Communauté : Photos érotiques
Mes pensées, ces matins gris où je me sens seule.
° ° °
Mon homme est sorti du lit, sans une caresse, sans un regard, sans un mot. Il s'est douché, a déjeuné. J'ai contemplé son dos
avec envie, tandis qu'il s'habillait dans la semi-pénombre, assis au bord du lit. Puis il est parti, juste un baiser sans un sourire, et les yeux dans le vague.
° ° °
Si j'avais un amant, ce matin, je serais allée le rejoindre. Je me serais levée, dès la porte refermée sur mon homme fantôme. De toutes façons, il n'était plus trop question de dormir. Je me serais douchée, parfumée, coiffée, et je me serais faite toute douce. J'aurais choisi de la lingerie raffinée. Je serais sortie, à la recherche d'un peu de légèreté, d'un rayon de soleil pour me réchauffer et éveiller mes sens.
Un moment de légèreté, d'abandon, pour me sentir choyée, protégée. Il saurait que je ne veux plus être transparente, considérée comme une plante verte qui se flétrit, faute de soleil et d'arrosage. Et à chaque rencontre, je serais touchée par ce mélange troublant et rassurant à la fois. Je pourrais enfin redécouvrir les plaisirs, le bonheur de caresser une peau masculine, chaude de désir. Voir l'envie dans son regard. Lui faire du bien, et me faire du bien, en toute simplicité. Il réveillerait ma peau, il m'accompagnerait pour retrouver ces sensations de bien-être, il me donnerait un peu de plénitude. Il m'aiderait à me sentir belle, accepter la tentation, sans peur d'un refus, d'une ignorance.
Si j'avais un amant, il me ferait comprendre que je participe à son bonheur, même de manière infime ou éphémère. Il m'offrirait des moments vrais, quelque chose de plus qu'un baiser sans réelle valeur, pour me dire bonjour ou bonne nuit.
Je mérite des attentions masculines. Je ne suis pas laide. Ni dehors, ni dedans. Je ne suis pas un ange, mais pas un démon non plus.
° ° °
Oui, mais... je n'ai pas d'amant.
Je n'ai plus l'impression de "plaire" à celui que j'aime. Il n'a plus de désir, ou plus de désir pour moi. Je ne sais pas.
Mon homme est sérieux ; je m'interdis certains comportements.
Pourtant, j'aimerais un peu de sérénité, pour pouvoir m'épanouir.
° ° °
C'est assez étrange.
Non, je crois que je veux simplement regagner confiance, en moi, en l'être masculin aussi, retrouver mon pouvoir de séduction, mon étincelle, et la flamme de mon homme. Me sentir désirable pour être désirée. Et à partir de là, oser être femelle, animale, crue. Je ne baise pas sans amour.
Et j'ai besoin de sensualité. Quitte à penser parfois que j'irais bien la chercher ailleurs, puisque celui qui vit à mes côtés ne veut pas ou ne peut pas actuellement en profiter.
Je veux redonner sa place légitime au désir. Ne plus me masturber par dépit ou frustration, mais par envie, parce que je
déborde de voluptés, parce que mon partenaire a allumé tous mes sens. Je ne veux plus de ces plaisirs solitaires laborieux, ne soulignant que l'absence, ces plaisirs où, sitôt la vague de
l'orgasme déferlée, celle des larmes vient me submerger, tandis que je replonge dans l'odeur masculine aimée et familière.
Effet "dessin" combiné sur photo...
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Juste un petit billet pour une photo, en ce dimanche pluvieux. À croire que le gris est donné La suite de « Devine » ...
Clic...
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Crois-tu que je suis Ange... ou Démon ? C'est mon secret. Personne ne sait ce que vraiment je suis... Serais-je tentation ou simplement victime ? Oui c'est un coup de foudre, tu es tombé du ciel.
Robert chante «Ange et Démon». Robert est une femme. Elle a sans le savoir trouvé des mots qui me touchent et me correspondent, à plus d'un titre... même si vous ne saurez pas pourquoi ; c'est comme ça. Ma part de mystère. Un peu dans l'ombre, un peu sous les caresses.
Bonne lecture, et bonne écoute. :)
° ° °
Crois-tu que je suis Ange... ou Démon ?
Personne ne sait ce que vraiment je suis
Oui c'est un coup de foudre
Les portes de l'enfer et celles du paradis
Oui c'est un coup de foudre
Crois-tu que je suis Ange... ou Démon ?
