Instants désirs

Vendredi 7 juin 5 07 /06 /Juin 01:15

   

reveUn rêve.
Quand je m'assoupis en journée, souvent après avoir pleuré, blottie sur notre ancien lit commun, j'ai le sommeil léger et je me souviens de mes rêves. La plupart d'entre eux ont un rapport direct avec ce que je vis actuellement, avec mes envies ou mes peurs, mes tristesses.

Un rêve.
"Il" est très souvent présent. "Mon" homme. Ce n'est plus le mien, d'ailleurs il n'a jamais été "mien". Mais quand je dors, c'est mon homme. Il y a souvent ce mélange de répulsion, haine, reproches, colère et... attirance. De celle qui trouble, qui a un goût d'interdit. Cette folie qui fait que les corps se désirent encore. On ne se l'avoue pas, mais on le devine, on le réalise.

 
Plus que le désir physique, je crois que dans ces moments-là, dans mes rêves, j'ai envie qu'il ait encore de l'estime pour moi. De la tendresse au moins. Que je ne sois pas devenue une inconnue du jour au lendemain, transparente, inintéressante. J'aimerais avoir la "preuve" de ses mots. Les mots ne sont rien, sans les actes. Il m'a dit... me trouver toujours désirable, ressentir de la tendresse, de l'admiration... et pourtant, rien ne le montre... Était-ce juste par politesse ? Pour se donner bonne conscience ?

Moi, j'ai toujours envie de lui. Lui et pas un autre. J'ai envie de douceur, de câlins et de sexe. De faire l'amour, amoureusement, mais aussi de moments forts, de coups de cravache, de cire, de menottes. Qu'il me prenne en levrette, me morde la nuque, ce qui me rendait dingue de lui et me faisait frissonner jusqu'aux orteils.

Un rêve.
Aujourd'hui, j'étais face à lui. Je me rapprochais de son torse. Chemise ouverte. Caresses sur sa peau chaude. Son odeur. Souvenirs de la première fois. Là, j'étais tout contre lui, et je sentais qu'il bandait. Je sentais sa queue pulser contre mon ventre. Aveu troublant. Rien de plus, puisque dans mon rêve, nous étions séparés. Pas de suite. Juste ça.


Parfois, je rêve d'un regard pétillant qui en dit long... parfois, je rêve qu'on se tourne autour, qu'on se frôle, même avec la notion constante de séparation... on oublie les bonnes manières, on oublie qu'on a rompu (qu'IL a rompu) et, s'il désire d'autres femmes, je reste à ses yeux jolie, sensuelle... un "bon coup", une fille qui a osé tout avec lui, une fille qui n'a pas eu peur d'aller loin dans les découvertes, grâce à la confiance et à la complicité.

Comment oublier ça, si vite ? Pour vivre des expériences sexuelles anonymes, sans saveur particulière, à part la nouveauté ? Le plaisir de découvrir ? Moi, je préfère le plaisir de savoir qu'ensemble, on peut tout oser, expérimenter, sans se demander si l'autre va refuser ou nous trouver déplacé(e), malsain(e). Savoir comment donner et recevoir du plaisir. Sans tous ces "ratés" de deux amants certes fougueux, mais qui finalement ne savent pas donner un plaisir réel à l'autre. Un plaisir profond. C'est l'excitation de la nouveauté, qui donne des sensations éphémères, s'envolant si vite... après, il ne reste aucune émotion forte ; juste un souvenir qui va devenir flou. Mélangé à d'autres souvenirs sans noms.

Je me souviens d'un soir, nous nous étions disputés (j'ai oublié à quel sujet... comme quoi...), puis nous en avions discuté plus posément au lit. Ensuite, nous nous étions rapprochés, pour un câlin. Puis nos lèvres se sont timidement cherchées. Un baiser avec un goût de premier baiser. Plus un mot. Et... nu contre moi, il bandait. M'avait avoué que vue la situation, c'était "un peu inconvenant". Et ça m'avait profondément troublée, terriblement excitée. Nous avions fait l'amour avec une animalité rare.

Un rêve.
Et au réveil, je ne sais pas. Encore imprégnée des sensations si réelles, des souvenirs si précis, c'est agréable... et si triste à la fois. Parce que ce n'est plus vrai, tout ça.
Alors, souvent, les larmes viennent.



 
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Mardi 19 février 2 19 /02 /Fév 17:01

 

lelo pleasure... Tant que le loup n'y est pas ?

La toute première fois où je suis entrée dans un sex shop, c'était un soir de Noël. Je venais de laisser ma fille à son père, sur un parking de supermarché, la nuit ; c'était plutôt glauque. C'était peut-être la première séparation pour Noël.

Étrange sensation, juste après... un vide. Que faire, en ce soir de 25 décembre, sans fête de famille ? Une idée saugrenue a fait surface, une sorte de "chiche !" et nous voilà, mon petit ami de l'époque et moi, poussant la porte d'un sex shop devant lequel j'étais déjà passée, dans une rue sombre.

Première impression ? Il y faisait chaud, très chaud. Et après ? Derrière la caisse, une femme d'une soixantaine d'années, plutôt boulotte, avec un gros pull, bavarde. Intriguée (à l'époque je n'avais pas beaucoup de sex toys...), j'ai regardé les rayons. La vendeuse nous a déballé de tout, nous montrant comment tel ou tel jouet marchait. Elle m'amusait, même si je me demandais du coup ce qu'elle faisait de l'hygiène...
Beaucoup de DVD, bien sûr, et un ou deux clients seulement. Un 25 décembre, me direz-vous... normal. Elle m'a proposé une tenue sexy pour le réveillon du nouvel an : une mini robe de mère Noël ! J'ai souri à cette idée, sachant que j'allais passer cette soirée en famille... Je n'ai pas pris la robe. Tout au fond de la petite boutique, j'ai vu et touché pour la toute première fois une "real doll" : étrange, très étrange... 
sex toysLa dame nous parlait du temps, du froid, des fêtes... elle semblait contente d'avoir un peu de compagnie. Nous sommes ressortis sans rien acheter, mais avec le souvenir d'une boutique plutôt sympathique, amusante et finalement sans le côté sordide que j'imaginais.

Bien plus tard, j'ai découvert un "love shop", grand, propre, avec une clientèle plutôt jeune et venant souvent en couple. J'y suis allée avec mon homme ; lui semblait plus intéressé par les clientes que par les produits en rayon. S'imaginer la vie sexuelle de chacune devait l'émoustiller davantage que nos éventuels achats, qui le mettaient peut-être un peu mal à l'aise.

La première fois où j'y suis allée seule, c'était pour offrir à mon homme des accessoires lui donnant des indices assez précis sur ce que j'avais envie de vivre comme nouvelles expériences... J'en parle en fait dans ma nouvelle publiée aux Éditions Leroy : il s'agissait d'offrir avant tout ma confiance, en dévoilant des fantasmes que je voulais partager avec lui.
C'était la fin de l'été, j'étais courtement vêtue, attirant quelques regards,  et j'avais le feu aux joues en rentrant dans le magasin. Pourquoi ? Car je savais ce que j'allais demander, et... ce n'était pas évident ! Le vendeur, quant à lui, me décrivait toutes ces choses qui me troublaient comme si on papotait en buvant un thé : cravaches, pinces à seins, fouets... Je suis repartie avec tout ça, et aussi avec des menottes et un collier assortis, en cuir noir. Et des cordes pour le bondage, conseillée par un client qui m'a incitée à préférer celles en coton, plus douces... J'avais aussi pris un petit guide « Osez » sur le sujet, pour faire comprendre à mon homme que...
Si vous voulez en savoir plus sur ce thème, vous n'avez qu'à acheter mon attachante provocation ! ;)

Ensuite ? Ensuite, j'y suis allée seule à nouveau, après ma première mammographie. Je voulais passer un moment à chercher quelque chose pour réapprivoiser mon corps, pour lui faire du bien tout en me mettant du baume au coeur après ces moments d'angoisse. Hors de question d'aller acheter de la lingerie, ceci dit, même si j'aime ça en temps normal. L'épreuve aurait été difficile ; j'étais quelque peu fâchée avec ma poitrine et ses "nodules douteux". Je ne voulais pas voir mon corps dans une glace et je ne souhaitais pas subir le reflet de mon visage fatigué, rongé par les doutes et les questions. Il me fallait donc quelque chose qui ne me rappelle pas cet épisode doublement douloureux (j'y ai repensé en lisant ce billet, chez Miss Kat). Quelque chose pour prendre soin de moi.


lelo neaAlors, ce jour-là, j'ai regardé les vibromasseurs, les huiles de massage, les boules de geisha... et je suis repartie avec un lubrifiant, un gode "spécial point G" et un Layaspot.
... Et depuis, ma princesse Laya, je l'aime ! Elle est douce et très efficace. C'est mon jouet préféré, vers lequel je reviens toujours, même si je passe de longues périodes sans l'utiliser (je préfère la chaleur des corps)...


