Par "désirable", j'entends autre chose que ce que je montre ici (où je ne dévoile même pas mon visage, en plus).
Être désirable n'est pas être baisable. Je ne suis pas juste "un corps" (sans visage). Pour moi, être désirable, ça se joue aussi sur l'intérieur.

Celui avec qui j'ai partagé ma vie trouve toute femme désirable à partir du moment où elle a un décolleté. Mais moi, il me trouvait désirable pour d'autres choses, aussi, non physiques... et c'est pour ça que j'ai mal, actuellement, et qu'il a tout abimé.
Le sexe pour le sexe, je m'en fiche...

Perplexe ? Pourquoi, perplexe ?
Dans la souffrance, dans les doutes, dans les emmerdes... parfois on a besoin de s'isoler, de se "recentrer", de se protéger. Et puis dans les emmerdes, les vraies, on manque de temps pour soi. On remet sa carapace. Et puis parfois aussi, on n'a plus envie de rien. Juste dormir. Attendre que le temps fasse son travail. Pas le coeur à parler d'érotisme, à raconter des histoires coquines quand depuis des mois personne ne vous a touchée.

Et il y aurait tellement à dire, à écrire... mais c'est aussi rouvrir les plaies.
Arriver à poser les mots, c'est, pour moi, avoir fait le tour de la question, avoir accepté, bien souvent. Je n'en suis pas encore là.

Puis je n'ai plus d'énergie.

Non, ce n'est pas moi qui gère le temps. Je suis épuisée, physiquement et moralement. Le soir, la nuit, je me réfugie dans un sommeil artificiel. Et le jour, je n'ai plus de temps pour moi. Je suis sans emploi, sans logement, j'ai une fille à élever. Je suis noyée sous les démarches administratives, j'y passe des heures (j'ai dû aller à la CAF vingt fois, sans exagérer...), je m'occupe seule de ma fille (l'école, les trajets, les devoirs, etc. sans oublier qu'elle est perturbée), je n'ai personne pour m'aider, et je ne parle pas du quotidien.
Plane au dessus de moi la menace de finir à la rue, quand même...

Je ne gère rien, j'ai l'impression. Enfin, j'ai des priorités, des urgences, pour ne pas me retrouver sdf, mais je ne choisis pas ce que je fais de mon temps, non. Ensuite, viendra le déménagement, seule là aussi.

Pour arriver à gérer le temps, il faudrait que je puisse rallonger les journées, franchement. Et encore...
J'ai plein de billets en attente, en brouillons. Mais quand arrive le soir, là où je pourrais avoir une heure à moi, je remplis encore un dossier, je calcule, je cherche des solutions, je cherche un appartement, je cherche un emploi, ou j'essaie de dormir un peu avant de sombrer.

"En guise de clin d'oeil, je vous glisse ce lien, histoire de vous livrer une autre facette de Jeff ; rassurez-vous, cela n'a rien d'érotique..." : pourquoi devrais-je être rassurée ? L'érotisme ne me fait pas peur. ;)

Merci, pour ce "clin d'oeil". (Tiens, encore un billet en attente...)

C'est très beau, et je suis impressionnée. Bravo. Et puis, belle voix... J'aime, vraiment. :)

[ EDIT : ah, et je rajoute aussi que j'ai eu du boulot en tant que correctrice, par conséquent, "moins" de temps libre... ]

Merci pour votre message. :)

Des solutions à m'apporter... ?
Une présence ici, c'est déjà beaucoup, en fait. Un endroiut où je ne me sente pas jugée. Où je peux me confier librement... où je reçois de gentils messages, pas des mots tout faits ou des sous-entendus malvenus...

Merci encore...

Désirable... sûrement. Disons que j'ai pris un "petit" coup en travers de la figure. Avec un divorce et une séparation... les doutes s'installent, c'est obligatoire.

Ecrire, je vais essayer, dans les jours qui viennent. Pour une publication.
J'espère y arriver.

"Comme vous l'écrivez, tout tourne autour du Temps, qui manque cruellement ou qui passe et apaise" : tout est dit. :)

Capricieux, le temps. Qui décide. Qui ne passe jamais comme on le voudrait...

Ces jours derniers, il a décidé de faire remonter des souvenirs... du coup, je suis nostalgique, la tristesse reprend le dessus sur la colère. Il y a peut-être une pointe de résignation... ceci dit, je réalise aussi que mes sentiments et mon désir de cet homme qui m'a "quittée" sont toujours bien présents. :(

J'ai à la fois "envie" et "pas envie" de partir...

Envie, parce que ça m'obligera à avancer, ça me donnera une "chance" d'oublier cet homme et mon amour pour lui... et j'aurai mon "chez-moi", un refuge.
Pas envie, parce que ça concrétisera notre séparation définitive, et je ne le verrai plus, et je serai totalement seule, et ça va faire mal.

Plus rien n'est acquis, en effet.

Quand j'aurai un logement, ça sera un grand pas de franchi. Avoir un toit.

Ensuite, l'insouciance... je ne sais pas si elle reviendra un jour, honnêtement. J'ai bien peur que non. Les épreuves finissent pas trop l'écorcher, l'abimer. Du bonheur, oui, mais en sachant toujours que rien n'est jamais acquis. :(