Oui c'est un coup de foudre
Je suis Ange et Démon et c'est là mon secret
Oui c'est un coup de foudre
Je suis Ange et Démon (x2)
c'est LÀ aussi...
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Des tons légers et des notes colorées, ou l'inverse, comme vous voulez...
oO°Oo
J'avoue que cette séance photos a été particulièrement troublante, l'anticipation concernant les réactions de mon homme me réchauffant le ventre et les joues...
Cliquez là aussi... si vous voulez ! ;)
Pourtant, il n'avait pas aimé cette photo, à cause de ma main droite... Si votre regard suit le chemin, vous devinerez où elle était posée. Posée, oui, les doigts légèrement glissés sous la dentelle. Trop vulgaire, à ses yeux. Il ne s'était pas attardé sur le reste.
Il y a quelques détails auxquels je tiens, sur ce cliché : la dentelle fleurie et semi transparente, pour laisser deviner sans tout dévoiler... je ne portais rien dessous, volontairement. Le contraste entre le noir de la nuisette et ma peau claire sur un drap couleur crème... Le contraste toujours, entre pudeur et provocation... Le noeud de la bretelle sage... et ces accessoires qui m'évoquent de beaux souvenirs.
Ce cadeau était aussi pour moi, au fond, vu la suite de cette soirée... que j'écrirai dans un autre billet.
oO°Oo
Depuis les mots masculins concernant ma pose, j'ai un regard beaucoup plus critique et distant envers ces photos. Mais j'ai décidé de leur donner une seconde vie, et différentes ambiances.
J'aime beaucoup les tons prune de la cinquième photo, sur le tissu, rappelés par le collier de cuir. Puis le noeud étoilé, me rappelant un papillon, sur la deuxième photo. Mon épaule droite, dessinée, une simple ligne qui finalement la met en valeur...
... Les jeux en camaïeux feront-ils des heureux ? ;)
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« Gomme-t-on le désir d'un homme par les caresses d'un autre ? (...) J'en connais, hélas, la réponse. C'est
non. (...) Il me plaît de penser que j'ai envie de vous réserver mes secrets, d'aller en votre compagnie au
bout de ce chemin obscur que je défriche depuis des années sans arriver à en trouver la fin. Peut-être mes désirs sont-ils sans fin. Plus je vous en offre, plus vous en faites naître.
»
Des désirs et des hommes ~ Françoise Simpère (1)
« Je ne veux pas que vos absences éteignent mon corps, de peur qu'un jour vous n'arriviez plus à le rallumer. »
Et en lisant ces lignes, j'ai pleuré.
C'est reparti pour un petit tour. Etrange manège que celui ci... J'apprends à (re)devenir une inconnue. Un jour, il me recontrera à nouveau, et souhaitera me séduire, éventuellement. Une vie en boucles, pour une renaissance, ou une condamnation, c'est selon les jours. L'ignorance s'est fait un nid à mes côtés, la solitude devient une sorte de compagne. Tout est calme. Trop calme, sans doute. Pas de mots durs... pas de mots doux. Pas de mots. Une cohabitation neutre, par lassitude ?
Le désir, lui, reste tapi dans l'ombre, au fond de mon ventre, comme une braise sous les cendres. Il faudrait qu'elle respire, pour ne pas se consumer sans bruit. Terrible paradoxe, inexplicable. Je m'habitue au vide, je n'ai plus d'envies, et pourtant si, j'ai envie, de lui. Il ne vient pas vers moi. Viendra-t-il vers moi ?
Moi aussi, je voudrais "m'abandonner avec lui".
Je tiens une semaine.
Je ne veux plus lui dérober des baisers la nuit, fermer les yeux et le respirer comme une voleuse de parfums masculins. Je ne veux pas profiter de son sommeil, de ses rêves, pour poser mon visage contre la peau chaude de son épaule, pour un semblant de câlin, pour inventer ces instants où je flotte dans la douceur, bercée de tendresse, pour m'endormir...
°*°
Et moi...
Pour la première fois, dans les plaisirs solitaires, j'ai abandonné les sensations purement sexuelles, afin
de m'attarder auprès de celles sous ma main libre, se promenant. Ce n'était plus ma peau sous mes doigts, c'est comme si c'était la sienne. Son ventre chaud, pas le mien. Ou
comme si c'était une femme, un sein... pas le mien.
°*°
Désirez-moi.
°*°
Emois.
« Une cohabitation neutre, par lassitude ? » ai-je écrit plus haut.