À suivre...        

 

 

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Dimanche 20 janvier 7 20 /01 /Jan 04:00

 

Un billet express, cette nuit... pour partager une découverte faite hier soir.

Je vous invite à regarder cette vidéo, jusqu'au bout. Certains comprendront l'extrait, d'autres non, mais regardez quand même jusqu'à la fin (ne serait-ce que pour la jolie fille, sa voix, le rythme de la lecture). Sept minutes de votre temps... et soyez sensibles aux détails.

 

 

 

 

Ensuite, vous pourrez aller lire le pourquoi de cette vidéo sur cette page, et visionner les autres vidéos de cette même série, avec différentes jeunes femmes, qui ont chacune leur charme, leur façon de lire et de se... "dévoiler".

J'ai trouvé amusant de voir les diverses réactions, et au final, très troublants ces détails qui trahissent le plaisir. Avec ces tremblements dans la voix ou dans les mains, ces changements d'intonations, ces souffles coupés, ces soupirs, ces halètements, ces respirations retenues, on touche au plus intime de la femme... et on se prend à guetter les indices pour deviner le trouble, les sensations.

 

stoya


Je vous laisse lire aussi un article écrit par Stoya, l'actrice que vous voyez sur la vidéo... ou encore un billet écrit en français, cette fois... Et pour finir, une partie de l'extrait lu, car, comme elle dit (écrit), il y a un parallèle érotique intéressant entre la mort et cette "petite mort"... ;) 

 

 « You can't kiss Death without Death kissing you back. Death is a passionate kisser. [...] If I were to kiss you beetween the legs, you'd see a little blood there too and you'd think your period had come early. It would be [...] a Death's head with your clitoris in his mouth.
Death is mad about you. Death loves you, do you love me too ? I'm not needy but I enjoy intinmacy, especially with you, darling. [...] I'll be inside you like a lover, I'll kiss you from the inside, and it will feel like catching a chill. You'll get goose bumps up your thighs and shivers down your spine. [...]
I am Death and when I love you it's forever, and why shouldn't you love me back ? I know that sometimes you fantasize about me, lying in bed at night... »

 

Necrophilia Variations

 

 

 

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Mercredi 12 décembre 3 12 /12 /Déc 00:13

 

Grâce à Effrontée, il y a quelques jours, j'ai découvert un nouveau site : Dorcelle.
Version pour les femmes du monde de la pornographie. Des sujets intéressant les femmes, des films pour les femmes, des articles écrits par des femmes...

 

fella500L'idée me plait, au premier abord.

Concrètement, par contre, je n'ai pas trouvé grand chose de nouveau. Tout d'abord, j'ai été surprise par le nombre de grosses fautes d'orthographe, dans les éditos, les articles... mauvais point pour moi ; ça ne fait pas très professionnel.

Ensuite, j'ai la sensation que dorcelle.com est juste une façon pour Dorcel d'élargir... sa clientèle (pardonnez mon mauvais jeu de mots). Mon homme a lui aussi de suite remarqué le côté marketing. Si l'idée peut être sympa pour celles qui découvrent cet univers, je n'en suis personnellement plus à « oserai-je la sodomie un jour ? » ou encore à « quels lieux insolites pour faire l'amour ? ». J'ai la réponse à ces questions. 

Le site vend des films, quelques sex toys... là aussi, l'idée peut être sympa pour celles qui n'osent pas, mais sinon...

 

Quant au genre porno qui me plait, j'ai fait mes recherches seule, je sais donc que le style Dorcel ne me plait pas plus que ça (trop artificiel, trop tout : trop de maquillage, trop de bijoux, trop de froufrous, trop de tenues qui se veulent classes, trop de décors bourgeois, trop de faux seins...). J'aime quand ça fait naturel, quand ça sonne vrai, quand il y a du plaisir réel.

 

Pourtant, j'avais envie de m'amuser, alors j'ai fait le quizz dont parle Effrontée (je ne peux pas vous mettre le lien de son article, qui semble avoir disparu du blog).
Son résultat ? « Entre filles » (moi, ça m'aurait tenté)... 

 

 

Mon résultat ?

 

dorcella

 

J'ai bien ri, quand même. Pas de romantisme entre nous. Ceci dit, oui, ça peut me correspondre... (Je rougis.)
(Par contre, même là, il y a une faute !)

 

 

J'ai ensuite fait un tour sur une page conseillant des films pour les femmes. Et j'ai retrouvé plusieurs titres connus.
Il y a quatre ans je dirais, j'ai acheté (oui, acheté !) un DVD regroupant plusieurs films, présentés comme une sorte de révolution pour les spectatrices curieuses de découvrir le monde porno : « X Femmes ». Je savais que je prenais le risque de payer relativement cher pour des courts métrages qui ne seraient pas vraiment à mon goût... ça n'a pas loupé.
Ce sont des films sympas, c'est certain, mais trop gentillets pour être excitants. Pas avec ça que le vrai porno va faire son chemin dans l'esprit de la gent féminine !
Autant dire que je n'ai pas récidivé pour les autres opus de ce DVD.

 

pene

Quitte à faire dans le "féminisme" à ce sujet, je conseillerais de regarder du côté d'Érika Lust : son approche est positive, ludique, amusante, tout en étant osée et vraie. Si je devais conseiller un de ses livres, je vous suggèrerais « X - Porno pour elle ». Je vais me répéter, mais on y apprend des choses intéressantes, le livre est ludique, le porno est abordé de manière positive, axé sur les vrais désirs des femmes, sans chichis. Sans le côté faussement "réservé" que je pourrais reprocher aux films de Second Sexe.

Lorsque j'avais lu ce livre, j'avais aussi lu en parallèle « Porno Manifesto » d'Ovidie. Nettement moins aimé cette approche, qui se voulait libérée, mais que j'ai trouvée au final presque moralisatrice, vis à vis des personnes non adeptes du porno. Ce n'est pas, à mon avis, la meilleure façon de les inciter à découvrir et à aimer (de plus, certains passages m'avaient carrément fait bondir ; pas sûre que ça ait servi la cause des féministes).

Le livre d'Érika Lust se présente comme suit :

« Pour toutes celles qui aiment porno, mais ne le savent pas encore ! Parce que le porno ne se réduit pas aux clichés ringards et machistes des films X du samedi soir. Parce que le porno peut être divertissant, excitant et libérateur. Laissez-vous guider dans l'univers du porno au féminin, ses multiples courants, ses films cultes et ses pépites méconnues, ses boutiques spécialisées et ses lieux improbables. »

 

 

Puis j'ai fini ma promenade en cliquant sur divers liens, dont un article du site Huffingtonpost. ... Instructif ? ;)


ne pas deranger oc« Contrairement aux femmes, les hommes consomment avant tout le porno comme une pratique solitaire (91%), communément associée à une activité masturbatoire. Certes le visionnage de films X constitue désormais une activité solitaire plutôt répandue chez les femmes (une sur deux), mais celles-ci sont encore plus nombreuses à l'exercer dans un cadre conjugal (62%), comme un moyen de booster la vie sexuelle au sein du couple. »

 

Le résumé de ma vie, pourrais-je dire. Rassurant, ou pas ? Je ne sais pas. Je suis en couple (faut le dire vite...) avec un homme qui préfèrera passer une heure à se masturber devant des vidéos pornos, plutôt que de faire l'effort de me câliner pour finir par une folle nuit de sexe. Plaisir solitaire, plus facile, ne demande aucun effort...

La petite pancarte sur cette photo : mon homme dans son bureau, quotidiennement. Il faudrait que je la lui offre pour Noël. Pas sûre qu'il apprécie (ceci dit, je n'apprécie que moyennement de devoir passer derrière lui pour jeter ses kleenex usagés, avant que ma fille me demande : « maman, c'est quoi cette odeur ? »)... mais ça éviterait qu'il visionne ses vidéos, porte ouverte, en "étant discret", selon ses mots... mais si je vois sa vidéo, ma fille assise à côté de moi peut la voir aussi ! Je sais qu'il va me faire passer pour une chieuse quand j'aborderai le sujet, mais... trouvez-vous ça NORMAL ? Ne pensez-vous pas (vous = femmes ET hommes) qu'il aurait pu patienter deux heures, que ma fille soit couchée ? Suis-je SI pénible que ça ?

