?  (Une autre mammographie m'attend pour dans quinze jours. J'essaie de ne pas y penser.) Que penser d'un homme qui refuse toute démonstration du sentiment amoureux, ou presque ? Prend-il ça pour un signe de faiblesse ? Qui ne saisit pas les occasions de vous rappeler qu'il vous aime ? Veut toujours être ailleurs ? Ignore la vie du foyer ?
Que penser d'un homme qui vous laisse emménager chez lui, sans bouger le petit doigt ? Juste de la paresse, de la maladresse ?
Gérer le quotidien, et en parallèle bouger TOUS les meubles, seule. SEULE. Buffets, commodes, bibliothèque, clic-clac, bureau, tables... Même pas un peu de reconnaissance pour sa tranquilité. Ingratitude, silence, ignorance. Je suis perplexe. Que se passe-t-il en lui ? Pense-t-il que je vais repartir ? Ce n'est que temporaire ? N'a-t-il pas réellement envie que j'emménage "chez lui" ? Est-ce une obligation, là encore, pour avoir une vie de famille, selon lui ?

 

Que penser d'un homme qui a des comportements déroutants, déstabilisants, incompréhensibles?
En soirée, devant moi, il fait mine d'hésiter avant d'accepter de fumer. Il m'a certifié maintes fois qu'il ne ferait pas d'effort pour moi (ce que j'apprécierais, pourtant). Donc, à quoi joue-t-il ? Pense-t-il sincèrement que je ne sais pas, toutes les fois où il fume avant d'arriver à la maison, ou en cachette avant de se coucher ? Ou cherche-t-il sournoisement à me discréditer auprès de ses amis, en me faisant passer pour la femme castratrice ? J'ai bien peur que la réponse soit là. Même comportement quand il sort, ses amis ont l'air de penser (à cause de lui) que je suis une chieuse, alors que je n'impose rien, et j'attends bien sagement à la maison (ce qui déplait à monsieur, aussi, ça donne une mauvaise image de lui).
Je le brime, parce que j'attends un peu de considération et de respect ? (me prévenir quand il sait qu'il ne sera pas là. Me retrouver seule d'un coup, alors que cinq minutes avant je pensais faire un repas en amoureux, est assez pénible et frustrant, surtout quand lui savait très bien qu'il sortait, mais n'a pas daigné me dire.)
Mais même ça, je m'habitue. Par contre, je me détache, aussi.

 

*

 

      Je perds toute confiance, toute sérénité. Je n'arrive plus à me projeter avec lui, toute une vie. Pourtant, j'aimerais. Je me sens seule. Je vis seule, mais sans les avantages du célibat. Par ses silences, mon homme ne me rassure en rien, ne montre aucun signe d'intérêt ou de bonheur à mes côtés.
Je fais face à la violence de ses mutismes, à l'agressivité de son ignorance, et j'ai l'impression qu'il n'est même pas heureux.
Maladresses, sournoiseries, lâcheté ou désamour, je ne sais pas... ou un peu de tout ça.
J'ignore, si je dois espérer.

 

J'ai bien du mal à comprendre l'homme... 

 

* * *


Pour en revenir au début, j'aimerais que mon blog ne soit pas que questionnements sur l'existence d'un couple, le désir, l'amour... J'aimerais qu'il soit plus léger. Je m'y efforce, mais parfois, j'ai envie d'abandonner la partie.
Pourtant, je suis toujours là, même dans les silences.

J'ai conscience que mes écrits prennent des directions assez radicalement opposées, mais après tout, ça me correspond. C'est la vie, avec ses hauts, ses bas, ses contradictions.
J'ai peur, aussi, à la longue, de vous lasser. Mais ces mots vous expliqueront peut-être un peu pourquoi je n'ai pas le coeur à écrire de l'érotisme, quand toutes ces questions sont là, bien ancrées en moi, silencieuses, lourdes et effrayantes.

 

 

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Vendredi 1 avril 5 01 /04 /Avr 16:36

 

          ... Ou l'art de prendre ses désirs pour des réalités.

 

treatment2Matinée.
Homme ensommeillé, allongé sous les draps, sur le côté, me tournant le dos.

Mes lèvres se sont posées sur son épaule, puis ont suivi la courbe passant par son cou, menant à son oreille. Embrasser sa peau, respirer son odeur, chaude et endormie.

 

Il m'a dit « encore... »

 

* ° *

 

Il change de position, et passe sur le dos. Encore perdu dans la brume de sa nuit, il me demande quelque chose. Je l'oblige à répéter :

 

- Pardon ?!
- Masse-moi partout...
- Ah. J'avais entendu "lèche-moi partout"...