Il faudrait du soleil pour les faire briller.
(1) Plus de détails sur ce livre ICI.
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J'étoffe mon blog, de temps en temps, pour en faire un espace plus intime, une bulle de sensualités, un endroit doux et
chaud, aussi... plus à mon image. Dernièrement, j'ai rajouté la partie Twitter, pour des pensées futiles et éphémères ; la liste complète des articles, bien en vue (je la cherche souvent, sur d'autres blogs, pour remonter le temps...) et j'ai créé deux pages, dans la partie Murmures :
# Emotions, d'une manière ou d'une autre, # Envies d'ailleurs... à lire.
C'est la seconde page qui m'intéresse ici, surtout, un peu plus personnelle que les simples liens, collés sans une émotion pour aller avec.
°*°
Ces ailleurs accompagnés d'envies, c'est vous qui les faites naître.
J'aimerais les lire.
N'hésitez pas à me laisser des liens en commentaires. À bientôt, j'espère.
Le premier qui dit que l'association titre / photo montre ma perversion...
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« Puis la cousine se déshabilla. Elle tendit ses poignets à la jeune fille, qui les lia. Ensuite, la plus agée vint s'allonger en travers des genoux de l'autre. La jeune fille caressa les fesses offertes, troublée. La première claque tomba. (...) La cyprine de l'étudiante coulait sur les doigts de la jeune fille, et elle commença à gémir, le souffle court. (...) La victime fut secouée par un long orgasme, qui semblait intense. (...) Quand elle eut finir de jouir, l'aînée s'agenouilla à terre et regarda la jeune fille avec surprise et reconnaissance. »
Sans se le dire vraiment, presque une habitude, une sorte de rituel qui pourrait prendre forme (laissez moi rêver doucement... je ne fais de mal à personne, après tout), un peu comme moi avec mon chocolat chaud, le soir. Une coupure entre la lumière et les ombres, un rapprochement...
Une façon d'être ensemble, tout en gardant notre indépendance ? Chacun dans un monde imaginaire, mais côte à côte, dans le même lit. Etrangement, je sens mon homme plus présent dans ces moments-là
que les fois où son esprit est pleinement ailleurs.
Parfois, sa main se rapproche de ma peau puis me caresse légèrement, presque distraitement. Je sens son corps si proche, nos doigts se cherchent, pour un peu de chaleur... Puis chacun repart dans ses pages.
Je me colle sagement à lui ; une sorte de "je suis là" rassurant. Mais l'air de rien, je respire son parfum, tout proche, tout en lisant... J'imagine un instant la douceur de sa peau, la tiédeur au creux de son cou, la lascivité de ses effleurements moins innocents... puis je retourne à mes mots.
Par moment, l'un de nous va lire une phrase de son livre à l'autre. Amusement, critique, question... Echanges, avant de s'endormir l'un contre l'autre.
Le roman que je lis me laisse des impressions encore confuses. (2) L'écriture est particulière, et l'histoire, qui me semblait intéressante, n'est pas très judicieusement exploitée. Cette "jeune fille" (aucun prénom dans l'histoire) tente toutes sortes d'expériences sexuelles, et celles que j'ai préférées jusqu'ici sont un repas "à l'aveugle", puis cette scène associant bisexualité et soumission, ce qui donne une ambiance, une légère tension, un désir, un trouble...
« Elle n'avait jamais ressenti autant de plaisir. Elle voulait embrasser la jeune fille pour la remercier. Cela se voyait, mais elles n'osaient pas. Le contrat qu'elles avaient passé était sensé être impersonnel, juste pour voir. En s'embrassant, elles auraient rendu leur relation plus personnelle et se seraient senties obligées de se reconnaitre un penchant homosexuel. Elles en mouraient d'envie pourtant. »
Petite question pour grande réflexion : "J'ai des penchants homosexuels, moi ?" (3)
Mon voisin, installé dans le moelleux de son oreiller, se tourne vers moi. Regard sérieux et intonation affirmée,
pour un simple "oui", comme une évidence.
Sans lui, je n'aurais jamais été tentée, je n'aurais jamais eu l'occasion de découvrir une peau nue féminine, je n'aurais jamais osé et surtout, je n'aurais jamais pensé aimer ces caresses, ces parfums, ces sensations.
Pourtant, je n'estime pas avoir de "penchants homosexuels". Etrange, non ? C'est à peine si je conçois être bisexuelle. Pas
que je n'assume pas, au contraire.
