Mon
portrait chinois, pour le nouvel an... chinois.
Je réponds à l'invitation de Madame Ose sur son blog Métamorph{OSE} et vous incite, tout comme elle l'a fait, à vous dévoiler à votre tour, soit
ici par le biais des commentaires, soit sur votre blog (auquel cas, guidez-moi en me laissant un lien)...
Portrait chinois version sensuelle...
Qui jouera le jeu, et révélera le pourquoi de ses réponses ?
Si j'étais... Je serais...
• une matière :
J'ai envie de dire, de la dentelle. Pour les jeux de transparence, les jeux d'ombres. Pour ce que ça dévoile,
plus que ça ne cache. Un peu comme moi, un brin de pudeur, mais aussi un côté très féminin, élégamment provocateur...
Assez étrangement, les matières plus "nobles" ne m'attirent pas forcément, je ne m'y reconnais pas. Soie, satin... glissent trop, trop vite. Je préfère quelque chose qui s'ôte
plus lentement.
J'aurais pu dire, en toute simplicité, le coton. Parce que je suis aussi une fille simple. ;)
Puis-je rajouter... la cire ? Fondre pour le plaisir, être grisante et chaude, sous des abords durs et froids, si on ne s'attarde pas...
• une couleur :
Ces temps-ci, le rouge ! Provocante, un peu. Envie d'évoquer, d'éveiller le et les désir(s). Besoin de chaleur, de
couleur vive. Envies de vie. Envie d'être séduisante, entreprenante... osée.
Mais le noir me va bien, aussi. Plus mystérieuse, mais tout aussi femme.
L'écru, pour mon côté sage, posé, pour mes envies de retrouver un peu d'innocence.
• un sens :
Au premier abord, je dirais le toucher. Caresser est un réel bonheur. Frôler, du bout des doigts, faire
frissonner... ou plus fermement, prendre à pleine main. Découvrir sans la vue, lire un corps masculin avec mes mains... ou ma langue.
Mais je réalise aussi que l'odorat
me correspond. Sensible aux effluves mâles, au souvenir olfactif quand il a quitté l'appartement, aux senteurs de mon lit... J'aime trouver sur le corps de mon homme tous ses
parfums, du plus subtil au plus viril. Celui qui me trouble le plus est peut-être celui qui se cache au creux de sa nuque : peau si chaude, cheveux, transpiration, shampooing...
... et se détache l'arôme d'une petite fleur jaune, qui me rappelle mon enfance au bord de l'Océan.* Un truc rien qu'à lui, qui a fait remonter doucement des souvenirs enfouis profondément, un soir. Je n'avais pas trouvé de suite...
L'ouïe, parfois, me va bien. Les yeux bandés, pour découvrir ces notes infimes, ces détails qu'on oublie en temps normal : le froissement des draps, le mouvement des corps,
le souffle de l'amant sous le plaisir, sa respiration qui se déplace, le cliquetis des menottes en cuir, le sifflement de la cravache. Et j'en oublie.
• une caresse reçue :
Sur le haut des fesses. Le must, peut-être, juste au-dessus du coccyx. Le hic : une telle confusion entre excitation
et délicatesse, que je ne sais pas comment réagir.
Ou juste sous l'arrondi de ma croupe, en haut des cuisses. Quand il glisse sa main, là... je ne réponds plus de rien. Ou encore, la nuque. Tendresse et érotisme. Ou sa main, la nuit, pour des câlineries innocentes, inconscientes vu son sommeil.
Ou sa langue sur mon sein, juste du bonheur...
Une dernière ? La corde, douce, lors des séances de shibari, quand elle passe et re passe, afin de dessiner cet attachement si particulier.
• une caresse donnée :
Ma langue, pour envelopper l'homme d'une douce tiédeur. Pour jouer, quand elle se fait coquine. Pour laisser des
courbes humides sur son sexe bandé, avant qu'il pénètre ma bouche. Ma langue qui s'insinue, passant de ses bourses à son périnée, puis de son périnée à... Son abandon dans ces moments-là
est un des plus troublants cadeaux qu'il puisse me faire.
Mes mains, sur ses fesses, dans son dos, ou glissant à l'intérieur de ses cuisses.
Mes doigts, sur sa nuque, pour détendre, dire mes émotions, mes sentiments.