Bref, je m'égare !
Ici, on parlait de pornos pour filles. ;)

 

Si vous faites le quizz (c'est amusant et rapide), vous partagerez vos résultats ?



 

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Communauté : Le Cercle des libertines
Mercredi 9 mai 3 09 /05 /Mai 03:14


torse1aParfois, nous faisons des rêves qui restent avec nous toute la journée. Des rêves dont l'ambiance nous marque, nous fait du bien, car nous avons l'impression d'être encore un peu dedans, que c'est là, tout proche, à nous accompagner pendant des heures... Vous voyez ce que je veux dire ?

J'ai fait un tel rêve, la nuit dernière. Je me suis réveillée à moitié, flottant doucement, blottie dans du coton... et je suis restée longtemps sous la couette sans bouger, à profiter, en fermant les yeux. À me repasser dix fois ces images fugaces et pourtant si précises qui marquent la mémoire et les émotions. Qui restent au fond du coeur, qui nous tiennent chaud.

J'ai rêvé de lui.

Lui, c'est un ex, dont j'étais tombée éperdument amoureuse, il y a maintenant quinze ans. Quinze ans, oui. Mais nos chemins se sont plusieurs fois recroisés, depuis, de manière très troublante.

Notre histoire n'avait pas duré longtemps, mais elle avait été très intense. Faite d'été, de soleil, d'insouciance et d'océan. Faite de sorties, de soirées sur la plage, de nuits à la fois tendres et torrides ; il était très câlin et je découvrais avec lui pour la première fois un réel épanouissement sexuel. Pourtant, il n'était pas expérimenté, j'étais sa deuxième petite amie (comme quoi, la qualité ne vient pas forcément avec la quantité) mais le courant passait.
Je me souviendrai toujours de son visage, à la fois ravi et encore étonné de ce qui venait d'arriver, la nuit où je lui ai fait la première fellation de sa vie. J'étais la première femme à boire son sperme ! Y repenser me trouble encore, quinze ans après.

Puis il m'avait quittée, car (m'avait-il dit) il ne tombait pas réellement amoureux. Il était parti à l'étranger, et j'avais mis des mois à m'en remettre, à ne plus penser à lui tous les jours... Il avait été franc avec moi, je n'arrivais donc pas à avancer en passant par la phase nécessaire de la colère. Je ne pouvais pas lui en vouloir.

Quatorze mois plus tard, un soir où j'étais seule, quelqu'un sonnait à l'interphone de mon studio. C'était lui, revenu dans ma vie comme s'il m'avait quitté la veille, sans ME quitter. La même complicité, la même attirance (ah, le deuxième "premier baiser"... un des plus beaux de ma vie, car je savais qu'il serait merveilleux), nos discussions que j'aimais tant, nos moments de silence côte à côte, sans gène particulière, juste le plaisir d'être l'un contre l'autre à écouter de la musique...
Nous avions refait l'amour. En toute simplicité, avec le bonheur de retrouver son parfum, sa peau, et toujours ses beaux yeux verts. Les papillons au fond du ventre...

Je n'avais que 24 ans, mais j'acceptais déjà, sans vraiment le réaliser, la possibilité d'une belle « histoire de cul » : une histoire d'émotions, de tendresse et de volupté, à défaut d'une histoire d'amour complète et aboutie. Mais lui, plus jeune que moi encore, avait peur de ne pas me respecter ; m
algré ses désirs de moi, la situation le dérangeait.
Au bout de quelques temps, je retenais mes « je t'aime », lors de nos rencontres assez régulières. Puis j'ai rencontré l'homme qui allait devenir mon mari. Alors, un après-midi, j'ai dit à celui dont j'avais attendu le retour si longtemps que j'avais très envie de lui, mais qu'il ne fallait pas. Il a compris, m'a dit : « j'ai tellement envie de toi... il faut que je parte, sinon je vais te sauter dessus ». Il m'a embrassé sur le front.

Et je l'ai regardé partir.

Plus tard, je me suis mariée. J'ai fait un enfant. J'ai déménagé dans une petite ville à 20 km de là. Cinq ans se sont écoulés. Jusqu'à ce que je tombe sur « lui », dans le parking de ma résidence ! Il venait d'emménager dans le même bâtiment que moi. Avec femme et enfant.
À chaque fois que je le croisais, j'étais troublée, bouleversée, terriblement attirée par lui. Monter dix étages dans un ascenceur, seule avec lui, me faisait fantasmer pendant des jours.

Il ne s'est jamais rien passé entre nous. Il est parti, faire construire, la même année que moi. Y avait pas à dire, nous étions en symbiose sans le vouloir...
Puis j'ai divorcé, quitté la région.

torse2aSi je le revoyais aujourd'hui, je ne peux pas garantir que je resterais indifférente... pourtant, évoquer son existence ne me fait plus grand chose. Peut-être une pointe de nostalgie vis à vis de l'insouciance de cette époque ? L'homme avec qui je vis n'est pas comme ça, et parfois je regrette de ne plus pouvoir profiter des joies simples et de jouer comme des enfants, un moment.

 

* * *

 

Et mon rêve, me direz-vous ? Je n'ai plus les détails, mais il me reste l'ambiance, la douceur extrême, le désir, la tension érotique.

Le hasard nous réunissait, cet ex amant et moi, dans un aéroport. Mon avion était en retard. Et  de suite, je percevais que cet homme avait envie de moi
... Pas besoin de discuter de ça, nous savions que ça arriverait. Mais il me parlait, de tout de rien, et il y avait cette même complicité, proximité, et son petit côté insolent face à la vie, amusé de toutes les situations inhabituelles.
J
'ai retrouvé son beau regard vert . Et il y avait ses sourires, il y avait sa bouche qui me faisait envie... me souvenir qu'il embrassait merveilleusement bien... J'ai retrouvé sa langue, sensuelle contre la mienne, j'ai retrouvé ses lèvres, le goût de sa bouche, son souffle se mélangeant au mien... ses mots contre mes joues, ses caresses.

Nous sommes allés nous cacher comme deux gamins, dans un bureau aux murs de verre, derrière les bibliothèques. J'étais contre lui, dans ses bras, j'ai ouvert sa chemise et redécouvert son torse, sa peau si lisse, si douce, ses grains de beauté. Je me sentais protégée, aimée, et je me suis blottie au creux de son cou, puis j'ai caressé les courbes de son épaule, dessiné du bout des doigts les contours de son bras... embrassé sa clavicule, tout le long, fini dans son cou encore, à le respirer...  ou à écouter son coeur puis repartir à l'assaut de ses baisers. Et profiter encore de la couleur de ses yeux félins.

Après, nous avons fait l'amour, debouts, à moitié déshabillés, en riant. J'ai perdu les détails de cette scène, je n'ai que des flashes. Sa peau, encore, sa chemise blanche froissée, ses épaules rondes et tendres, ses mains sur moi. Nos ventres collés, et le plaisir accompagné de complicité sereine. Notre gourmandise, et de la tendresse, toujours.

Et la suite ? Je ne la sais pas. Je me suis réveillée
et je suis restée longtemps sous la couette sans bouger, à profiter, en fermant les yeux.
J'ai repensé à ces après-midis dans les vagues, où il me tenait serrée contre lui tandis que nous étions embarqués par la force de l'eau. À ces moments où je m'amusais à me coller contre son dos, m'allongeant sur lui, pour l'obliger à rester encore sur sa serviette de plage à cause de son érection. À ces nuits où nous nous réveillions et où nous faisions l'amour sans un mot, conscients de notre désir réciproque, avant de refermer les yeux pour quelques heures...

Puis, j'ai réalisé que c'était son anniversaire, aujourd'hui.
Le pouvoir de l'inconscient...

 

 

Et ne me dites pas que ces souvenirs n'appartiennent qu'à moi, que là aussi ça
pourrait froisser mon homme. J'ai subi pendant plusieurs mois les empreintes
des pieds d'une de ses (anciennes ?) conquêtes, sur le pare-brise de sa voiture,
côté passager. Devant mes yeux à chaque fois qu'il m'emmenait quelque part.
J'ai fini par nettoyer la vitre, pour effacer ce manque de tact et de délicatesse.


 

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Lundi 26 mars 1 26 /03 /Mars 13:59

 

Je m'étais promis qu'un jour, je le ferais...
Nous ne nous connaissions même pas ! Mais qu'importe... l'inconnu avait quelque chose d'attirant, d'intrigant.