Mon histoire relève de la curiosité, teintée d'un quelque chose de plus. Une envie d'approfondir, d'aller plus loin dans la découverte. Quelque chose juste pour moi, presque égoïste, pas uniquement pour faire plaisir à mon amant ou éveiller ses appétits (comme j'ai pu le ressentir chez certains couples, l'homme sollicitant et incitant sa partenaire).
Mais l'acte seul nous rend-il bisexuels ? La tendresse nous rend-elle bisexuels ?
Pour la jeune fille du livre, la limite est dans le baiser. Le "plus" personnel, pour moi, c'est quoi ? Je me mettrais peut-être une étiquette "bi" si je ressentais un réel besoin de femmes. Pourtant, il y a la douceur sincère, partagée. Où me situer ? Où est ma barrière ?
Homosexuel demande une exclusivité, selon moi. Ce doit être pour ça que dans le roman, ce terme me parait inapproprié. Aimer la sensualité entre femmes ne signifie pas selon moi renier mon amour pour les hommes ; j'ai besoin de caresses masculines. Ces désirs féminins ne soulignent en aucun cas un manque. Ça ne change pas qui je suis, profondément. Dans le roman, le comportement du personnage principal est censé être féminin, mais l'écriture pourrait trahir une plume masculine, de par ce mot trop absolu, dans mon esprit. Un peu comme un homme, affolé d'un moment d'égarement, va se dire "ça y est, je suis homo !" après avoir touché un autre homme.
... Le terme d'un auteur et le "oui" d'un homme peuvent m'emmener loin. ;)
*
Je replonge dans les lignes de monsieur Mopin, mais avant je me tourne vers le visage de mon lecteur observateur, qui sourit
toujours.
(1) Voir ici , pour plus de
détails.
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Un trait de mon caractère ? Silencieuse. Trop, me reproche-t-on parfois.
Bien souvent, je préfère prendre le temps de poser les mots, les dompter, réfléchir, les réécrire... Quand les choses deviennent trop compliquées, je prends du recul, et je me tais.
Vous, lecteurs anonymes venus vous distraire un moment, dans l'ombre (mais pas sous mes caresses) vous avez été là, et j'ai été absente. Perdue, cette envie d'écrire qui m'a poussée un soir à cliquer sur "créer un blog". Tout me semblait vain. Perdus aussi, les instants remplis d'inspirations...
Mais j'avais laissé un peu de lumière, quelque chose comme la lueur d'une bougie, dans ma nuit. Ceux qui le voulaient réellement pouvaient me retrouver.
Puis je suis revenue ici, avec mes réflexions troubles et mal formulées. Dans les commentaires, les mails, les messages privés, j'ai découvert des écrits touchants, même parfois troublants. J'ai été émue par quelques paroles réconfortantes. J'ai eu le sentiment d'être comprise, de partager et d'échanger. Acceptée, même quand je ne suis qu'ombre remplie de doutes, ayant délaissé la légèreté de l'érotisme. Sous l'ombre de mes mots, chaque lecteur m'aborde à sa manière : un avec légèreté et humour, un autre avec l'envie de se confier... ou avec l'idée de partager nos pensées... avec des questions... voire ce que je peux lui inspirer à travers ces émotions... un dernier juste pour un mot gentil... L'air de rien, nous apprenons doucement à mieux nous connaître.
Vous êtes sur ce blog peu nombreux à me lire, mais la sincérité et la qualité s'accordent. Au tout début, en juillet, je tentais d'expliquer le pourquoi d'Ombres & Caresses, et parlais de respect. Je suis sincèrement touchée, encore, de trouver des lecteurs, pas seulement des voyeurs, des gens profondément humains, qui ne viennent pas uniquement chercher leur lot d'excitation.
L'absence de réactions parfois, suite à un article, amène quelques doutes. Mais je crois qu'au fond, même dans le silence et l'ombre, il y a quelqu'un. Donc, merci à vous pour vos commentaires. Merci aussi pour vos mots d'encouragement, malgré toutes mes maladresses.
* * *
Autres considérations... plus futiles. :)
Pour rendre le blog plus vivant, j'ai rajouté un espace "twitter", dans la colonne de droite. Le genre de lieu où je
peux déposer une idée, une sensation, une émotion, (en) un instant, sans devoir me relire, pour enlever ces foutues répétitions par exemple.
Pour aller avec, une question sur le côté graphique d'Ombres & Caresses : comment percevez-vous les couleurs ? Plutôt prune, ou framboise ?