Mes lèvres, pour juste effleurer sa peau, tout en respirant lentement pour garder le souvenir.
Souvenir, toujours : mes doigts s'insinuant sous les manches de sa chemise, lors de notre première rencontre, pour toucher sa peau et découvrir sa chaleur surprenante. Caresse innocente,
presque, et pourtant tellement érotique pour moi, à cet instant. La découverte de ce qui était caché, encore juste à lui. La recherche d'un contact plus particulier...
• une senteur :
Le freesia. Il m'enchante, et il me va bien. Association de légèreté, finesse, fraîcheur. Un peu de printemps pour
vivifier, discrètement, et pourtant, un quelque chose de clairement poivré, qui impose sa présence.
Et je reviens sur la petite étoile que vous avez aperçue dans le paragraphe "un sens" :
* ... Et se détache l'arôme d'une petite fleur jaune, qui me rappelle mon enfance au bord de l'Océan. Les dunes, le sable,
les vagues... Instant d'évasion grâce à lui (qui ne le sait pas) et grâce aux immortelles des dunes. Si j'étais... je serais donc cette senteur, pour être sur sa nuque.
• une émotion :
Qu'entend-on par "émotion" ? « Emotion primaire : admiration/surprise, amour, désir, haine, joie, tristesse. » Se
rajoutent dégout, peur, colère... et plein d'autres émotions dites secondaires. Pour moi ceci dit, l'amour est plus profond qu'une émotion, il est un sentiment.
Mais va pour l'amour, alors, qui pousse à avancer, rend fort, tient chaud, nous donne envie d'être meilleur et généreux.
Ou bien le désir, avec un zeste de passion. J'aimerais être désir, pour renaître dans les yeux de mon homme, sous ses doigts, dans ses gestes, ses paroles... retrouver ce qui
s'est doucement éteint.
La mélancolie, parfois ; la nostalgie de cette époque où nous étions juste amants, débordant de tentations, d'interdits à braver avec délice, où il me dévoilait ses envies et
ses... sentiments, ses émotions.
La confiance, la sincérité, la tendresse, que je décèle encore, après les jeux de domination. En tous cas, moi je suis tout à la fois, dans ces minutes précieuses.
• une lueur :
Celle d'une bougie. "Chal-heureuse", invitant l'intimité, la sensualité, le calme... Vacillante et fragile,
pourtant.
Celle dans les yeux de mon amant, quand il se laisse aller à être mâle sans être le mal. Celle qu'il avait encore il y a quelques mois, quand il me découvrait en lingerie, au
détour d'un couloir, d'une porte franchie sans savoir (cf "nostalgie")...
• une citation :
« Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence
même de la vérité. » Calvin Klein.
La "sensualité au quotidien", que je recherche, veux être... qui m'enrichit. Se poser, et profiter de petits
bonheurs simples. Même si ce n'est qu'une minute ou deux, stopper tout, et profiter. S'embrasser, se caresser, même furtivement, mais vivre l'instant. Me blottir contre lui, avant
d'entamer une journée à l'emploi du temps implacable. Respirer son odeur encore là, dans les draps, quand il est parti. Garder ses frôlements sur ma peau, tandis qu'il
dort...
• un accessoire :
Mis à part le classique foulard, qui ôte la vue mais exacerbe les autres sens, rend l'attente, l'anticipation,
insoutenables et exaltantes ? Je ne sais pas trop.
Une guêpière ? Pour mettre en valeur les courbes féminines, pour donner envie de toucher... pour le plaisir d'être déshabillée. Pour les différentes étoffes, douces ou
dentelles, les rubans, les lacets.
Un petit appareil photo, pour immortaliser ces rares secondes où l'émotion m'envahit, à la vue d'une pose, d'un grain de peau, d'une main endormie, d'un corps à l'abandon, d'un
rayon de lumière sur une peau masculine ou d'une ombre sur une épaule...
• une ville :
Si j'étais une ville... Venise ? Mais Venise en hiver, sans touriste, Venise plus grise, Venise qui intrigue et
fascine, inspire. Son atmosphère si romantique, sa douceur mystérieuse. Lors d'un voyage, j'ai été marquée par la brume, les ruelles ou les canaux déserts et silencieux... le
calme.
Merci à ceux qui m'ont envoyé des messages,
et incitée plus ou moins directement à me remettre à l'écriture...
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Notes (in)connues