Elle s'appelle Lycia.

Je l'ai appelée, deux fois en tout, après qu'une amie nous ait mises en contact. Nous avons parlé, tranquillement. Nous savions déjà où nous allions, je crois, elle a su cerner mes espoirs. courbes de soleilEt très rapidement, nous avons décidé d'une rencontre. J'ai fébrilement noté l'heure de notre rendez-vous, impatiente et déjà heureuse à la simple expectative. Pourtant, je ne savais pas si elle me plairait, si j'arriverais à lui faire assez confiance pour me laisser aller, dans la réalisation de cette expérience inédite. Elle avait bien plus l'habitude que moi de ce genre de découvertes, je l'avais compris.


La veille de la concrétisation de ce rêve, j'étais fébrile, me posant encore et toujours des questions... J'avais soudain quelques appréhensions. Un seul moyen d'avoir mes réponses : y aller.

J'ai tout fait pour être parfaite. L'enjeu unique de cette occasion ne me laissait pas le droit à l'erreur. Cette impression de me préparer pour un premier rendez-vous galant m'amusait : mêmes préoccupations, même impatience, mêmes gestes... J'ai passé du temps à me préparer, à me "faire belle"... pour une autre femme.

Soigner mes cheveux, hésiter à les laisser détachés. M'épiler, m'hydrater. Je voulais ma peau douce, pour elle, c'était la moindre des choses. Me parfumer ? Finalement, non ; je voulais rester neutre, pour profiter des parfums dont elle m'avait parlé. Choisir avec soin ma lingerie ; simple coton, ou bien dentelle ? Quelle couleur ? Rouge provocante ? Blanche innocente ? Jusqu'où irions-nous ? J'ai opté pour de la dentelle noire, classique mais sexy (vous verrez l'objet du délit à la fin de ce billet)...

J'étais prête.

J'ai traversé la ville, mon plan à la main, pris le métro, cherché la rue. Le soleil était de la partie, et c'est bien réchauffée que je suis arrivée devant la porte, dans cette petite rue qu'elle m'avait indiquée. Un vieux bâtiment en pierre, un escalier étroit. J'ai sonné et Lycia est venue m'accueillir.

Je me suis instantanément sentie bien, chez elle. Tout en enlevant manteau et écharpe, j'ai découvert un endroit très cosy, très zen, décoré avec goût. Des pièces aux accents féminins, des tons reposants, des coussins, des rideaux assortis... une musique douce, des bougies, des fleurs, quelques tableaux aux murs, toujours dans les mêmes nuances de mauve, de prune... C'était beau et j'aurais aimé que ça soit chez moi.

Nous nous sommes installées dans un canapé, l'une à côté de l'autre, puis Lycia m'a proposé un thé, que j'ai accepté. Tout en discutant doucement, elle essayait de mieux m'interpréter. Ce qui lui importait, c'était ce que j'attendais de cet échange.about Ce que je souhaitais ? Être moi, penser juste à moi, n'être pour une après-midi qu'une femme, sans attaches, sans quotidien, sans devoirs de mère, de compagne. Juste moi, et mes désirs de sensualité.

 

Et c'est en fait naturellement, que je me suis retrouvée en string, sous un plaid très doux, comme dans une bulle. Finalement, pas entièrement nue, ma timidité  m'incitant à garder un brin de dentelle. Il faisait bon, les rideaux étaient désormais tirés, donnant une luminosité entre le violet et le bordeaux. Et toujours cette musique...

Alors, nous avons arrêté de parler. Glissant sous le plaid, ou dévoilant mon corps, elle a effleuré ma peau, a dessiné des courbes sur mes épaules, dans mon dos, puis a mêlé ses doigts aux miens.
Elle a caressé mon visage, a passé sa main dans mes cheveux. S'est attardée dans mon cou, sur ma nuque. Ses mains étaient d'une incroyable douceur. Elle savait exactement comment me faire du bien, et je me laissais faire. Ayant décidé du rythme de la découverte, elle s'est ensuite consacrée à ma poitrine, puis est descendue vers mon ventre... qu'elle a longuement cajolé, avant de s'aventurer sur l'arrondi de mes fesses, puis l'intérieur de mes cuisses... 

Le parfum de Lycia, bien que délicat et frais, flottait autour de moi et m'enveloppait. Respirer sa peau me troublait, à chaque caresse. Quelques murmures, quelques mots échangés... J'ai fermé les yeux, et je me suis laissée aller, bien décidée à profiter de chaque instant de plaisir...

 

* * *

 

Fin d'après-midi. Je crois que je me suis assoupie un moment, tandis qu'elle était dans la pièce à côté, préparant à nouveau du thé. Avant mon départ, elle m'a proposé qu'on se revoit... Besoin de réfléchir, de savoir où je vais, mais je n'ai pas refusé... J'ai envie de me laisser tenter, même si tout ceci n'a rien de raisonnable.

Fin d'après-midi, et je suis repartie, j'ai marché un peu dans les rues de la vieille ville, le temps de revenir à la réalité. J'étais bien.

Le soir, je me suis couchée avec encore ces effluves d'orange et de mandarine. J'ai bien dormi, ai eu conscience de faire de beaux rêves. Je me suis réveillée le lendemain matin, en me demandant déjà « quand... ? ».


 

dentelle elle3 oc
Le string en dentelle noire...

 

 

Épilogue...

Ce billet peut être lu de deux manières : une rencontre voluptueuse et érotique entre deux femmes, ou... une séance de massage, très sensuelle. Tous mes sens étaient en éveil, et le plaisir, s'il n'avait rien de sexuel en fait, était bel et bien réel.

Tout est vrai, dans ce récit, des préparatifs à la question finale « vais-je la revoir ? », en passant par ces parfums d'huiles essentielles aux agrumes. Elle m'a aussi laissé le choix : entièrement nue, ou avec mon string. J'ai bien fait de prendre soin à ma "tenue".
Tout est vrai, sauf le prénom. ;)

L'idée m'est venue d'écrire un texte ambigü, la veille de ce moment de détente. Je me préparais, comme lors d'un rendez-vous galant, en effet ! Et ça m'a amusée.

 

 

... une de mes résolutions 2012 que je suis heureuse d'avoir tenue. 

 

 

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Jeudi 12 janvier 4 12 /01 /Jan 01:55

 

Non, il n'y en aura pas tant... pour commencer, juste quelques-unes, que j'essaierai de tenir.
Mais avant, pour débuter cette nouvelle année, des voeux plus... fleur bleue ?

 

 

01 fleurs3a

 

 

Dans les jours qui viennent, je vais essayer de trouver un peu de temps pour faire quelques billets, avec divers montages photos. Ou alors, je les garde pour une publication avant la Saint Valentin ; ça m'aidera à passer ce jour des amoureux, où je n'aurai pas d'amoureux désirant me manifester son amour... (oui, je suis bien en couple. Je confirme. N'allez pas croire que je suis re devenue célibataire.)

 

* * *

 

En attendant, je commence ma liste de bonnes résolutions. Rendez-vous dans six mois, pour voir où j'en suis ?

 

         • Investir dans une télécommande pour appareil photo, pour arrêter de courir, et rater sept photos sur dix. Après, restera à ruser pour cacher "l'instrument" (à défaut de jouer avec l'instrument du mâle...), mais je pense prendre celle qui déclenche deux secondes après, ce qui me laissera le temps de la faire disparaître... Être seule à faire de la photo, devant et derrière l'objectif, demande presque des dons de magicienne. ;) 

 

         • Me re maquiller. Tellement longtemps que j'ai abandonné cette part de féminité... alors bien sûr, les hommes diront « je préfère une femme au naturel » tout comme ils affirment aimer les petites poitrines... ;) mais ils sont les premiers à loucher sur les beaux décolletés et à tourner la tête au passage d'une femme fardée et habillée de manière provocante. Non pas que je veuille devenir vulgaire et aguichante, je ferai dans la discrétion, mais j'aimerais retrouver un peu de la femme que je suis. Ne pas être juste une mère, et une "femme au foyer".
J'ai envie de pouvoir me croiser dans un miroir et me trouver moins terne, surtout... envie de conjurer ce sort. Je vis avec un homme qui ne me regarde plus, à cause de qui j'ai délaissé la lingerie ( « tu me penses si superficiel ? » m'avait-il demandé, quand je lui disais que j'étais plus sexy comme ça). Envie de me rassurer, voir quelques regards masculins sur moi, même si c'est éphémère, même si ce que je veux au plus profond de moi, c'est un homme amoureux, pas un qui me trouve baisable... Envie d'être aimée pour moi, pour mes efforts, aussi. Que quelqu'un reconnaisse un peu ce que je fais (et ce, dans divers domaines).
 