 

Regard furtif ; lueur qui m'explique en une seconde à quel point mon esprit est perverti. Il l'a pensé, je le sais ! Réveil, fin des rêves innocents. (Lui, innocent ? ;)  À d'autres...)
Alors, pour me donner une contenance :

 

- Et le "s'il te plaît" ? (Oui, ça fait deux fois, là. Quid de la politesse ? ... Moi, pas crédible ?)
- Masse-moi partout... salope.

 

Deux sourires (chacun le sien ; pas de jaloux).

 

- Voilà, c'est mieux.

 

Troublant, comme un terme qui se veut souvent vulgaire, peut prendre une connotation fortement érotique, quand les yeux qui l'accompagnent brillent et pétillent, quand l'intonation est douce. Sa façon à lui de me supplier ?

 

Je suis une salope ; et lui, il est à ma merci. J'aime, ça.

 

Mes mains massent ses cuisses, par dessus la couette. Elles ne s'attardent pas sur son érection, que j'ai pourtant devinée... Sa queue se soulève et cherche le contact. Mes doigts passent lentement sur le tissu, puis épousent la forme de ce sexe agité qui irradie sa chaleur, jouant avec mes tentations.

 

J'ai en effet très envie de le lécher partout.
Puis de ne pas en perdre une goutte.
Mais mon désir attendra.

 

Il est l'heure de se lever. Un timide soleil pointe le bout... de son nez.


 

Attention. Les noms en "tion" riment avec perte d'audition. 
Frustration, masturbation... ;)
 


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Samedi 15 janvier 6 15 /01 /Jan 20:55

 

Prologue :
Veuillez excuser la naissance de cet article. J'aurais pu l'intituler « Les carnets intimes
d'une jeune femme à l'ombre d'un couvent »... ou les craintes concernant
mon parcours initiatique, sur le chemin de la chasteté ? ;)

 

 

 

Je m'en souviens comme si c'était hier. En fait, non, je m'en souviens comme si c'était un rêve. En me concentrant, je peux retrouver l'ambiance ; certaines images restent très précises, d'autres se mélangent avec de plus anciens souvenirs.

C'était le 4 décembre. 2010. L'an dernier !

Pour rompre la monotonie et faire face pitoyablement avec bravoure au minimal, je vais vous narrer « ma vie, où comment avoir recours au mini mâle », au gré du froid et du chaud. Un peu d'humour, un peu de dérision, pour apprendre la patience.

  

* * * 

diary oc
* * * 

 

 

 4 décembre ~

Mon grand mâle et moi avons fait l'amour, à la manière des animaux. Moi, domptée par une chaîne et des bracelets de cuir. Cambrée, à quatre pattes, les mains croisées et attachées à la tête du lit. Sauvagement prise par derrière, j'ai, sous le plaisir, cassé une "menotte". Ah, ce n'est plus ce que c'était... Si on ne peut même plus tirer dessus réellement, s'il faut faire semblant de se rebeller... Où va-t-on ?
S'il a joui dans mon ventre ? Je n'en suis plus sûre, au moment où j'écris. Mais c'était torride, et ça faisait déjà trop longtemps à mon goût que la température chutait. 

 

 

5 décembre ~

Les menottes sont réparées. 

 

 

6 décembre ~

Pour la saint Nicolas, coutumes obligent (non ?), je porte pour la première fois de ma vie des dessous rouge rubis. Et j'aime ça, étrangement.  Non attirée par cette couleur habituellement, je la trouve sexy sur ma peau. Caraco de diablotine caché sous un pull avec des lacets... Températures hivernales le matin, qui deviennent plus douces en journée. J'ai trouvé comment me réchauffer doucement. Sous les draps.

Un joli rêve, étrange et pénétrant, va m'accompagner pour la semaine. Il y en a, des comme ça, qui me suivent parfois. Ça reste rare.  Je suis toute imprégnée de l'ambiance, je suis bien. Un peu de sérénité.
Pour aller avec, un magnifique ciel bleu, et 18°C. Une sorte d'été indien. Surréaliste. Décalé. Paraît que c'est moi, qui fais du soleil...
 