Pour finir, j'ai rajouté quelques photos, à droite des articles. L'envie m'a pris de changer d'avatar ; à force de voir le même, je commençais à lui trouver trop de défauts. J'ai hésité... puis fait un petit montage.
Et vous, quel avatar préférez-vous ? Juste comme ça, par curiosité...
J'écris. A côté de moi, une bougie diffuse un parfum citronné...
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Silencieuse. Patiente. Et j'ai supporté chaque moment de découragement, je les lui ai cachés, même s'il ne me regardait pas.
Un soir, il est revenu vers moi, sans un mot, sans une explication, un peu comme s'il réalisait ma présence. Je ne sais pas, en fait, ce qui s'est passé.
Retour maladroit, pour nous deux, je crois... C'était bon, c'était doux, mais sans la passion d'avant. Du plaisir teinté d'incompréhension, pour moi.
C'est un jeu trop dangereux. Ce n'est même pas un jeu, c'est juste dangereux. Trop extrême dans l'ignorance...
If It Be Your Will
° * °
Là où va son désir...
A-t-il voulu me "punir", ou me faire souffrir ? Son désir de moi était-il réellement éteint ? Et son amour ? A-t-il réalisé ? Pourquoi n'ai-je rien dit ? Parce que, sur la défensive, les réponses auraient sûrement été agressives, douloureuses. Parler serait la solution, mais nos sensibilités nous handicapent. Est-il parti dans ces mondes virtuels pour en faire sa réalité sexuelle ? A-t-il désiré une autre femme ? S'est-il réfugié dans les plaisirs solitaires pour combler le manque de jouissance, voire de douceur ? Très certainement.
Beaucoup de questions. Très peu de réponses.
° * °
Là où va mon désir...
Plaisirs solitaires ? Je n'ai pas pu. J'en suis incapable, seule, quand mon couple va mal. Les rares tentatives n'ont fait que souligner la frustration, le manque de réalité, de corps masculin, d'odeurs mâles, de chaleur. Je voulais du vrai, je le voulais, lui.
Pourtant, pour la première fois depuis notre rencontre, j'ai regardé les hommes, les femmes, différemment. Etrange sensation, que j'ai du mal à m'expliquer clairement.
Concernant celui que j'aime, mon désir a oscillé, dans l'ambiguïté. Aucune envie de distractions charnelles, aucune envie d'orgasme, aucune envie de baiser, m'envoyer en l'air. Volupté en pause. Désir de lui, pourtant. Aspiration à la sensualité, à la tendresse. Espoir de complicité, d'exaltation, de communion ou fusion.
En désirant son corps, je ne désirais pas le plaisir, mais notre amour. Je voulais lui parler sans ces foutus mots, lui dire mon amour par le toucher, par tous les pores de ma peau. Je voulais lui faire du bien. De la douceur, par dessus tout. Je voulais qu'il me désire encore, me touche... et me rassure. Me fasse comprendre que tout n'était pas fini. Je ne voulais pas qu'il me fasse l'amour.
Mais ce besoin de contacts, d'attentions, de caresses, de tendresse, s'est reporté ailleurs, en quelques sortes, de manière maladroite et surtout inaboutie.
Comme la nécessité de me rappeler que je pouvais plaire, que je méritais de l'attention... Sûrement un besoin d'être touchée, pour me sentir vivre. Réagir sous des mains chaudes, masculines. Retrouver mon droit à désirer, même ailleurs, vu que celui qui partage ma vie cultive cette part de sa personnalité ? Retrouver mon droit à être désirée, même ailleurs, si lui ne sait pas en profiter ?
J'ai pris ce que j'avais sous les yeux. Du superficiel... au fond. Un regard nouveau sur les hommes. On peut trouver en chacun d'eux un détail troublant, quelque chose de désirable, un regard déstabilisant, pour peu qu'on soit réceptive. Mais j'ai déshumanisé ces hommes. Je me suis attardée sur des parties infimes, j'ai rêvé en considérant des particularités, pas des êtres masculins dans leur tout.
Un cou, une nuque. Des bras, des mains... De beaux yeux. Et lui, qui me parle ? Sa gentillesse, son regard qui dit que je lui plais. Juste ça. Un autre ? Des mots, juste quelques écrits. Je ne le connais pas, je ne sais quasiment rien de lui, je ne sais pas son visage, ni son prénom. Tant pis... Avec lui aussi je peux cultiver mon désir, j'ai l'impression d'être une femme.