 

         • Terminer tous ces billets que je n'ai jamais finis, qui attendent patiemment dans un dossier... continuer à faire vivre ce blog, malgré les moments de découragement, malgré la lassitude due à un quotidien grisaille... 

 

         • Faire l'amour, retrouver nos jeux érotiques. Sûrement la plus difficile des résolutions, vu qu'elle engage un homme. J'ai plutôt bien débuté l'année 2012, même si le rapprochement est maladroit, un peu... deux fois la première semaine de janvier ! Que de changements, après une année où la fréquence relevait du rapport tous les mois et demi, voire deux mois... Ceci dit, il faudrait retrouver un rythme de désir... car nous n'avons pas continué sur cette lancée, depuis.
Frustrée, longtemps, puis éteinte. Le plus grand des problèmes est là : mon désir s'en est allé. Rajoutez à ça que le mode solo me provoque toujours des larmes, bien trop souvent... Donc, pour résumer : retrouver le désir, et le partager, surtout.
 

 

         • Ecrire. Mais pas qu'ici. Ecrire pour être lue  par un public plus large, plus varié. Sans prétention, mais juste avec le rêve d'évoluer, de progresser et faire un bout de chemin parmi les mots érotiques. Voyager au milieu des livres. Explorer toutes ses facettes. Lire, chroniquer, écrire, corriger, mettre en page. Être publiée, qui sait ? Essayer du moins... et peut-être, auto éditer.
Envie d'essayer, envie d'avancer, de croire en quelque chose. Peut-être que je n'en suis pas capable, que je n'en vaux pas la peine... Parfois, je me dis ça, dans les phases de découragement ; parfois, je me dis que je vaux aussi bien qu'un autre. J'ai besoin, même, de croire en quelque chose. J'ai besoin d'avoir une motivation, pour sortir de mon quotidien, pour m'exprimer, pour me prouver que si ! je suis capable de quelque chose.
Pourtant, je sais que ce parcours est difficile. Surtout que je suis seule. Pas grand monde pour me motiver, m'encourager, me conseiller, croire en moi...

Je vous tiendrai au courant de la suite de ces petits projets... il faut que je trouve le temps de les évoquer ici !
 

 

         • Faire des photos avec un miroir. Arriver à jouer des reflets. Et aussi, des clichés sur le bondage,  mais pour ça, j'ai besoin d'un partenaire. Faire des photos sur le thème si chaud de la cire de bougie (et revivre cette expérience, que j'avais trouvée extrêmement excitante et sensuelle)... 

 

         • M'occuper de moi, prendre du temps pour moi, à base de douceurs  très diverses et de chocolats chauds. Même en solitaire... Je doute fort d'y arriver, ceci dit. Il me faudra vos encouragements. ;) J'ai deux séances de massage prévues en institut, avant l'été. C'est un début.  

 

         • Pour en revenir à la saint Valentin, me préparer en égoïste un petit repas : foie-gras et Sauternes. Je sais déjà que je serai seule, midi et soir... Et pourquoi pas, m'offrir un cadeau. Un livre érotique ? 



Et vous, avez-vous de bonnes résolutions ?
                            Coquines, érotiques, douces ou sensuelles...

 

 

 

Je réalise, un peu tard, que ce billet est mon centième article... :)   

 

 

 

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Vendredi 19 août 5 19 /08 /Août 02:50

 

Il pleut...

 

rain1

 

 

Il pleut, et cette photo me laisse absolument rêveuse, me trouble profondément, me fascine. Je pourrais la regarder sans jamais me lasser. Tout est beau, suggestif à souhait. La tension érotique et cette fougue me captivent. Un tourbillon d'animalité, de désir.
Peut-être parce que faire l'amour sous la pluie reste un fantasme inassouvi. C'est pourtant assez simple, dans le fond... mais ça fait des années que j'y pense.



Il y a trois ans, j'avais reçu ces mots :

 

« Tes cheveux ruisselants... Ton t-shirt mouillé révélant tes seins par transparence...
Tes fesses nues glissant sur la tôle mouillée... Tes cuisses serrées autour de ma taille...

Et cette sensation de "trempés pour trempés, autant en profiter à fond", la chaleur
de nos corps dans la tempête, tourmente de sens et d'eau, personne d'autre
n'osant pointer son nez dehors, juste nous deux, insouciants du climat... »

 

J'avais eu des soucis de voiture, sous un déluge de printemps. Et "il" avait imaginé...
Sans le savoir, l'homme qui m'avait écrit ces lignes avait rejoint mon fantasme encore flou, y rajoutant des notes personnelles et plutôt précises. Nous n'avons jamais concrétisé ce scénario, c'est bien dommage. Sûrement a-t-il, de son côté, oublié ce qu'il m'avait évoqué en quelques mots.

 


rainkissMoi, je n'ai rien effacé. J'ai toujours envie de "le faire" sous la pluie. Capot de voiture, ou pas. Pas pour s'exhiber, non, mais pour oublier le qu'en dira-t-on et le monde entier. De toutes façons, nous serions seuls... S'accrocher l'un à l'autre, s'aimer dans la tempête.

 

L'idée d'une situation inhabituelle m'électrise. S'abandonner au plaisir. Etre glissante, et malgré celà, maintenue par des mains viriles.Vivre le contraste entre la chaleur des corps et la fraîcheur de l'eau. Ne plus savoir d'où viennent les frissons. Etre doucement caressée par les gouttes, presque chatouillée par celles qui roulent entre mes seins, ou au contraire mélanger pression de l'orage et contact ferme de l'homme. Boire la pluie à ses lèvres, lécher sa peau. Dessiner du bout des doigts, sur son corps, et apprendre à connaître cette sensation nouvelle. Redécouvrir le toucher, avec nos vêtements mouillés, collés à son ventre, à mes fesses. Le manger des yeux, profiter de la transparence des tissus, deviner ses muscles, ses courbes. Le laisser profiter de ma chair de poule, du bout de mes seins qui pointent.

Y a-t-il un côté symbolique ? Je ne sais pas. L'eau qui nettoie tout, qui dilue, qui purifie...
Il y a aussi le son, le rythme, la douceur du vent, la légèreté de la musique... pour aller avec nos soupirs. Les oiseaux qui se taisent, et les hommes qui disparaissent. Il y a aussi les parfums, celui de nos corps, celui de la pluie, des arbres, de l'herbe, de la terre.

eau

 

Je me souviens du regard captivé d'un jeune homme, il y a quelques mois, sous un orage d'été, qui m'avait intimidée et charmée.  À la fois amusé, touché, troublé, je crois, de me découvrir autrement, cheveux ruisselants, jeans collés à la peau, souriante malgré la forte averse. Je n'étais plus la maman discrète, bien habillée, bien coiffée. Juste ces yeux, un désir subtil, et l'eau pour rafraîchir cette chaude fin d'après-midi... Un peu de vie, sans conséquences.

 

 

* * *


 

L'eau s'insinue partout.
J'ai toujours trouvé un côté très esthétique à cet élément. Longtemps, j'ai voulu faire des photos, avec des gouttes (vous pouvez en retrouver quelques-unes ICI). Maintenant, j'aimerais faire la version masculine, mais "mon" modèle n'acceptera certainement jamais. Je me contente donc de regarder ses épaules parsemées de gouttelettes, ou son dos et sa nuque, où l'eau et la mousse dévalent, quand il se lave.
J'aime aussi jouer avec les reflets, en photo (érotique, ou pas).



Quelques scènes, au cinéma, me restent en mémoire, comme ce baiser dans «Australia», beau, romantique, ou comme celui de «Match Point», plus torride.

 


rainaustralia
                                                                                          À voir en couleur, aussi, pour la robe magnifique.
                                                                                                     J'aurais aimé un extrait du film.



 

 

 

 

                          Dans un tout autre genre...
... un film pornographique. «Faith, in the garden of shadows - book 2». Pas d'extrait ;) désolée. Le film vaut ce qu'il vaut, est sûrement très américain, très "propre" et professionnel, mais il présente un effort esthétique certain. L'élément aquatique est présent dans plusieurs scènes : jets d'eau, piscine (jour ou nuit), jeux de reflets, d'ombres, de lumières, cadrages originaux incluant l'eau.
Voici quelques images. Bon bien sûr, je n'ai pas pris le plus porno des scènes ! 