  

 

7 décembre ~

Mon homme se transforme en muse malgré lui, et m'inspire "ce que je n'ai pas dit"...
Le soir, il est déjà tard quand je vais me coucher. Je dis bonne nuit à celui qui vit à mes côtés, qui vérifie discrètement s'il est bien... rhabillé. À deux heures du matin, oui. J'en conclus que je vais écrire le « Petit Manuel de la Discrétion, à l'usage des Onanistes ». À 4h30, j'arrête de l'attendre, et j'éteins. Je n'aurai pas le bouillonnement de son sperme, moi.

 

 

10 décembre ~

Ferons-nous l'amour ce week-end ?
En semaine, ce n'est pas trop la peine d'y penser. Fatigue, je te hais, je te maudis !  
Non, pas de nuit de folie. Mais une balade main dans la main, dans la nuit glaciale, en contraste avec un verre dans un pub irlandais à l'ambiance chaleureuse et simple. Ces instants passés ensemble me touchent.

 

 

11 décembre ~

Je retrouve la tiédeur du lit relativement tôt. Avec le fol espoir d'attirer mon homme dans les flammes de mon enfer érotique. Il vient, à 4h. Pour lire. À 5h, je lui demande si je peux éteindre (éteindre les lueurs vacillantes de mon enfer d'abstinence)...  

 

 

14 décembre ~

- 7°C ! Frigorifiée.  25 degrés de moins qu'il y a une semaine. Je vous laisse imaginer nos nuits ardentes... Mon compagnon fait office de banquise, devant  ma féminité.
C'est là que le mini-mâle entre en jeu. Une forme de stalagmite, un peu... rose, courbé au bout pour ranimer mon point G. Je n'utilise même pas les vibrations. Je l'ai baptisé G-raldine. Mon mini-mâle est donc une fille ! 
Elle est sympa, Géraldine. Elle me met le feu aux poudres, mais les étincelles restent bien éphémères. Pas de braises sous la cendre, toute la nuit, après, comme quand mon amant me touche.

 

 

16 décembre ~

Flocons qui tombent doucement, délicatement. Silences, café viennois, câlins félins, mais pas d'étreinte masculine. Pourtant (en vue de briser la glace ?) il me propose un massage, pour le soir, mais il dormira, à l'heure dite. Je n'avais osé y croire, j'ai eu raison. Pas de fonte des neiges, de liqueurs qui coulent... 

 

 

17 décembre ~

Une fois de plus, seule, dans la moiteur de ma salle de bains... cachée dans la buée, je trouve un peu de bien-être, avant que le jour se lève. Mais j'ai des envies d'à deux. J'aimerais qu'«il» n'ait pas froid aux yeux, qu'il fasse soleil dans mes nuits.   

 

 

18 décembre ~

Deux semaines. Je commence à songer à me proposer pour le couvent le plus proche. Ou non, tenez, un loin loin loin... dans la neige, ou près d'un lac, à l'étranger.
Au coucher, mon cher et tendre me propose un câlin, mais se ravise temporairement devant les frissons de ma peau. "Retourne de ton côté du lit, tu es trop froide !"  Je vais devenir givrée, en tous cas, à ce rythme... Il finit par me prendre contre lui, pour s'endormir. Ça ne me semble pas gagné pour la nuit torride. 

 

 

19 décembre ~

Ce matin, dans le lit, il a passé ses doigts sur mes fesses.
Il a passé ses doigts sur mes fesses !!!
Une décharge électrique, trois tonnes de douceur d'un coup, le ventre en feu, puis... rien d'autre. Il s'est levé. Je reste toute la journée avec le souvenir dévastateur de sa main suivant le contour de ma culotte, dessinant la courbe de mon postérieur en haut de la cuisse, celle qui mène à mes chaleurs intimes...

 

 

À suivre...                   

 

 

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Samedi 25 décembre 6 25 /12 /Déc 07:34

 

             ... Et quelques mots sur des émotions.

 

Il y a deux jours, il est parti.

Devant la gare, il m'a embrassée comme s'il revenait deux ou trois heures plus tard. Je l'ai regardé s'éloigner, il s'est retourné. Un sourire qui manquait de malice, un regard sans le pétillant que j'aime. Je ne suis pas arrivée à vraiment savoir ce qu'il voulait dire, ce sourire. Y avait-il une pointe de tristesse ? Du regret ? De l'amour ? Des points de suspension, suite à notre discussion de l'avant veille ?
Il y avait en tout cas dans ses yeux quelque chose d'enfantin presque, de vulnérable. Une partie de lui qu'il passe sous silence. Touchante, pourtant, mais qu'un je ne sais quoi a fait disparaître.