Désir, mais désir abstrait, pour ne pas se sentir mourir doucement.
Toucher, être touchée. Au sens propre, au figuré...
Troublée, même, par une peau féminine, un dos, une marque de bronzage, une bretelle de robe qui tombe. Troublée par le grain de peau, la douceur supposée, quelques taches de rousseur sur une épaule. Troublée par un décolletté qui met en valeur l'arrondi d'un sein... séduction féminine subtile cette fois-là, opposée au vulgaire étalage.
° * °
Saisir les désirs simples des inconnus, pour garder la sensation de maitriser. Ne plus avoir cette impression que tout se dérobe, glisse entre mes mains. Comprendre le superficiel, mais être déroutée par celui qui connait presque tout de mes vraies aspirations, de mes penchants inavoués, de mes fantasmes inavouables.
Ne plus savoir, ses envies, ses émotions, ses pensées. Mon homme, mon compagnon... Mon mystère, mon inconnu. Cette incompréhension se révèle paradoxale, et elle fait un peu peur. Ne plus savoir, mes envies ? Je n'aspire pas à m'échapper. Je refuse de désirer dans la facilité et les apparences.
Au final, fantasmer ailleurs voire désirer, ou même à l'extrême, séduire, semblent plus faciles, mais plus lâches aussi. Renoncer à se battre, et se rassurer temporairement avec du factice. Reconquérir est difficile, mais tellement plus lumineux, intense, valorisant, à mes yeux... Faire face, au lieu de fuir dans l'imaginaire.
Photo... Silhouette féminine. Autre main. Masculine ? Féminine ?
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Catégorie : duo de caresses.
... Résumé de l'article.
J'ai envie de lui dire... "tu me manques. Je n'ose plus te toucher, j'ai peur que tu t'esquives, encore. Je ne demande même pas que tu viennes vers moi, juste que tu acceptes mes caresses." Clic...
Il va me demander comment il peut me manquer, vu qu'il est physiquement dans la même pièce que moi, vu que nous dormons dans le même lit. Ce n'est pas ça, qui me manque. Il n'est pas juste "un corps". Pourra-t-il comprendre ça ? Je n'en suis pas sûre.
Il a eu des mots qui me font douter sur sa perception. Interprète-t-il mal mes intentions, mes envies ? Nous avons eu des mots, une discussion de trop, la passion ne devrait se dévoiler que dans nos ébats amoureux, pas dans nos débats...
Des mots douloureux, pour nous deux, mais j'ai toujours envie de lui, malgré mon désir qui s'en va. Il va penser que je
ne veux que le plaisir physique. Il n'a pas compris. Ça, je n'en veux pas, au fond. Ce n'est pas ça.
Je n'y arrive pas.
Ne voit-il donc dans nos moments que le côté "baise" ? Suis-je la seule, en fait, à avoir trouvé cette fusion, cette communication, ce sentiment très fort, ces émotions si particulières ? Ai-je tout imaginé ? Ai-je écrit sur une entente rêvée ?
Cinq nuits. Cinq nuits dans le silence. Cinq nuits allongés côte à côte dans le noir, comme deux inconnus. Cinq nuits à espérer qu'il vienne vers moi, me touche, me câline à nouveau. Cinq nuits à ne pas oser, à tenter timidement, essayer juste un contact, des caresses. Mais essayer toujours, essayer encore... Cinq nuits à me taire quand il m'ignore, quand il se dérobe. Cinq nuits à pleurer sans faire de bruit. Cinq nuits à ne pas dormir. Cinq nuits à prendre presque comme une victoire le moindre contact de ses lèvres, les rares "je t'aime" en réponse aux miens. A sentir mon coeur se désserrer quand il vient contre moi dans son sommeil, quand il presse ma main, un peu, si je prends la sienne. Cinq nuits que j'essaie d'ignorer que j'ai mal, que j'essaie de faire comme si ce n'était pas grave. Cinq nuits à me demander quoi faire. Cinq longues nuits.
Attendre, insister ? Le laisser tranquille ? Tout mettre en oeuvre pour le re séduire ? Se sentira-t-il étouffé ? Préfère-t-il être seul, libre, pour me rejoindre plus tard ? Actuellement, j'opte pour cette réponse-là, en prenant le risque qu'il m'accuse de ne plus aller vers lui, de ne plus prendre d'initiatives, je le sais. J'essaie donc d'être présente, en lui laissant son espace. Disponible, mais discrète. Je ne sais pas comment il le vit.