 

faith1     faith2     faith3
Non, tout le film n'est pas penché... du moins, je ne crois pas ? ;)

 

* * *

Quelques derniers mots, en conclusion...
Je vis toujours avec l'homme qui a dû oublier ce qu'il m'avait écrit. Qui sait... un jour, peut-être ? En attendant, je vais m'entraîner à faire des claquettes en chantant sous la pluie. J'aime beaucoup, la vitalité, le bonheur, le plaisir, de cette scène.



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Vendredi 12 août 5 12 /08 /Août 06:38

 

Bientôt, le jour va se lever, et peindre le ciel en bleu marine, mauve sombre, avant de passer aux nuances plus douces, turquoises, roses et dorées... J'ai l'impression d'être seule à profiter de ces heures obscures, seule éveillée, consciente du monde.
Et je me souviens qu'une nuit, j'avais reçu un message... de la part d'un jeune homme, qui me disait à peu près ces mots :

 

    L'absence nourrit tant de sentiments...
   Tu me plais à chaque fois davantage. Chaque visite
   apporte une nouvelle couleur, et je les aime toutes.



 

        Cette histoire de couleurs m'avait touchée, troublée, et j'y ai repensé. Sûrement à cause des teintes du ciel, que souvent j'attends malgré moi, avant d'aller m'endormir auprès de mon homme, parti au pays des songes sans moi. Je trouve la douceur dans ces camaïeux aériens...




fantomeEn harmonie avec mes dessous, mes émotions, mes humeurs, ses attentes, ses envies, j'ai imaginé quelles avaient pu être ces colorations.

Crème, pour de la délicatesse, de la tendresse, des caresses, des hésitations... Ses lèvres ourlées et ses baisers. Et des heures apaisantes, ou rafraîchissantes.



Chocolat pour des après-midis tout en sensualité ? Le goût de sa bouche, le parfum de sa peau, les souffles qui changent, ma langue pour ces plaisirs masculins... ses mains pour quelques derniers frissons.

Noir, pour des nuits de séduction, pour me faire provocante, pour les désirs inavoués, pour les fantasmes à découvrir, pour oser se révéler l'un à l'autre... pour les regards qui scintillent.

Rouge, pour être carrément indécente. Pour être libres d'être juste nous-mêmes. Inciter, et subir les plus douces tortures ? Pour ces instants infimes où on oublie tout.

Bleu-vert, pour les confidences, pour murmurer quelques mots doux, pour nourrir nos yeux des courbes de l'autre, pour ces silences paradoxalement rassurants, parce qu'il n'est pas besoin de parler... pour s'endormir, doigts emmêlés, corps rapprochés... et trouver, en écoutant bien, quelques notes de sérénité.

 

~ ° ~

 

Toutes ces couleurs, ces facettes, ont révélé celle que je suis.
Je crois que je me suis sentie, pour quelques secondes, acceptée "absolument". Et je les aime toutes... était-il écrit.



duboutdesdoigtsPourtant, je ne saurai jamais ses pensées exactes. Pensait-il encore à autre chose en écrivant ces mots ? Comment ai-je été "lue" par ces yeux masculins, par ces mains parfois rassurantes, parfois exaltantes, prenant assurément plaisir à me dé-couvrir et à me (re)découvrir ?

L'absence nourrit tant de sentiments... Est-ce pour cette raison, que "nous" profitons mieux, tous,  de ces couleurs, alors que la présence les ternit, au final ? Les rend plus fades, moins attrayantes...

 

 

Dehors, le jour se lève... je vais dormir.


 

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Jeudi 23 juin 4 23 /06 /Juin 04:25

 

mouillee

J'ai envie de le retrouver.

J'ai envie de redécouvrir son odeur.
J'ai envie de ses regards sur moi, de ceux qui me font des papillons dans le ventre, qui me troublent, avec cette impression d'attirance l'un vers l'autre, contre laquelle on ne peut trop rien.
J'ai envie de ses sourires qui mélangent tout à la fois : amusement, complicité, tendresse, tentation, émotions... et qui me font fondre absolument.
J'ai envie de sa douceur, de ses caresses.

J'ai terriblement envie de sa bouche, du velouté de ses lèvres.
J'ai envie de sa langue, ô combien sensuelle.

J'ai envie de faire l'amour avec lui, lentement.
J'ai envie de ses mains sur ma peau.
J'ai envie de le sentir dans mon ventre, profondément, envie d'onduler sur son corps. De le garder prisonnier, au creux de mes cuisses.

 

Je veux mouiller pour lui, juste parce que ses yeux brillent trop... tension érotique terrifiante.
Je veux sa fougue tendrement diabolique et ses désirs. Je veux qu'il ose, oublie tout de la bonne éducation. Qu'on redevienne animaux. Qu'il s'épanouisse avec moi, pour aller au bout de ses fantasmes, sans avoir peur, passionnément. Pour être juste lui. Lui, avec moi, juste moi. Je veux qu'il ait confiance, et je veux m'abandonner à lui. Je veux voir dans ses yeux le plaisir d'être libéré de toute contrainte et le trouble des découvertes.

 

Je veux ses gémissements, son souffle coupé.

 

Je veux me sentir bien. Je veux rester allongée près de lui, dans le silence, tout en sachant qu'il est là ; pas besoin de mots. Puis je veux me blottir dans ses bras. Dormir contre lui. L'écouter respirer, dans le noir. Je veux être émue, le trouver touchant, encore.

 

Je rêve de ses murmures, de sa voix douce pour me dire encore des mots... d'amour. Je rêve d'être bercée par ces rythmes si calmes. Je rêve de frissonner sous ses effleurements. Je rêve de pouvoir tout lui chuchoter, au creux de son cou. Je rêve qu'il m'entoure de ses bras, pour me protéger, ou pour s'accrocher fort à moi et me garder ?

 

J'ai besoin d'être sentimentale.
J'ai besoin d'être câlinée.

 

J'ai envie d'innocence, de légèreté, d'insouciance. Ecouter de la musique, l'un contre l'autre ? Se confier, dévoiler nos émotions ? J'ai envie de simplicité ; les choses sont si compliquées.
J'ai envie d'espoir. Envie d'y croire.

 

J'ai envie. Je suis en vie.
Pourtant, il n'est pas à mes côtés ; il dort, sûrement. Trop loin de moi.
Il me manque. Et ça me rend triste... Mais je suis vivante. Je suis "envies" de vie.  


 

 

 

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Dimanche 26 décembre 7 26 /12 /Déc 18:51

 

        C'est agréable...

 

Tout doucement, tout en légèreté. Lentement, sentir le plaisir monter.
Je suis allongée, mon corps presqu'entièrement immobile*. Il fait bon, la caresse des draps a quelque chose de sensuel, la lumière douce ajoute une touche à mon bien-être.

 

Le désir est venu à l'idée de sa peau, de son sexe bandé, de son odeur, de sa chaleur. Un mélange de souvenirs, d'images. L'espoir de retrouver notre fusion érotique dans des expériences un peu extrêmes.

 

J'avais envie de confier mon corps et mes sensations,  d'être abandonnée à mon amant et livrée au plaisir. J'ai pensé à la morsure brûlante de la cravache pour chauffer mes fesses. Défi, résistance, pour voir son regard briller. Je voulais être attachée et soumise à ses fantaisies, parce qu'elles naissent pour m'imposer des émotions qui prennent dans ces instants-là le pas sur mes pensées.
J'avais soif de folie. Partir, loin ; la douceur et la tendresse ont plus de valeur ensuite, quand la jouissance est venue, quand on se retrouve enlacés pour s'endormir apaisés. Ces débordements donnent toute leur importance à l'amour serein, bien plus que l'amour "convenances". J'aime cette impression d'amour hors des sentiers battus, des bonnes moeurs, de ce qui se fait ou ne se fait pas. 
Envoyer valser la morale, la bienséance, la banalité. Être indécents, mais en harmonie.

 

 Un amant excessif, ou bienveillant ? Entre les deux, mon coeur balance.

 

 Et me voilà donc, sur le dos, attentive  aux moindres frissons. J'aimerais que le rythme soit un peu plus soutenu, mais il me faut être patiente. Plus tard... bientôt. Je respire son odeur qui flotte autour de moi.

 

minouJe ferme les yeux. Mes doigts effleurent... Dessinent des formes d'infinis. Mon majeur glisse, à peine, puis reprend sa valse lente. Seules mes phalanges bougent*. Mon souffle est encore régulier.

 Je pense à des mains masculines pour me maintenir et me guider vers l'orgasme.