  

       Je suis seule pour quelques jours. De vraies vacances, sans responsabilités. Mon esprit au repos. Je peux vivre pour moi, juste pour moi. Je peux écrire, faire des photos. Plein d'idées à mettre en oeuvre... Je peux vivre la nuit, sans jugements, et puiser mon inspiration dans le silence nocturne. Je peux regarder des films quand je veux, et pleurer sans avoir peur d'être prise en flagrant délit ; juste une fille sensible, sentimentale. 
Je ne vis pas avec un corps présent pour un esprit absent. La frustration ne s'impose pas, par conséquent. C'est un éloignement établi, contre lequel je suis impuissante, contre lequel il ne peut rien.

 

laytidMais il y a le vide, et le silence. Il me manque, malgré tout, mon homme. J'ai du mal à aller dans notre lit, où je vais retrouver son odeur, ce parfum soulignant la séparation. Pourtant, j'aime fourrer mon nez dans son oreiller, et respirer doucement, jusqu'à m'endormir, apaisée par ce rapprochement passager et paradoxal.

Alors, je l'écoute jouer. Il m'a laissé ces souvenirs. Des traces de lui. La musique m'accompagne, me berce, me réchauffe.


Et quelques minutes par jour, j'entends sa voix. Elle est différente, si loin. Il me paraît plus réservé. C'est un peu comme si on se découvrait d'une autre manière. Je sais, je me fais des idées... Ça me fait ça, moi, l'amour. Pas à lui, sûrement. Je ne saurai jamais, de toutes façons.
Il m'a même dit "je t'aime", hier, avant de s'endormir loin de moi.

 

Cette séparation sera-t-elle bénéfique ? Vais-je lui manquer, et aura-t-il plaisir à me retrouver ? Je ne sais pas. Je crois que je n'y crois pas vraiment, et c'est triste, un peu. 

 

Nous avons juste ébauché un rapprochement, avant le départ pour ses vacances. À son retour, nous n'aurons pas le temps de profiter de moments en couple. Il va falloir malgré ça trouver comment renouer, se reconnecter. 

 

* * *

 

       En début de semaine, je lui ai écrit. Ecrit, oui. Les mots se posent mieux, par ce biais. L'écriture a du bon. Je lui ai écrit, sans colère, en trouvant comment dire les choses, vu que j'ai pris le temps de me livrer ici. J'ai été claire, dure sûrement, mais sans l'aigreur qui rend tout mauvais. J'avais la peur au ventre, en étais malade, en larmes de crainte que ce message signe notre fin. Et je le lui ai avoué.

Je lui ai dit qu'il s'était lassé de moi. Je lui ai dit que son esprit toujours évadé me décourageait de le caresser, le câliner. Que si je m'éloignais, le regardais moins, c'était pour éviter un refus.
         « Mais je suis là, toujours là, et je t'aime. »
 
J'ai essayé d'expliquer à un célibataire vivant en couple ce qu'était vivre en couple. Et j'ai réalisé que ce que je trouve naturel, normal, relevant de l'éducation (?) sont en fait des efforts, pour lui. Il le fait, pour moi, alors que ça me paraît des évidences quand on vit à deux (trois).

J'ai mis l'accent sur le bien que m'apportait le peu de tendresse qu'il manifestait envers moi. Au moins, j'en profite, je dévore, comme un petit oiseau se jetterait sur des miettes éparses dans la neige. 

 

lbzbeJe lui ai expliqué pourquoi j'aimais faire l'amour avec lui (trois semaines que je n'ai pas senti un homme dans mon ventre... trois semaines !) et j'ai décrit mes émotions, mes sentiments, notre complicité, ma confiance, cette façon de s'aimer sans "ces foutus mots qui nous font défaut".
J'ai évoqué l'amour en solitaire remplaçant la vie sexuelle du couple, évoqué ma volonté de faire renaître le désir et le plaisir. De se redécouvrir.

J'ai insisté sur le lien particulier qui nous unit, sur la confiance que j'ai en lui, pour lui  révéler mes fantasmes, mes envies, mon corps. Ma soif de découvrir, à ses côtés, de me dépasser, avec lui.

 

« J'aime sentir ton amour sous tes mains, sur tes lèvres, dans ton odeur... et j'aime ton abandon à moi. Il me touche profondément. »
Ça se dit, ça, à un homme ? Un mâle, un vrai ? J'ai osé. Malgré la peur...

 

J'ai osé lui exposer mes plaisirs simples. Être réveillée par un baiser, un sourire. Me promener en lui tenant le main. Juste passer un moment à se balader dans la nuit. Ces instants devenus si rares et qui me paraissent précieux.