J'ai l'impression que tout s'est éteint d'un coup. Il me faudra le ré apprivoiser. Il me faudra être patiente. Il me faudra attendre qu'il retrouve le désir de revenir vers moi, et le désir de moi, tout simplement.
Moi, je l'aime, fort. Moi, j'ai toujours envie de lui, malgré tout. Alors, je le regarde. Quand il me tourne le dos, je le regarde. Quand il se lève le matin, nu, je le regarde. J'ai envie de toucher sa peau. Effleurer ses épaules. Embrasser son cou. Me coller à lui. J'ai envie de sa chaleur, son parfum, son goût. J'ai envie de me blottir dans ses bras. J'ai envie d'être nue contre lui. J'ai envie de le sentir au fond de mon ventre. J'ai envie de ses sourires, de ses regards.
J'ai envie de me réfugier contre lui, mais sans réponse de sa part, je crois que je préfère encore rester seule... Je ne sais pas trop. Je respire son odeur sur l'oreiller, quand il a quitté le lit, et je me dis que l'amour rend décidémment pitoyable.
Leonard Cohen en tête, régulièrement. Un peu de nous, pour moi... "I couldn't feel, so I learned to touch." "You see, I used to live alone before I knew you."
"And remember when I moved in you, the holy dove was moving too."
Celui que j'aime ne lira jamais ces mots, très certainement. Peur qu'il ne comprenne pas. Pourtant, j'aurais aimé qu'il sache, qu'il réalise et accepte enfin mon amour. Le sentiment, le charnel.
J'écris ici, pour garder le bon, garder ce que j'aime. Et lui, y croit-il encore ? Ou pense-t-il que c'est fini ?
Je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas me tourner vers d'autres bras, je le veux lui. J'ai peur.
Je veux des mots d'émotions.
La photo, c'est pour un message écrit par quelqu'un qui ne me connait pas réellement, qui m'a
touchée.
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A cette époque-là, nous échangions principalement par écrit. Nous nous voyions parfois, dans le secret, à la dérobée... l'attirance puis l'amour étant plus forts que la raison et la morale.
Clic...
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Il est tard.
Ecrire encore un peu, et anticiper, imaginer.
Je vais bientôt le rejoindre, dans le noir. Me glisser sous les draps, en faisant le moins de bruit possible... M'allonger sur le dos, respirer calmement, laisser mes yeux s'habituer à la pénombre, puis tenter de deviner des formes, grâce aux lumières du quartier, en bas, dehors.
Je resterai là, immobile, pour sentir la chaleur de mon homme irradier jusqu'à moi. Je retrouverai son odeur, aussi, et le parfum sur nos oreillers, si rassurant. J'écouterai sa respiration douce, régulière et endormie.
Et je sais déjà que s'il bouge dans son sommeil, s'il m'effleure sans le vouloir, j'aurai envie de lui instantanément. Ces contacts sont si particuliers. Ils m'apaisent, me font fondre et m'électrisent à la fois. Parfois, sa main me caresse légèrement, son bras se colle contre moi, ou sa cuisse touche la mienne, ou sa hanche entre en contact avec ma peau... C'est doux, et c'est chaud, chaud sensuellement parlant, aussi.
Régulièrement cette envie de lui, cette attirance incontrôlable pour sa peau nue. Alors, dans ces moments-là, je me tourne vers lui, et je le caresse, sans le réveiller. Je le respire, dans le cou. J'embrasse ses épaules, son dos. Je passe ma main sur son ventre, son torse.
Il y a quelques nuits, après avoir posé les mots sur une fellation troublante, après avoir revécu un peu tout ça, j'avais terriblement soif de son sperme. J'ai osé un peu plus, mais il s'est juste réveillé pour se rendormir en me tournant le dos.
La nuit, c'est fait pour dormir...
Mais moi, mes désirs, je ne les commande pas à heure fixe. Au milieu de la nuit, c'est si particulier, ça a quelque chose de magique, ça relève un peu du rêve... J'aime beaucoup.
° ° °
Ce soir, je serai sage.
J'essaierai de ne pas trop repenser à ce matin, où, tandis que l'homme dormait, son érection soulevait le drap de temps en temps. Ça a quelque chose de fascinant. Les mouvements ne sont pas toujours les mêmes, et on se surprend à attendre le suivant. Il nous fait languir sans le savoir. A chaque fois, ça fait un petit quelque chose dans mon bas ventre. Son sexe qui se soulève lentement, qui fait bouger le tissu ; son sexe qui fait comme des petits sauts, rapides et réguliers... qui se retend, au fil des rêves... Un homme désarmé et pourtant, la virilité dans toute sa beauté.
