Le lien ? Je pourrais répondre : mon nom de plume.
Mon nom de plume. Ça me fait tout bizarre, d'écrire ça. J'ai l'impression de faire ma prétentieuse, alors que ce n'est pas le cas du tout ! Ça m'amuse, aussi. Je prends ça comme
un jeu. C'est une autre "moi". Une facette que je rajoute à celle que je suis, qui se balade au milieu des mots, des livres. Celle-là, elle écrit, quitte à devenir plus "publique" (mais
pas trop quand même)...
Mais pour l'instant, ne comptez pas sur moi pour vous donner le nom noir sur blanc (enfin, je suis plus dans les tons de rose, mauve, prune...), ça serait trop facile !
Non, la vérité, c'est que ce pseudo-là sera connu de certains de mes proches (dont mon homme), et je ne veux pas qu'ils fassent le lien directement avec ce blog. Je souhaite qu'Ombres
& Caresses reste encore ma bulle, mon chez-moi, mon jardin secret (même si ce n'est pas vraiment ça...), un endroit où je puisse m'exprimer librement surtout, sur tout ce qui me
tient à coeur. Sans jugements. Où je puisse encore poser mes doutes, mes questions, sans devoir me justifier. J'assume ce que j'écris, mais je veux être tranquille. Cette idée
d'auto-censure me déplait fortement.
Alors, jouons.
Je vais commencer par vous dire que j'ai participé à un concours, organisé par le site Ne♂ Plaisir... que les trois initiales de
mon pseudonyme forment le son « X » (le pourquoi de ce nom étrange - le prénom, c'est parce que je le trouvais joli)... et que je suis la participante numéro 19 (là, je vous
aide) !
Il ne vous reste plus qu'à aller lire ma petite nouvelle dans cette rubrique.
Ensuite, je vous demanderai de ne pas (ici ou ailleurs) associer les deux noms O&C et « X »... (Si vous le faites
ici, je pourrai vous punir, attention !) (Je plaisante.) Je sais, un jour, ça se fera... mais le plus tard sera le
mieux (non, pas vous punir. Voyons !).
* * *
Le thème du texte (en prose) devait évoquer la lingerie ou un livre. Texte court (je réalise d'ailleurs que plus je dois
faire court, plus le travail est difficile, selon le message que je souhaite faire passer), une page de format A4. À gagner, des produits de la marque Shunga (tentants, pour des moments à
deux) et les e-books des Editions Leroy...
J'ai hésité à participer, car j'avais un autre projet en cours, puis j'ai décidé de jouer le jeu. J'avais un thème en tête (déjà abordé ici), que je voulais "romancer" et développer : les
différents états d'esprit féminins et les messages communiqués, selon la couleur de la lingerie...
L'idée était d'en faire une petite histoire, pas juste une scène sans rien autour, alors je me suis lancée un petit défi personnel : arriver, en une seule page, à raconter le pourquoi, le
comment, et voir une évolution dans les personnages, une progression dans la narration, au fil du temps.
Au début, mon récit était dans l'ordre chronologique : il débutait avec le message, puis le jeu suivait. Mais je trouvais ça plat, j'ai donc supprimé le premier tiers du texte à peu près,
et recommencé, en alternant présent, passé et à nouveau présent (cette fois, tourné vers l'avenir)... il y a un changement dans le rapport entre ces deux personnes (moins amants mais plus
amoureux) grâce au jeu, et ce "défi des couleurs" en lui-même suit une sorte de "logique" : de plus en plus osé, puis orienté vers les confidences. Confidences qui provoquent donc ce
désir d'aller plus loin dans la relation.
Ensuite, j'ai tenté d'axer sur les couleurs, des sous-vêtements mais aussi de l'environnement : on passe de la nuit au jour, avec différentes teintes de plus en plus chaudes et
lumineuses, en parallèle avec la relation de ce "couple"...
* * *
Petite anecdote : dans ma traque des répétitions, je me suis trouvée confrontée à un problème que j'ai eu du mal à régler.
J'avais deux fois le mot "complice" dans le même paragraphe. Les chamallows étaient "complices de nos jeux" ; j'aimais bien cette idée, montrant qu'ils avaient
réellement "participé" à l'échange. Mais je devais enlever "complices". Et chaque nouveau mot trouvé m'amusait, mais ne correspondait pas à ce que je voulais !
Témoins ? Mais, elles n'ont pas d'yeux, ces guimauves ! Victimes ? J'aimais bien l'idée, vu qu'ils / elles finissaient mangé(e)s... mais ça avait quelque chose de cruel
et j'imaginais une petite scène de crime chamallowesque...
Partenaires ? Bof, non... Compagnons ? Pfff... J'ai finalement gardé ce terme-ci, et ai supprimé l'autre, quelques lignes plus haut.
* * *
Ce que je retiendrai de cette expérience, c'est la réaction de mon homme. Je lui ai demandé si ça l'intéressait de lire un petit texte que j'avais écrit. Il m'a répondu "oh
oui !", ce qui m'a agréablement étonnée, étant donné que le précédent récit que je lui avais soumis avait attendu un mois avant d'être lu ! Et je n'avais eu qu'un vague commentaire
en retour.
Je lui ai donc donné ma "nouvelle", et... pas de réaction. Déception (encore). Je ne suis pas de celles qui peuvent affirmer que leur homme est leur plus grand fan. Un jour, il m'avait
même souligné qu'il n'écrivait pas pour moi (soit), donc, je ne devais pas le faire pour lui, je ne devais pas attendre après son avis ! Je n'écris pas "juste pour lui", mais j'aimerais
partager quelque chose, car c'est une passion commune, que nous pourrions vivre ensemble, parfois, et pas juste en solo.
Finalement, très tard le soir, il m'a parlé, et de ses mots, j'ai retenu qu'il avait saisi et apprécié ce que je désirais faire passer : une histoire réellement liée à la lingerie, avec
une vraie progression. Il a souligné l'originalité, et m'a dit que c'était bien écrit. Il s'est surtout intéressé à ce que je faisais. Alors, rien que pour ça, ça valait le coup !
J'ai conscience que mon texte comporte sûrement des maladresses, et ce n'est peut-être pas ce que recherche le jury, je ne sais pas... mais de manière assez égoïste, je suis contente
d'être arrivée à écrire ce que j'imaginais, d'être allée au bout, d'avoir envoyé, et d'avoir pu parler avec mon homme...
Par moments, je me dis que mon petit récit n'est pas à la hauteur de certains, mais ce n'est certainement pas le plus important... et parfois, je me dis que j'ai une chance, qui sait ?
Pas pour l'appât du gain, non, mais plutôt pour m'aider à réaliser qu'écrire en vaut la peine.
Et encore un grand merci à Marie Godard pour son commentaire sur le site ; ce sont
des mots qui réchauffent et donnent envie de travailler encore son écriture. :)
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Notes (in)connues