Puis i
l y a cet instant où la réalité s'efface, où même les songes s'évanouissent. Tout bascule dans les sensations et leur évolution inexorable. En ondulations, je vais m'approcher de ce que je cherche.

 

En solitaire pour une promenade sensuelle, ou en couple pour un voyage déraisonnable ? Entre les deux, mon corps balance...

 

« Tap tap tap tap,  tap tap tap... »

 

J'aurais dû prévoir.
Je n'ai pas envie de revenir dans cet univers concret. Je garde mes paupières closes et ignore ce petit bruit discret mais significatif. Je nie également la présence à mes côtés, désormais. Je n'ai pas besoin de vérifier. Je sais.

 

« Mîîîîîîî !!! »

 

Confirmation.
Le félin est arrivé dans la chambre en trottant, tout innocent. Le son léger de ses coussinets sur le parquet a précédé le miaulement attendrissant, puis j'ai senti les trois petits kilos d'amour sauter délicatement sur le lit.
Ce n'est pas grave, il ne sait pas ce que je fais. Il va s'étendre sur les draps, et ronronner. M'ignorer, même si je suis sur SON  lit... S'endormir, peut-être.
Concentration.

 

Alors, comme je m'applique à l'ignorer, il vient tout près de mon visage, et pose sa patte sur ma joue, avant de la passer dans mes cheveux !
Je laisse mes rêveries de côté, et je le regarde. Il me fait son air de chaton adorable en manque d'amour.

 

Cajoler ma chatte, ou câliner mon minou ? Entre les deux, mon coeur balance.

 

Ma détermination vacille.

  

Epilogue : le chat a remporté la partie... ;)      

  

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Samedi 18 décembre 6 18 /12 /Déc 04:47

 

aloneJ'ai envie de faire l'amour.
J'ai envie de jouir, mais pas seule, cette fois. Pas juste avec mes fantasmes, mes souvenirs, mes doigts.
J'ai envie de mains sur mon corps, j'ai envie de peau masculine, de parfums mâles. Envie de vrai, de présence. Pas de corps absent. 
J'aimerais me sentir désirée, juste là, maintenant. Etre émue par un regard qui me dévore, tendrement.

 

Je veux sentir un homme dans mon ventre. Voir des étoiles. Transpirer, crier. Reserrer mes doigts dans les plis des draps, tellement le plaisir est fort, plutôt que de les laisser s'affairer en solitaires dans l'humidité et la brume d'une salle de bains. Souffle coupé... 

 

Je voudrais aimer, faire du bien. Adorer, caresser, lécher, voire pénétrer. Mouiller. Embrasser.
Et je voudrais rêver. Avoir droit de désirer sans craindre l'heure ou la fatigue.

Je voudrais le retrouver. Intimité pour complicité. Douceur. J'aimerais le câliner, m'endormir dans ses bras. Etre réchauffée au creux de son épaule. 

 

J'ai froid, et  je suis seule.
Dans quelques minutes, Paris va s'éveiller, et moi, je ne dors toujours pas. Le silence m'apaise, pourtant j'ai envie de murmures amoureux. Je n'arrive pas à me résigner, aller me coucher...

 


Ecoutée différemment grâce à
un homme musicien...

 

 

Quand j'ai posté ce billet, j'ai vu que je n'étais pas seule ici. Merci au lecteur qui m'a
tenu compagnie un instant...
 

 

 

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Mercredi 3 novembre 3 03 /11 /Nov 23:56


"Si j'avais un amant, ce matin, je serais allée le rejoindre."

 

Mes pensées, ces matins gris où je me sens seule.
Mes pensées, il y a quelques jours.
Mes pensées, ce matin...  

 

° ° °

 

Mon homme est sorti du lit, sans une caresse, sans un regard, sans un mot. Il s'est douché, a déjeuné. J'ai contemplé son dos avec envie, tandis qu'il s'habillait dans la semi-pénombre, assis au bord du lit. Puis il est parti, juste un baiser sans un sourire, et les yeux dans le vague.
Et je me suis retrouvée seule, sous les draps, dans le silence de l'appartement. Vide. Triste. J'aurais eu besoin d'une toute petite dose d'amour, pour ma journée. De celles qui font flotter, qui font avancer, la tête un peu ailleurs. Je n'ai même pas prétendu me réfugier dans son oreiller, pour retrouver son odeur. Ces foutues larmes sont venues.

 

° ° °

 

Si j'avais un amant, ce matin, je serais allée le rejoindre. Je me serais levée, dès la porte refermée sur mon homme fantôme. De toutes façons, il n'était plus trop question de dormir. Je me serais douchée, parfumée, coiffée, et je me serais faite toute douce. J'aurais choisi de la lingerie raffinée. Je serais sortie, à la recherche d'un peu de légèreté, d'un rayon de soleil pour me réchauffer et éveiller mes sens.

 

bw19fsEntre lui et moi, ce ne serait ni une histoire de cul, ni une histoire d'amour. Je me transporte dans une histoire de sensualité, de tendresse, quelque chose qui ne se construit pas, mais qui existe, tout simplement, sans questions sur le présent ou l'avenir. De la douceur, celle qui me manque pour continuer. De la délicatesse, dans l'échange, dans les mots. De la reconnaissance, pour ce qu'il me donne.

Avec lui, je pourrais être moi, sans peur du jugement. J'oserais  redécouvrir les choses simples, être naïve, m'émerveiller de peu. Être, avec mes sensibilités, mes peurs, mes interrogations, mes tristesses même. Il ne serait pas question de dignité, de fierté. Juste nous, juste moi, comprise et acceptée sans avoir besoin de poser les mots sur tout.

Mon amant accepterait que je pleure sous l'émotion, sans questions, sans condamnation. Je serais lue entre les lignes par un homme attentif aux détails... et écoutée aussi, même pour parler de choses insignifiantes. Echanger, sans peur de l'ennuyer, sans recevoir un vague acquiescement ou un silence, en guise de réponse. 

 

Un moment de légèreté, d'abandon, pour me sentir choyée, protégée. Il saurait que je ne veux plus être transparente, considérée comme une plante verte qui se flétrit, faute de soleil et d'arrosage. Et à chaque rencontre, je serais touchée par ce mélange troublant et rassurant à la fois. Je pourrais enfin redécouvrir les plaisirs, le bonheur de caresser une peau masculine, chaude de désir. Voir l'envie dans son regard. Lui faire du bien, et me faire du bien, en toute simplicité. Il réveillerait ma peau, il m'accompagnerait pour retrouver ces sensations de bien-être, il me donnerait un peu de plénitude. Il m'aiderait à me sentir belle, accepter la tentation, sans peur d'un refus, d'une ignorance. 

 

Si j'avais un amant, il me ferait comprendre que je participe à son bonheur, même de manière infime ou éphémère. Il m'offrirait des moments vrais, quelque chose de plus qu'un baiser sans réelle valeur, pour me dire bonjour ou bonne nuit.  

 

bw20 fsEt je repartirais dans mon quotidien avec, au creux du ventre, d'agréables sensations, mais surtout, des émotions.

La certitude enfin retrouvée que je ne vis pas que pour moi, que la vie peut être vécue en non égoïste. L'espoir de rayonner assez pour que l'homme qui vit avec moi réalise que je suis toujours une femme désirable. La conviction qu'être froide et distante, pour ne pas ressentir, n'est pas la solution.

 

Je mérite des attentions masculines. Je ne suis pas laide. Ni dehors, ni dedans. Je ne suis pas un ange, mais pas un démon non plus. 

 

° ° °

 

Oui, mais... je n'ai pas d'amant.
Alors je fais face, au lieu de fuir. Je ne me réfugie pas dans les artifices divers, et je ne me satisfais pas du virtuel. Je continue. Je n'ai pas envie que certaines choses existent, mais je ne les renie pas, parce que cela ne suffirait pas. Il faut accepter.

 

Je n'ai plus l'impression de "plaire" à celui que j'aime. Il n'a plus de désir, ou plus de désir pour moi. Je ne sais pas.

Mon homme est sérieux ; je m'interdis certains comportements.
Mon homme ne compte sur personne ; je ne dois pas compter sur lui.
Mon homme ne veut pas d'une femme qui a besoin d'être rassurée ; alors je me tais. 

 

Pourtant, j'aimerais un peu de sérénité, pour pouvoir m'épanouir.

 

° ° ° 

 

C'est assez étrange.
La première fois où j'ai parlé d'amant, c'était .
Je viens de terminer ce billet, écrit en même temps que celui où je veux être femelle. Et je réalise que je ne voudrais pas un amant pour m'envoyer en l'air, mais pour redécouvrir la sensualité qui me manque. Est-ce plus dangereux que du pur plaisir sexuel sans conséquences ? 