Ce matin, je me suis rendormie après cette vision envoutante. Un sort a été jeté, et j'ai rêvé de mes lèvres pour amener le mâle à l'orgasme, j'ai rêvé de salive, beaucoup de salive, filante ou en mousse légère et douce. Ecume provocante...
Peut-être qu'il prendra ma main et que je fermerai les yeux pour m'endormir, avec ce contact-là, sereine. Peut-être qu'il viendra blottir son visage au creux de mon cou, dans un balancement presque foetal, amenant avec lui les draps. Peut-être qu'il me murmurera un "je t'aime" ensommeillé.
Parfois, je laisse mon imagination s'emballer, en me collant un peu plus contre ce corps masculin. J'invente la continuité de ces impulsions amoureuses, tendres, infimes et presque innocentes. Un jour (une nuit) j'explorerai certains souvenirs, pour les mettre en mots.
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© http://ombres-et-caresses.erog.fr | 2010-2012 |
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Tout a commencé en juillet 2010... L'ombre et les caresses se sont presque imposées. Venues naturellement, avec le désir de confier ces pensées légères, sensuelles, ces souvenirs, doutes ou questions.
Quant aux photos, les miennes sont "estampillées" des mots Ombres et Caresses.
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Mes Publications - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
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• Douceur émoi : pensées diverses... & moi.
• Instants désirs : en solo... Envies, rêves, fantasmes.
• Duo de caresses : en couple.
• Ombres libertines : voire plus...
• Bulles de liberté : heures légères et autres hommes.
• Frissons : photos, auto-portraits.
• En quelques mots : pensées, émotions, sur le vif.
• Souvenirs, petites choses : souvenirs, bonheurs.
• Murmures & plumes : récits et lectures.
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En Cascade...
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Tweets de @Kaskades |
Desseins dessinés
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(x) Mettre le design du blog à jour.
(x) Trier les futures photos à mettre ici.
( ) Ecrire de "vrais" récits.
(x) Dormir tout contre lui.
( ) Faire des photos sur le
bondage.
( ) Faire des photos
au chocolat...
(x) Lire tous ces livres pour adultes. ;)
(x) Finir "Des désirs et des Hommes".
( ) Terminer l'article sur la
domination.
(x) Faire des photos ombres & bougies.
(x) Tenter la cire... à deux.
(
) M'occuper de moi, encore.
(x) Tester une séance de shiatsu.
(x) Faire l'amour !
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Dévoiler Caresses Doucement Attirance Souffle Ombres Partager Goûter Désirs Homme Frôler Passion Bander Lumière
Murmures Parfum Ventre Chaud Prendre Aimer Rêver Mains Embrasser Hésitations Crépuscule Envies...
Un peu de moi... mes - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
J'aime... ma fille, les chats et leurs ronronnements, le chocolat, la sensualité, la lingerie, m'habiller en noir,
l'animalité, les fellations :p être attachée, les morsures amoureuses, la complicité, les caresses, les massages... la photo, la musique qui me fait pleurer, la musique dans ma bulle,
écouter jouer mon musicien, regarder un bon film... les bougies (pas que pour la cire) et les luminosités douces, la Bretagne, les Alpes, les cascades, les ruisseaux, la mer et l'Océan,
le bruit des vagues... les mains masculines, respirer au creux du cou d'un homme, dormir contre mon amant, embrasser sa peau... l'innocence des bébés, les sourires, les freesias, les
flocons de neige et le silence feutré qui va avec... le parfum de l'air après la pluie, l'odeur du café au lait et du pain grillé... les fraises.
l
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Sensations Plumes...
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"Le désir est une vertu déshabillée."
Eugène Beaumont.
"Le diable n'est pas autre chose que l'incarnation des pulsions anales érotiques refoulées."
Sigmund Freud.
"L'érotisme, c'est quand on le fait, le porno, c'est quand on le regarde."
Yvan Audouard.
"L'innocence est quelque chose de très érotique."
Armistead Maupin.
"Le chocolat est divin, moelleux, sensuel, profond. Noir, somptueux, gratifiant, puissant, dense, crémeux, séducteur, suggestif, riche, excessif, soyeux, doux,
luxueux, céleste..."
Elaine Sherman.
"La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel, et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte."
Kate Chopin.
Notes (in)connues