 

* * *

 

Et il m'a dit, en me serrant dans ses bras, qu'il était content que je lui ai écrit.
Et nous avons parlé.
Et j'ai beaucoup pleuré.
Et nos souffrances sont ressorties. Nos doutes. Nos sensibilités. Nos différences.

J'ai peur qu'on se sépare, malgré notre amour, à force de ne pas trouver les mots. Il reste encore tant de chemin à parcourir, pour se comprendre et s'accepter... Mais il ne s'est pas lassé de moi, m'a-t-il dit. 

Nous nous sommes rapprochés. Timidement, je crois. La passion est partie. Nous n'avons pas fait l'amour. Est-ce un bien, ou un mal ? Trouverons-nous un nouvel équilibre, plus calme, plus tendre ? Mais la passion est nécessaire entre nous, pour nous sentir vivants, aller loin, tous les deux.

 

C'est un début. De la tendresse, des caresses, des moments ensemble, des "je t'aime" qui refont surface. J'espère juste que les vacances ne vont pas briser notre élan encore craintif.

 

 

         Je viens de faire, en quelques sortes, un bilan d'Ombres & Caresses. Non ?
Dans un monde rêvé, le blog prendrait désormais un tournant plus léger, tourné vers les récits érotiques - fantasmés ou réels - retrouvant sa vocation première. Nous verrons bien. J'ai envie d'y croire, mais il faut qu'on soit deux.

 

Il est 7 heures. Paris s'est éveillé(e) depuis deux heures (allez écouter la chanson dans le billet précédent)...  ;)  Je vais dormir quelques heures.    

 


 

Et cette chanson, juste parce qu'elle est magnifique de douceur, de sensualité,
et qu'elle a accompagné ma nuit d'écriture.

Violoncelle pour frissons, à 1:37 min et à 3:20 min.  

 

 

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Mardi 7 décembre 2 07 /12 /Déc 14:45

 

morpion

  

Ce qu'il y a de beau, dans un couple, ce sont ces petits moments de partage, de complicité, d'amour tendre, déposés çà et là. Quelques-uns m'ont sûrement marquée plus que de raison...


... Et j'en oublie très certainement.

 

 

 

• Très tard un soir, homme dans le lit, rentré de soirée (en pseudo célibataire ; enfin, disons que la fille invitée - en douce - ce n'était pas moi), fatigué, passablement alcoolisé. Moi, amusée, revenant de la salle de bains, pour me coucher :

- Voilà, je suis toute propre et douce, je suis prête pour notre nuit de folie !
- Non, il est trop tard, là.
- Et l'humour, tu l'as oublié au fond de ta bière ? C'est pas l'heure, le souci vrai, en plus, c'est le degré d'alcool, à mon humble avis. * 

 

• Une fin d'après-midi. Lui :

- Tu es belle...
(sourire de la romantique que je suis.)
- ... même avec tes cernes.
- Et ça fait longtemps que t'as pas pris des cours de galanterie, dis ? *
(Non, mais j'ai trouvé ça mignon, au fond.) ♥ 

 

• Tôt ce matin. Une serviette autour de la taille (rha ! so sexy...) il se prépare pour aller travailler :

- J'ai pas grand chose à me mettre.
- Va au boulot comme ça, c'est bien... Mais tu vas avoir froid. Tu veux que je te réchauffe ?
- Non.
- Hé, tu sais, quand les mardis tombent un samedi, il m'arrive de plaisanter ! Ça serait bien de te décoincer du cul, parfois... * 

 (Oui, oui, je l'ai pensé, ce matin, ça. C'est honteux. Mais merde, on peut jamais déconner, ou quoi ? Positivons, j'ai eu envie d'en sourire. Il m'a inspiré cet article, sans le savoir, après tout. ... En vrai, j'ai répondu "bah, merci", donc il s'est cru obligé d'expliquer qu'il allait être en retard.)

 

• Début de la nuit. En nuisette, je m'approche de mon homme, assis à son bureau. Lui : 

- Tu vas au lit ?
- Ah, non, je sors draguer en boîte ! (NB : en nuisette. Oui oui. Accessoirement, il sait que je n'aime pas les boîtes de nuit. Accessoirement.)
- Ah tu fais ce que tu veux, je m'en fous de toutes façons !!!
- ... Gniiii ?!?

 

• Un autre soir :

- Je t'attends toute nue dans le lit...
- Ah, ok, alors je vais mater du porno.