 

Non, je crois que je veux simplement regagner confiance, en moi, en l'être masculin aussi, retrouver mon pouvoir de séduction, mon étincelle, et la flamme de mon homme. Me sentir désirable pour être désirée. Et à partir de là, oser être femelle, animale, crue. Je ne baise pas sans amour. 

 

Et j'ai besoin de sensualité. Quitte à penser parfois que j'irais bien la chercher ailleurs, puisque celui qui vit à mes côtés ne veut pas ou ne peut pas actuellement en profiter.

 

Je veux redonner sa place légitime au désir. Ne plus me masturber par dépit ou frustration, mais par envie, parce que je déborde de voluptés, parce que mon partenaire a allumé tous mes sens. Je ne veux plus de ces plaisirs solitaires laborieux, ne soulignant que l'absence, ces plaisirs où, sitôt la vague de l'orgasme déferlée, celle des larmes vient me submerger, tandis que je replonge dans l'odeur masculine aimée et familière.
 
 

 

Effet "dessin" combiné sur photo...

 

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Dimanche 31 octobre 7 31 /10 /Oct 23:14


       «C'est ma femelle !»  a-t-il dit au chat, ce matin. Mon homme, allongé sur mon corps, et revenu à la chambre chercher ses vêtements.

 

Le chat venait me câliner, mon mâle a parlé de moi, enroulée dans les draps et encore ensommeillée. Petite femelle, je sentais sa force et son poids sur mon ventre, ma poitrine. Mais il était dans mes bras, nu et désarmé.
fleurs01J'ai abusé de lui, caressé ses flancs, respiré son odeur. Je l'ai serré contre moi, je l'ai gardé sous mes mains aussi longtemps que possible, le visage enfoui dans son cou. J'ai embrassé son épaule, j'ai passé mes doigts dans son dos, encore, et j'ai basculé dans le désir, submergée d'un coup, à en pleurer. Oh, pas longtemps. Il est vite reparti, mon mâle, après m'avoir embrassée... Embrasée ?

Souvenir de sa peau dans mes paumes...

J'ai eu envie de dire à cet homme déjà loin :

 

«Eh bien, prends-la, ta femelle ! Sauvagement, animalement. Laisse aller tes instincts. Baise-la. Elle veut te sentir au fond de son ventre, elle veut ses fesses contre ton ventre alors que tu te répands en elle. Elle veut sentir tes mains l'agripper solidement.

Elle veut que tu la mordes dans le cou, sur la nuque. Elle veut aussi cette douleur qui la fait toujours sourire, le lendemain, juste au-dessus de l'épaule, trace des ébats, traces de tes dents. Elle veut que tu la tiennes fermement par les cheveux, que tu l'obliges à relever la tête et à se cambrer. Elle veut tes ongles sur sa peau, griffée sous le plaisir. Elle veut que tu empoignes ses seins pour mieux la maintenir.

Elle veut vivre. 

Elle veut ta langue, partout, elle veut ses mains, partout.
Elle veut sa langue, partout, elle veut tes mains, partout.»

  

 

fleurs02Goûter, flairer, palper, pénétrer, glisser, transpirer, haleter, mouiller, gémir, lécher.
Chérir et s'essouffler. Aimer et crier.
Voir des étoiles. 

Et après, rester collés, enlacés, emmêlés. Le savoir encore avec moi. Ecouter sa respiration, retrouver le calme. Sentir son sperme qui coule doucement, mais ne pas bouger. Et s'endormir comme ça, enfin apaisés. Se réveiller, et se rappeler l'intensité des instants électriques. Se câliner et se dire des «je t'aime». 

... Mais quelle est cette chose qui nous vole ses instincts mâles animaux ?


      Le petit félin ronronnait à côté de moi, sur l'oreiller. 

 

 

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Samedi 11 septembre 6 11 /09 /Sep 03:37

  

Il est tard.


Bercée par quelques bruits du quotidien, je laisse le sommeil arriver doucement ; comme du coton dans ma tête, et les paupières qui deviennent plus lourdes, avec le ronronnement du chat, le souffle du ventilateur, les voitures au loin, dans la rue.

 

Ecrire encore un peu, et anticiper, imaginer.

 

Je vais bientôt le rejoindre, dans le noir. Me glisser sous les draps, en faisant le moins de bruit possible... M'allonger sur le dos, respirer calmement, laisser mes yeux s'habituer à la pénombre, puis tenter de deviner des formes, grâce aux lumières du quartier, en bas, dehors.

 

Je resterai là, immobile, pour sentir la chaleur de mon homme irradier jusqu'à moi. Je retrouverai son odeur, aussi, et le parfum sur nos oreillers, si rassurant. J'écouterai sa respiration douce, régulière et endormie.

 

Et je sais déjà que s'il bouge dans son sommeil, s'il m'effleure sans le vouloir, j'aurai envie de lui instantanément. Ces contacts sont si particuliers. Ils m'apaisent, me font fondre et m'électrisent à la fois. Parfois, sa main me caresse légèrement, son bras se colle contre moi, ou sa cuisse touche la mienne, ou sa hanche entre en contact avec ma peau... C'est doux, et c'est chaud, chaud sensuellement parlant, aussi.

 

Régulièrement cette envie de lui, cette attirance incontrôlable pour sa peau nue.

Alors, dans ces moments-là, je me tourne vers lui, et je le caresse, sans le réveiller. Je le respire, dans le cou. J'embrasse ses épaules, son dos. Je passe ma main sur son ventre, son torse.

 

Il y a quelques nuits, après avoir posé les mots sur une fellation troublante, après avoir revécu un peu tout ça, j'avais terriblement soif de son sperme. J'ai osé un peu plus, mais il s'est juste réveillé pour se rendormir en me tournant le dos.

 

La nuit, c'est fait pour dormir...

 

Mais moi, mes désirs, je ne les commande pas à heure fixe.

Au milieu de la nuit, c'est si particulier, ça a quelque chose de magique, ça relève un peu du rêve... J'aime beaucoup. 

 

° ° °

 

Ce soir, je serai sage.

 

J'essaierai de ne pas trop repenser à ce matin, où, tandis que l'homme dormait, son érection soulevait le drap de temps en temps. Ça a quelque chose de fascinant. Les mouvements ne sont pas toujours les mêmes, et on se surprend à attendre le suivant. Il nous fait languir sans le savoir. A chaque fois, ça fait un petit quelque chose dans mon bas ventre.

Son sexe qui se soulève lentement, qui fait bouger le tissu ; son sexe qui fait comme des petits sauts, rapides et réguliers... qui se retend, au fil des rêves... Un homme désarmé et pourtant, la virilité dans toute sa beauté.

 

Ce matin, je me suis rendormie après cette vision envoutante. Un sort a été jeté, et j'ai rêvé de mes lèvres pour amener le mâle à l'orgasme, j'ai rêvé de salive, beaucoup de salive, filante ou en mousse légère et douce. Ecume provocante...

 

rosinskiJe serai sage, j'ai dit.

 

Peut-être qu'il prendra ma main et que je fermerai les yeux pour m'endormir, avec ce contact-là, sereine. Peut-être qu'il viendra blottir son visage au creux de mon cou, dans un balancement presque foetal, amenant avec lui les draps. Peut-être qu'il me murmurera un "je t'aime" ensommeillé.

 

Parfois, je laisse mon imagination s'emballer, en me collant un peu plus contre ce corps masculin. J'invente la continuité de ces impulsions amoureuses, tendres, infimes et presque innocentes.

           Un jour (une nuit) j'explorerai certains souvenirs, pour les mettre en mots.

 

 

   

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  • 48 ans, divorcée. Avec l'envie de découvrir toujours plus. À la recherche d'émotions, de complicité et de douceur. Aime la photo ; s'enrichir au contact des autres ; écrire, aussi, trouver les mots pour révéler les sentiments.
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Quant aux photos, les miennes sont "estampillées" des mots Ombres et Caresses.

 

 

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Je n'aime pas... le mépris, la violence, l'égoïsme, l'ingratitude, l'irresponsabilité, le manque de maturité, la mauvaise foi, la vulgarité... les dentistes, les serpents, le foie de veau, les parapluies, les cheveux électriques, le bordel, les mimes, les clowns... me lever tôt, qu'on juge ma timidité, les chiens qui ne se lassent jamais d'aboyer... vivre dans l'ignorance.

 


 

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