Non, ça, il ne l'a pas dit. Il l'a fait, juste. J'ai attendu un moment, et je me suis rhabillée. Je ne l'ai plus jamais attendu nue dans le lit. Tant pis.
Maintenant, c'est pyjama en pilou-pilou. ... Non, même pas ! C'est ça, mais en noir. Je brave le froid chaque nuit, dans le fol espoir que mon mâle me réchauffe... (mais le nu, juste habillée d'une touche de parfum, j'ai fait une croix dessus, ça, c'est vrai.
 

 

 

Mon homme est un grand maladroit. Ou j'ai un humour très foireux. Ou je n'ai pas une tête à être une fille qui aime dire des bêtises, être décalée... s'amuser et plaisanter.
       Ai-je l'air trop sage ? 

Dans tous les cas, mieux vaut en rire. Enfin, moi. Toute seule. Lui, il est sérieux. (Pfff... j'ai envie de déconner, moi, parfois.)
 

J'aime ces discussions chaudes dans le couple... toutes ces allusions coquines. ;) 

 

* En italique, ce que je n'ai donc pas dit. 

 

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Jeudi 25 novembre 4 25 /11 /Nov 07:49


Je ne sais plus comment nous en sommes arrivés là.
Il était tard, trois heures du matin, peut-être.

Prenez un homme, et une femme. Cette femme, c'est moi, mais je suis différente.
Je vis l'expérience de l'intérieur et de l'extérieur à la fois ; un dépassement de soi bien réel, plus qu'un symbole.


Et quelques phrases pour ponctuer ce corps-accord...

 

collierfs
Lui.

 

"Il te manque quelques accessoires".
"Ce soir, je vais t'utiliser pour mon plaisir".
"Cambre toi."
"Tu mouilles... petite salope."
"Tends-les. Vers moi."
"Ecarte... les bras."
"Tu veux mon sperme où ?"
"À genoux. Là."
"Ta langue..."

 

 

Elle.

 

Elle, elle obéit... en silence. Soumise au désir masculin, comme à son propre plaisir. Elle s'abandonne. Elle répond juste à une question, après avoir passé en revue ses envies le temps d'une seconde ou deux :

"Dans ma bouche".                                                     (Non, ce n'est pas une obsession... ou si peu.)

Plus tard, en reprenant son souffle, elle dira aussi : "j'aime quand tu m'utilises".

 

Sens sensations.

 

Les sons, les bruissements, les caresses, les respirations.
Le bruit des anneaux métalliques quand il attache  les bracelets de cuir, emprisonnant ses poignets au collier.
Le cliquetis de la chaîne qui se balance au rythme des pénétrations masculines, alors qu'elle est à quatre pattes sur le lit. Cette chaînette qui relie un sein à l'autre...
Le sifflement de la cravache, avant le claquement sur une fesse, ou le haut d'une cuisse.
Les notes des gouttes de sperme qui se perdent et vont mourir sur le tissu, là où elle est agenouillée.
Le timbre de sa voix, quand il donne des ordres. Autorité mêlée au désir.    

 

Elle, elle parle avec le regard. Lui aussi, parfois, et il lui dit des choses plus douces.
Elle, elle oscille entre obéissance et défi. Toujours aller plus loin. Sensualité bousculée pour excitation exacerbée. Ne pas flancher, par insolence. Mais rester ludique. Docile et fière à la fois. Elle lui sourit.
Lui, il lui laisse entrevoir que la complicité revient, qu'il la désire, qu'il l'aime, juste là. Yeux brillants, pour un homme qui semble heureux à cet instant. Libéré. Dominant, sans jugements.

 

Chaleur.

 

Des fesses cravachées, des cuisses stimulées.
Du sexe bandé, en elle.
De l'orgasme femelle, et de la peau mâle.
Du sperme qu'elle reçoit dans sa bouche, les yeux levés vers l'homme.

 

Fraîcheur.

 

Des bracelets de cuir, au début.
Fraicheur soudaine, quand il se retire alors qu'elle allait jouir. Pas maintenant... ça sera pour plus tard.

 

Pauses douces.

 

Le temps d'une respiration...
La tenir par la main, la ramener contre lui, la garder là un peu, pour calmer ce vertige venu dans l'intensité du moment.
Au final, un homme consacré au plaisir féminin, attentif aux réactions de sa partenaire, qui perçoit les frissons, cherche à être rassuré par le contact visuel. Qui caresse un sein, doucement, embrasse, tendrement.

 

* * *

 

collierJe reviens des étoiles. Nous sommes sur le parquet, face à face, agenouillés tous les deux.
Il enlève mes "menottes". Il défait mon collier de chienne, le faisant tourner pour avoir la boucle devant, sous mon menton.

Puis, mon amant a ce geste, anodin, tout en simplicité. Pourtant, il me trouble et me bouleverse, et me dit tout. Tenant dans chaque main un bout du collier défait mais encore autour de mon cou, il m'attire vers lui de cette manière, la lanière faisant pression sur ma nuque. Et souriant, il m'embrasse amoureusement.
Tendresse infinie après force animale des émotions.

Je retrouve ce regard des premières fois, touché. C'est beau, c'est tout. Je l'aime.
Ça me prend au ventre, j'en pleurerais presque...  

Et une phrase pour conclure ce corps-à-coeurs :

 

"Viens là..."

 

Là, au creux de son épaule. Là, contre lui, avec son odeur. Là, pour m'endormir, détendue, comblée, rassurée... comme protégée.  

 

 

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Mercredi 10 novembre 3 10 /11 /Nov 03:40


Matin triste.
Angoisses, pensées nostalgiques et idées colériques.
 
 

Un ex-mari mesquin, qui tente de pourrir mon monde maternel.
Des douleurs au corps qui m'empêchent encore d'être femme, ou d'être moi.
Un dos meurtri qui me rappelle qu'il y a neuf mois, une discussion trop passionnée m'a physiquement abimée.

Un examen médical demain qui me serre la gorge. De ceux qui eux aussi touchent à la féminité, à cette part de moi qui ne veut ni disparaître, ni s'endormir. Tumeurs, ou pas ? Tranquille pour six mois, voire un an, ou pas ?



grossesse 03Et puis, il y a un an, j'étais enceinte. J'essaie de ne pas y penser ; je n'y arrive pas.

Des images me reviennent en mémoire, comme ce petit bout de bébé sur l'écran de l'échographie. L'annonce brutale à trois mois de grossesse, sans signes alarmants. La suite, les explications sordides, l'attente avec un foetus toujours en moi, mais qui ne grandissait plus. L'échographie pour confirmer le curetage, ces moments cuisses écartées où je me forçais à ne pas regarder l'écran, pour ne pas voir la mort dessus... La salle de réveil, alors que c'était fini, alors que je plongeais dans mon cauchemar... les larmes.

Mon homme, qui a arrêté de poser sa main sur mon ventre. Mon homme, qui a rejeté un temps mon corps portant le deuil. Et je comprends. Mon propre rejet a été plus long. Maternité perdue, féminité perdue, encore. Il m'a fallu longtemps avant de retrouver du plaisir, là aussi.

Depuis un an, celui qui vit à mes côtés ne caresse plus mon ventre. Avant, il le faisait, même quand je n'étais pas enceinte, juste pour me dire son envie d'enfant. J'aimais sa promessse rassurante. N'ose-t-il plus ? A-t-il oublié ? Ne veut-il plus comme avant ? A-t-il peur que je refuse ? Ce geste a simplement disparu.

 

° ° °

 

« Je m'habille devant la glace et me souviens de tes mains qui savaient si bien me dessiner. Les miennes suivent tes traces, mais je ne sens plus rien. Je suis devenue insensible, glacée. (...) Seule au milieu de la pièce, je caresse mon sexe, j'essaie de l'émouvoir, en vain. Il reste sec, indifférent, fermé. Ce n'est pas à notre amour que tu mets fin, c'est à moi, assassin ! »

« Longtemps, bien longtemps après notre rupture, je relirai ses lettres d'amour si belles. Je les classerai dans leur ordre chronologique pour voir naître entre nous le désir et la passion, puis nos premières griffures, ces discussions interminables qui nous déchiraient et creusaient entre nous le gouffre, mes premières larmes, ses derniers silences... »

« Mon plaisir galope à ta rencontre, mon corps exulte, il n'est pas mort. »
 

 

 La Rupture ~  Françoise Simpère                

  

 

Avant-hier soir, je lisais cette nouvelle, seule, jusqu'à tard dans la nuit. Cette ambiance teintée d'agonie, de chagrin, m'a profondément émue. La narratrice y dit aussi qu'un autre homme a su "faire fondre l'iceberg de son chagrin".

sein Ensuite, mon homme est arrivé et s'est glissé contre moi. La veille, nous avions fait l'amour

 Il est venu se réchauffer, dans ma bulle tiède. J'ai caressé ses cuisses. J'aime sentir les muscles sous mes doigts, cette virilité associée à la douceur de sa peau. Mes mains sont remontées vers l'intérieur, plusieurs fois, toujours en prenant soin de ne pas aller trop haut.

Pourtant, un effleurement a tenté sa chance...  Ce "plus grand des hasards" a fait naître une émotion masculine, quelque part entre le soupir et le gémissement. J'aime, ces réactions. Un homme réceptif, qui accepte le désir. Quelque chose tout en nuances, quelque chose de très doux... Ce détail qui fait que j'ose, que mes petites bulles de désir pétillent.
Je me suis coulée le long du corps de mon amant. Nous étions face à face, allongés sur le côté. J'ai glissé jusqu'à son sexe, que j'ai pris en bouche. J'ai plaqué mes mains sur les fesses de mon soupirant, pour le garder dans cette position peu habituelle. J'avais envie qu'il fasse l'amour à ma gorge, qu'il baise ma bouche. Il se déhanchait lentement, mais allait profond.

J'ai repris le dessus, pour le boire. Puis je suis venue me blottir contre lui, câline, pour m'endormir, mais il m'a caressée, me gardant entre sommeil et réalité, avec ces sensations de rêve, de bien-être et d'excitation mélangées. J'ignorais de quel côté basculer, alors je me suis laissée porter. C'est alors que le mouvement a changé. Les cercles suggestifs de ses doigts évitaient jusqu'ici mon clitoris. La pulpe de son majeur a lentement glissé le long de ma fente, jusqu'à me pénétrer. Une onde de plaisir m'a parcourue, d'une rare intensité, me coupant le souffle. Je mouillais tellement et j'étais si sensible que j'ai joui très vite.

Le monde des songes, d'un coup, nos corps l'un contre l'autre, ma main dans la sienne. De l'amour pour nous tenir chaud, nous envelopper, celui qui fait que je me sens enfin bien, détendue, confiante. Même si ça reste fragile... 

  

° ° °

 

Matin triste.
Angoisses, pensées nostalgiques et idées colériques
.

Et pourtant, en même temps, le ciel est bleu, ce matin, pour la première fois depuis longtemps. Je suis fatiguée, mais il fait soleil. 

Et je sais, pourquoi ces rayons...

Celui que j'aime s'est levé très tôt. Le jour n'était pas encore vraiment là.
Il était assis sur le lit. Il a caressé le chat, venu me rejoindre dans la couette. Et il m'a regardée, m'a souri. De la tendresse. Banalité, simplicité ? Peut-être, pour les autres. Pour moi, encore à moitié endormie, qui avais du mal à ouvrir vraiment mes yeux, c'était une bouffée de bonheur amoureux.
Quand il est parti, dans la lumière encore grisée de la chambre, dans l'ombre j'ai vu ses yeux briller. Il m'a embrassée, m'a dit "à ce soir", m'a embrassée à nouveau, et... a mordillé mon épaule nue. Il a quitté la pièce, en souriant.
J'ai cru fondre. 

J'y ai repensé quinze fois dans la journée.
Ces instants insignifiants, si plein d'amour simple, tout en douceur.
         

 

 

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Nuit Frissons

  • Femme
  • 48 ans, divorcée. Avec l'envie de découvrir toujours plus. À la recherche d'émotions, de complicité et de douceur. Aime la photo ; s'enrichir au contact des autres ; écrire, aussi, trouver les mots pour révéler les sentiments.
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Tout a commencé en juillet 2010... L'ombre et les caresses se sont presque imposées. Venues naturellement, avec le désir de confier ces pensées légères, sensuelles, ces souvenirs, doutes ou questions.

 

Quant aux photos, les miennes sont "estampillées" des mots Ombres et Caresses.

 

 

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Douceur émoi :  pensées diverses... & moi.

 Instants désirs :  en solo... Envies, rêves, fantasmes.

Duo de caresses :  en couple.

 Ombres libertines :  voire plus...  

Bulles de liberté :  heures légères et autres hommes.

 Frissons :  photos, auto-portraits. 

En quelques mots :  pensées, émotions, sur le vif.

Souvenirs, petites choses :  souvenirs, bonheurs.

Murmures & plumes :  récits et lectures.

 

 

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Je n'aime pas... le mépris, la violence, l'égoïsme, l'ingratitude, l'irresponsabilité, le manque de maturité, la mauvaise foi, la vulgarité... les dentistes, les serpents, le foie de veau, les parapluies, les cheveux électriques, le bordel, les mimes, les clowns... me lever tôt, qu'on juge ma timidité, les chiens qui ne se lassent jamais d'aboyer... vivre dans l'ignorance.

 


 

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